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Communiqué de presse

A+ pour l'enseignement à la maison


Une étude des universités Concordia et Mount Allison compare l’éducation institutionnelle à l’instruction à la maison

Montréal, le 8 septembre 2011 — Rien ne vaut son chez-soi. Ce pourrait bien être le cas quand vient le moment d’apprendre à lire, à compter et à assimiler d’autres matières élémentaires. Une nouvelle recherche de l’Université Concordia et de la Mount Allison University montre que l’enseignement à la maison, s’il est préparé ou qu’il s’aligne sur un programme d’études établi, peut s’avérer un avantage pédagogique pour les enfants.

« L’instruction à la maison, à condition d’être correctement encadrée par les parents, peut mener à des résultats scolaires supérieurs à ceux des élèves de l’école publique », souligne l’auteure principale, Sandra Martin-Chang, professeure au Département des sciences de l’éducation à Concordia et membre du Centre de recherche en développement humain, ajoutant que cette étude est la première investigation non partisane à mettre en parallèle l’éducation à la maison et la scolarisation traditionnelle.

Publiée dans le Canadian Journal of Behavioural Science, l’étude compare 74 enfants de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, soit 37 éduqués à la maison et 37 instruits à l’école publique. Âgés de 5 à 10 ans, les sujets ont chacun subi des tests standardisés sous la supervision de l’équipe de recherche, qui souhaitait évaluer leurs performances en lecture, en écriture, en arithmétique, etc.

« Bien que les élèves de l’école publique aient obtenu, voire dépassé, les résultats attendus pour leur âge, ceux de la maison ont mieux réussi aux différents tests comparativement à leurs pairs, poursuit la chercheuse, les devançant de une demie année scolaire en mathématiques à 2,2 niveaux en lecture. Cette supériorité peut s’expliquer par différents facteurs, notamment la taille réduite des classes, l’enseignement personnalisé ou encore une plus grande attention accordée aux matières de base comme la lecture et l’écriture. »

Dans les deux échantillons, les chercheuses ont également interrogé les mères sur leur état matrimonial, le nombre d’enfants, l’emploi, les études et le revenu du foyer. Elles en ont conclu que les avantages de l’éducation structurée à la maison ne sauraient s’expliquer par des divergences de revenu familial annuel ou de niveau de scolarisation de la mère.

Non-scolarisation et scolarisation traditionnelle
L’étude comprenait un sous-groupe de 12 enfants instruits à la maison sans structuration aucune selon les principes de la non-scolarisation, qui préconise un enseignement sans professeurs, sans manuels et sans évaluations officielles.

« Par comparaison avec les enfants recevant un enseignement en famille structuré, les enfants du groupe sans structure ont moins bien réussi dans l’ensemble des sept mesures pédagogiques, explique la professeure. On a observé des différences prononcées entre les deux groupes, allant de un à quatre niveaux scolaires pour certains tests. »

Les enfants du premier groupe ont obtenu des scores considérablement plus élevés que ceux du groupe non structuré. « Il en va de même pour les élèves de l’école publique, qui ont démontré en moyenne dans les sept tests un niveau scolaire plus élevé que les enfants du groupe sans structuration », poursuit-elle.

« Les écoles publiques jouent un rôle important dans la socialisation des élèves, mais l’enseignement à la maison peut présenter un certain nombre d’avantages comme l’accélération du processus d’apprentissage », conclut la professeure Martin-Chang.

Au Canada, on estime qu’environ 1 % des enfants sont scolarisés au foyer. Chez nos voisins américains, en 2008, le National Center for Education Statistics évaluait ce nombre à quelque 1,5 million d’enfants.

Partenaires de recherche :
L’étude a été financée par la McCain Fellowship Foundation et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

À propos de l’étude :

L’article « The Impact of Schooling on Academic Achievement: Evidence From Homeschooled and Traditionally Schooled Students », publié dans le Canadian Journal of Behavioural Science, est cosigné Sandra Martin-Chang de l’Université Concordia, et Odette N. Gould et Reanne E. Meuse de la Mount Allison University.

Sur le Web :
•    Recherche citée
•    Université Concordia
•    Centre de recherche en développement humain
•    Mount Allison University
 



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