La population pour preuve
Ces découvertes sont fondées sur les données de recensement des six plus grandes agglomérations du Canada : Montréal, Ottawa, Toronto, Calgary, Edmonton et Vancouver. Ensemble, elles représentent 45 pour cent de la population canadienne.
Avec ses cochercheurs, le Pr Patterson s’est concentré sur les données des formulaires longs des recensements de 1991, 1996, 2001 et 2006. Les données du recensement de 2011 ont été exclues, n’étant pas suffisamment robustes. Cette lacune est attribuable aux changements apportés au règlement sur les formulaires longs de recensement.
L’analyse des données a permis de dégager une tendance nette : les personnes âgées sont plus enclines à quitter les centres urbains qu’à s’y installer. En fait, dans chaque ville, le nombre d’aînés qui déménagent en banlieue semble augmenter plus vite que pour les autres groupes d’âge.
« Les gens souhaiteraient voir davantage d’aînés revenir dans les villes, lesquelles disposent déjà des infrastructures nécessaires pour offrir une meilleure qualité de vie », poursuit le Pr Patterson, qui est également titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les liens entre le transport et l’utilisation des terres pour la durabilité régionale. « Mais quand on observe les données réelles au lieu des témoignages anecdotiques, il apparaît clairement que les aînés préfèrent les banlieues. »
« L’enjeu est important non seulement du point de vue de la planification des systèmes de transport, mais aussi pour le bien-être futur des nombreux bébé-boumeurs qui entament leur retraite. »
Partenaires de recherche : Cette étude a bénéficié de l’appui du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, du Programme des chaires de recherche du Canada et de l’Agence métropolitaine de transport de Montréal.