Catherine Slilaty
À propos de l’artiste
Catherine Slilaty est une artiste multidisciplinaire qui s’exprime par l’animation et le dessin. Elle est titulaire d’une maîtrise aux beaux-arts en production cinématographique et d’un baccalauréat aux beaux-arts en cinéma d’animation de l’Université Concordia. Dans le cadre de sa pratique actuelle, elle examine notre relation au monde naturel et les interrelations entre différents organismes, grands et petits. Elle dépeint dans son travail des créatures énigmatiques pour qui la transformation est un acte de résilience et de réalisation de soi. Inspirés des microorganismes, de la flore et des structures internes de la vie organique, ces êtres incarnent et célèbrent l’hybridité et l’ambiguïté. La plasticité de leur corps évoque l’espièglerie et la familiarité, mais ils demeurent étranges et inquiétants : par cette dualité, ces êtres proposent une notion fluide de l’identité et de la nature du vivant.
Les films de Catherine Slilaty ont été présentés à Montréal, Toronto, New York et Buenos Aires, ainsi qu’en Ionie et à Annecy. Sa thèse de maîtrise, intitulée Porous Bodies (2022), était un projet de recherche-création qui explorait le concept de la créature monstrueuse en la repositionnant comme une entité célébrant le flux, la transformation et l’affinité. La principale composante studio de l’œuvre, Moundform (2020), un court métrage d’animation expérimental, montre une créature abstraite monstrueuse en émergence : amalgame entre créatures et écosystème, ce volumineux corps traverse plusieurs transformations à force de résilience. Moundform a valu à l’artiste le prix du meilleur film expérimental au Flickers' International Film Fest, à Rhode Island, en 2021.
"Structures of Symbiosis: Weaving the Cradlegreen", par Catherine Slilaty
Structures of Symbiosis: Weaving the Cradlegreen
Oeuvres présenté chez Bouclair du 5 février au 17 mars, 2024
En y regardant de plus près, on s’aperçoit que de nombreux organismes qui semblent former un seul corps sont en fait un assemblage de divers êtres vivants d’espèces totalement différentes. C’est le cas du lichen, une structure constituée de multiples organismes interreliés, soit plusieurs espèces d’algues, des cyanobactéries et divers types de champignons, qui, ensemble, peuvent se développer sur pratiquement n’importe quoi et n’importe où. Structures of Symbiosis: Weaving the Cradlegreen décrit l’évolution spéculative d’une créature-lichen qui s’est développée en une forme composite complexe alliant plusieurs espèces de lichen et leurs composantes symbiotiques, lesquelles existent à la fois en tant qu’individus distincts et comme des parties d’un tout. Fruit d’une collectivité de relations, Cradlegreen présente l’interconnexion de la vie organique en tant que stratégie de survie et bien plus. En remettant en question nos notions de ce qui constitue un corps et des façons dont les corps entrent en relation avec les êtres vivants de leur environnement, l’œuvre positionne les rapports d’affinité comme un fondement de la résilience : un lieu où une nouvelle croissance peut s’enraciner.
