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Communiqué de presse

Vous souhaitez que votre cerveau reste jeune? Restez aux études — et prenez les escaliers

L’éducation et l’activité physique peuvent freiner le vieillissement de la matière grise, selon une étude de Concordia

Montréal, le 9 mars 2016 – L’habitude d’emprunter les escaliers est normalement associée à la volonté de maintenir une bonne forme physique. Or, d’après une recherche récente, elle améliore également la santé du cerveau. Par ailleurs, l’éducation aurait aussi un effet bénéfique.

Dans le cadre d’une nouvelle étude dont le compte rendu vient d’être publié dans la revue Neurobiology of Aging, une équipe de chercheurs dirigée par Jason Steffener, scientifique au Centre PERFORM de Concordia, a montré que plus une personne grimpe d’escaliers et plus elle accomplit d’années d’études, plus son cerveau paraîtra « jeune » sur le plan physique.

Les chercheurs ont en effet découvert que l’âge du cerveau diminue de 0,95 an pour chaque année d’études terminée, et de 0,58 an pour chaque volée d’escaliers grimpée quotidiennement – à savoir, la suite de marches séparant deux étages voisins d’un immeuble.

« Dans divers milieux de travail et centres de transport public, il existe déjà des initiatives pour encourager les gens à prendre les escaliers, affirme M. Steffener. Or, nos travaux donnent à penser qu’on devrait également axer ces campagnes sur les adultes plus âgés, afin de les inciter, eux aussi, à garder leur cerveau jeune et en santé. »

Aux fins de l’étude, M. Steffener et ses collègues coauteurs ont fait appel à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) – une méthode non invasive – pour examiner le cerveau de 331 sujets adultes bien portants, âgés de 19 à 79 ans.

Ainsi, les scientifiques ont mesuré le volume de matière grise présente dans le cerveau des participants. Parce qu’il est causé par la rétraction neurale et la perte de neurones, le déclin de la matière grise constitue un aspect très visible du processus de vieillissement chronologique. Les chercheurs ont ensuite comparé le volume du cerveau des participants en fonction du nombre de volées d’escalier grimpées et d’années d’études terminées.

Les résultats sont sans équivoque : plus le nombre de volées d’escalier et d’années d’études est élevé, plus le cerveau demeure jeune.

« Cette recherche montre donc que l’éducation et l’activité physique ont une incidence sur l’écart entre une prédiction physiologique de l’âge et l’âge chronologique, souligne Jason Steffener. Elle révèle en outre que les gens peuvent faire des gestes concrets pour ralentir le vieillissement de leur cerveau. »

« Contrairement à d’autres types d’exercice plus vigoureux, grimper des escaliers est une chose que les adultes plus âgés peuvent faire au moins une fois par jour – et que beaucoup font d’ailleurs déjà », précise M. Steffener, qui est aussi chercheur à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal.

« Cette activité toute simple offre un potentiel énorme comme mesure d’intervention pour favoriser la santé du cerveau, ce qui est très encourageant. »

Partenaires de recherche : Cette étude a bénéficié de subventions du National Institute of Aging des États-Unis. Ses coauteurs sont : Christian Habeck, Qolamreza Razlighi et Yaakov Stern (Université Columbia); Deirdre O’Shea (Université Columbia et Université de la Floride); et Louis Bherer (Université Concordia et Institut universitaire de gériatrie de Montréal).

Consultez le compte rendu de l’étude citée, dirigée par Jason Steffener, chercheur à l’Université Concordia.


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