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engAGE : l’Université Concordia porte un regard neuf sur le vieillissement

Un nouveau centre de recherche remet en question les idées reçues sur les personnes âgées.
3 octobre 2017
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Par Renée Dunk


Des aînés collaborent avec des chercheurs et des étudiants de Concordia dans le cadre de l’atelier de photographie numérique interACTion. Des aînés collaborent avec des chercheurs et des étudiants de Concordia dans le cadre de l’atelier de photographie numérique interACTion.

 

D’après le dernier recensement mené à l’échelle nationale, l’âge moyen des Canadiens augmente sans cesse. Pour la première fois dans l’histoire, le pays compte davantage de personnes de plus de 65 ans que de jeunes de moins de 15 ans. Dans 40 ans, les aînés représenteront le quart de la population du Canada.

Des expressions comme « tsunami gris » ou des manchettes comme « Du baby-boom à l’explosion du troisième âge » reflètent l’âgisme qui, trop souvent, prévaut dans la description de cette évolution démographique.

Or, à Concordia, un nouveau centre de recherche sur le phénomène du vieillissement vient consolider l’expertise multidisciplinaire de l’Université dans le domaine, apportant un éclairage novateur sur l’avancement en âge et ses différents aspects.

Le Centre de recherche sur le vieillissement engAGE de Concordia se donne pour mission de modifier l’opinion du grand public sur cette question cruciale. Ainsi, ses membres entendent redéfinir les approches traditionnelles de l’étude du vieillir et, dans la foulée, former en ce sens les chercheurs et les praticiens de demain.

Selon Christophe Guy, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures, engAGE illustre bien la capacité phénoménale de l’Université à réaliser des investigations transdisciplinaires.

« Le centre engAGE réunit des chercheurs aux spécialités éclectiques, allant de la physique aux beaux-arts, déclare-t-il. Ensemble, ils explorent des dynamiques créatives pour mieux étudier le vieillissement, d’une part, et promouvoir la santé et le bien-être tout au long de la vie, d’autre part.

« À mon avis, poursuit-il, l’aptitude de ce groupe d’érudits à collaborer et à échanger avec des experts de tous les horizons témoigne de l’esprit qui règne à Concordia. »


Le vieillir, ses défis et ses possibilités

Directrice du centre engAGE, Shannon Hebblethwaite est également professeure agrégée de sciences humaines appliquées à la Faculté des arts et des sciences de Concordia. 

Shannon Hebblethwaite | Photo : David Ward Shannon Hebblethwaite | Photo : David Ward

Elle explique que les chercheuses et chercheurs associés au centre noueront des liens avec des personnes âgées et leurs communautés afin de mieux résoudre les problèmes et de susciter des occasions dans toutes les dimensions de leur existence : sociale, physique, cognitive, émotionnelle et politique.

« Notre approche sous-tend une recherche innovante, collaborative et interdisciplinaire, doublée d’une démarche de recherche-création », souligne la Pre Hebblethwaite.

« Nous collaborons avec des aînés, des membres de groupes communautaires, des professionnels de la santé et des services sociaux ainsi que des représentants de l’industrie, précise-t-elle. Nous menons une analyse rationnelle des forces et des enjeux liés au vieillir humain, puis définissons des stratégies propres à susciter le changement. »


Quatre grappes de recherche holistique

Pour les chercheurs d’engAGE, le vieillissement traduit une réalité que nous expérimentons tous, et ce, dès notre naissance.

« Nous sommes conscients que le fait de vieillir s’accompagne de certains défis, reconnaît la Pre Hebblethwaite. En revanche, nous souhaitons étudier le phénomène en privilégiant davantage ses forces et possibilités intrinsèques. En outre, nous voulons remédier aux présomptions, aux pratiques et aux politiques entachées d’âgisme qui lèsent les aînés. »

Le centre engAGE suit une démarche holistique, articulant ses activités autour de quatre grappes conçues pour faire tomber les barrières entre les champs disciplinaires classiques.

  • Communautés, soins et connectivité : encourager les aînés à devenir des acteurs sociaux dans leur communauté et repenser les soins qui leur sont destinés dans une optique bidirectionnelle et intergénérationnelle.
  • Culture, créativité et vieillissement : évaluer l’importance de l’emploi d’approches créatives pour favoriser la pratique des arts et des sciences humaines par les personnes du troisième âge.
  • Santé, bien-être et cours de la vie : aborder sur le plan socioculturel les changements d’ordre physique, cognitif et émotionnel liés au vieillissement, et ce, en vue d’inciter les aînés à participer à la vie communautaire.
  • Politique, principes directeurs et économie du vieillissement : analyser les politiques publiques et sonder l’engagement des gouvernants à l’égard des adultes plus âgés.

Le centre engAGE a déjà recruté 25 membres prestigieux issus des quatre facultés de Concordia, dont les chefs sectoriels Kim Sawchuk (Département de communication), Janis Timm-Bottos (Département de thérapies par les arts), Natalie Phillips (Département de psychologie) et Patrik Marier (Département de science politique).

Le calendrier événementiel du centre déborde d’activités. Par exemple, le colloque annuel de l’Association canadienne de gérontologie se tiendra à Winnipeg du 19 au 21 octobre, tandis que le forum Âge 3.0 : Vieillir dans la ville aura lieu le 1er novembre.


Apprenez-en davantage sur le
Centre de recherche sur le vieillissement engAGE de Concordia. Ou encore, suivez-en les dernières nouvelles sur Twitter, à @engage_CU



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