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Table ronde sur les enjeux contemporains de la traduction pragmatique en langues autochtones

Dans le cadre du colloque TTR : « Redéfinir la traduction? Fluctuations historiques, nouvelles pratiques et épistémologies en devenir »

Changement de lieu


Date et heure
Mercredi, 12 juin 2024
10 h 30 à 12 h
Présentateur(s)

Louise Canapé, Philippe Charland, Frances Mowatt, Hélène St-Onge

Tarif

This event is free

Organisation

Département d'études françaises

Personne-resource

Rita Buono

John Molson Building
1450 Guy
Local MB 1.210

Accessible en fauteuil roulant

Oui

Un panneau « Port obligatoire de la ceinture de sécurité » peint à la main, avec l'inscription d'une traduction en innu-aimun « Tshehekapetishuk nakatuenimishuk » | A hand-painted “Mandatory seat belt use” sign, with the Innu-aimun translation “Tshehekapetishuk nakatuenimishuk”

Cet événement vise à initier une réflexion collective sur les enjeux contemporains de la traduction pragmatique en langues autochtones. Historiquement, la traduction des langues autochtones vers les langues coloniales, telles le français et l’anglais, a souvent été caractérisée par un modèle extractiviste. Il s'agissait principalement de puiser des mythes et des légendes au sein des peuples autochtones pour une consommation occidentale, qu'elle soit littéraire ou anthropologique.

D'un autre côté, la traduction en sens inverse, des langues coloniales vers les langues autochtones, bien que plus contemporaine en apparence, trouve ses origines dans la traduction de la Bible et d'autres ouvrages religieux à des fins de conversion. Cette forme de traduction, initialement administrative voire pragmatique, visait à assurer la gestion des populations locales dans les colonies, et peut être considérée comme le point de départ de la traduction pragmatique vers les langues autochtones.

Aujourd'hui, nous assistons à une diversification de cette pratique de traduction vers les langues autochtones, que ce soit pour répondre aux exigences gouvernementales, telles que la traduction des recommandations sanitaires pendant la pandémie de COVID-19, ou pour des particuliers et des organisations non gouvernementales, comme la traduction du programme du parti Québec solidaire dans les onze langues autochtones présentes au Québec. Quels sont donc les enjeux de cette nouvelle forme de traduction? Quels sont les effets du colonialisme sur ces pratiques? Quelles sont les attentes des commanditaires et quelles difficultés rencontrent les praticiens de cette traduction? Quels sont les ressources disponibles pour les traducteurs et traductrices?

Cette table ronde, qui se déroulera en français, réunira quatre traducteurs et traductrices dans différentes langues algonquiennes présentes au Québec pour discuter de ces enjeux cruciaux. Les langues algonquiennes ont été choisies afin de faciliter la discussion d’enjeux linguistiques spécifiques. D’autres événements du même type pourront être organisés dans un avenir rapproché, en anglais comme en français, avec des traducteurs d’autres langues autochtones. Un enregistrement de l’événement est prévu afin de faire de cette discussion un outil pédagogique pour les prochaines générations de traducteurs en langues autochtones.

Personnes participantes

Louise Canapé, traductrice de l’innu-aimun, Conseil des Innus de Pessamit

Philippe Charland, traducteur de l’aln8ba8dwaw8gan (abénakis), Institution Kiuna et Université Bishop’s

Frances Mowatt, traductrice de l’anicinapemo8in (algonquin), École Migwan de Pikogan

Hélène St-Onge, traductrice de l’innu-aimun, Conseil des Innus de Pessamit
 

Événement organisé par René Lemieux, directeur, et William Roy, coordonnateur, Observatoire de la traduction autochtone

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