Skip to main content

Le CRSNG accorde 1,1 million de dollars à l’École Gina-Cody pour élaborer un système autonome de surveillance de la sécurité de l’Internet des objets

L’équipe de Suryadipta Majumdar entend mettre au point une solution qui réduira l’intervention humaine et s’adaptera à la conception des appareils intelligents
13 mai 2024
|
Un groupe de personnes - trois hommes et trois femmes d'âges différents - se tenant ensemble dans l'atrium d'un bâtiment et souriant à l'appareil photo.
De gauche à droite : Piyush Adhikari, Armin Mansouri, Sofya Smolyakova, Suryadipta Majumdar, Mahdieh Ghorbanian et Paria Shirani.

L’adoption de matériel autonome relié à l’Internet des objets (IdO), comme les drones, les véhicules et les appareils domestiques intelligents, est en hausse. Si l’on y ajoute la puissance croissante de l’intelligence artificielle (IA) et de l’apprentissage automatique, on constate que notre vie évolue considérablement.

Mais les systèmes à grande échelle actuels de l’IdO souffrent de divers défauts de mise en œuvre et de mauvaises configurations, et certains adversaires exploitent fréquemment ces vulnérabilités pour élaborer de puissantes cyberattaques des plus sophistiquées.

Afin de lutter contre ces menaces, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) a accordé 1 147 500 $ aux travaux de recherche de l’Université Concordia visant à mettre au point une surveillance autonome de la sécurité des dispositifs de l’IdO. Ce financement s’échelonnera sur une période de cinq ans.

« L’IA est en plein essor, ce qui est une bonne nouvelle pour les experts en cybersécurité, mais aussi pour les attaquants », explique Suryadipta Majumdar, chercheur principal du projet de recherche et professeur agrégé à l’Institut d’ingénierie des systèmes d’information de l’Université Concordia au sein de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody.

« Nous examinons comment, même en l’absence d’un opérateur humain, nous pouvons améliorer les choses en cas de défaillance de ces dispositifs, qu’elle soit intentionnelle ou non. C’est pourquoi nous voulions mettre au point une solution de surveillance de la sécurité pour ce type d’environnement informatique autonome ou intelligent », poursuit le chercheur.

L’équipe espère produire une solution de sécurité autonome qui réduira l’intervention humaine et s’adaptera à la conception des appareils de l’IoT.

Mené en partenariat avec Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) et Sunphinx, spécialiste en cybersécurité, le projet est le fruit de plusieurs années de travail de la part du chercheur principal.

« Nous avons commencé à envisager ce projet en 2020 », précise le Pr Majumdar.

« Et maintenant, grâce aux efforts du Laboratoire de recherche sur la sécurité de l’information de Concordia au sein du Centre de cybersécurité, à la précieuse contribution de Paria Shirani, cochercheuse principale, et de ses partenaires, ainsi qu’au soutien de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody et de son doyen, Mourad Debbabi, nous disposons du financement nécessaire. »

« Relever des défis concrets aux répercussions considérables »

Emad Shihab, vice-doyen de la recherche et de l’innovation à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody, reconnaît la vaste portée du projet. « Ces recherches illustrent notre engagement à relever des défis concrets aux répercussions considérables, tant à l’échelle locale que mondiale », affirme-t-il.

« Elles témoignent de notre volonté de mettre au point des solutions novatrices qui non seulement font progresser le domaine de la cybersécurité, mais protègent et améliorent aussi la vie quotidienne des personnes et des communautés dans le monde entier. »

Outre Suryadipta Majumdar, les recherches sont menées par Paria Shirani (Ph. D. 2021), cochercheuse principale et professeure adjointe à l’École de génie électrique et d’informatique de l’Université d’Ottawa, et leur collaboratrice Anandamayee Majumdar, professeure adjointe au College of Science and Engineering de l’Université d’État de San Francisco, en Californie.

La Pre Shirani connaît bien Concordia, puisqu’elle y a obtenu son doctorat en génie des systèmes d’information en 2021, sous la supervision de Mourad Debbabi et de Lingyu Wang, professeur à l’Institut d’ingénierie des systèmes d’information de l’Université Concordia. Armin Mansouri, Mahdieh Ghorbanian, Piyush Adhikari et Sofya Smolyakova, étudiants aux cycles supérieurs de l’Université, font aussi partie de l’équipe de recherche.

RDDC et Sunphinx souhaitent tous deux promouvoir les conclusions du projet au Canada. RDDC compte exploiter les résultats en fournissant des conseils fiables sur l’utilisation sécurisée de l’IdO et des technologies connexes pour la défense nationale.

Le groupe prévoit également en tenir compte dans ses acquisitions potentielles au regard des technologies de l’information, des menaces connexes pour la sécurité et des contre-mesures à mettre en œuvre.

Sunphinx a plusieurs plans concrets pour réaliser la solution proposée dans le cadre du projet, afin d’aider non seulement les utilisateurs finaux, mais aussi les municipalités, les provinces et les entreprises. L’équipe est déjà en discussion avec un organisme sans but lucratif soutenu par le gouvernement du Québec qui aide les villes à déployer des solutions innovantes.


Apprenez-en davantage sur l’
Institut d’ingénierie des systèmes d’information de l’Université Concordia.

 



Retour en haut de page

© Université Concordia