Arielle Dascal
Inscrite à la maîtrise ès sciences en physique
Programme
Je leur dirais de garder l’esprit ouvert et d’examiner leurs options.
Qu’est-ce qui vous a amenée aux études supérieures?
Je me passionne pour la physique depuis mon enfance. J’ai cependant eu à surmonter plusieurs embûches tout au long de mon parcours. Durant mes études au collège John Abbott, j’avais de la difficulté en sciences, et j’ai passé à deux doigts d’abandonner le programme pour m’engager dans une voie différente. Toutefois, dès mon premier cours de physique moderne, ma passion pour le sujet s’est ravivée et m’a apporté suffisamment de courage pour poursuivre des études universitaires en astrophysique.
Au cours de ma troisième année d’études de premier cycle, une amie m’a suggéré de me joindre à elle dans ce qui était à l’origine un projet spécial. Au fil de son évolution, cette initiative est devenue la division Santé du Club spatial de Concordia. Ironiquement, c’est là que mon intérêt pour l’astrophysique – même s’il est encore très présent – a bifurqué vers la physique médicale. Dans cette discipline, je peux faire appel à mes connaissances en physique pour aider à résoudre des problèmes médicaux. D’un point de vue personnel, je trouve que c’est extraordinaire.
Durant la dernière année de mon parcours, j’ai dû me faire à la perspective intimidante d’une vie après le bac. Je savais que je voulais continuer d’explorer la physique médicale, alors je me suis adressée au Pr Christophe Grova, aujourd’hui mon directeur de maîtrise. Il m’a présenté les membres de son équipe de recherche et ses projets en cours. Après quelques rencontres, j’ai décidé de me joindre à son laboratoire. Je suis très heureuse de l’avoir fait!
Parlez-nous de vos travaux de recherche.
Mon mémoire porte sur l’étude de certains connecteurs dans le cerveau, en particulier la façon dont ceux-ci métabolisent le glucose chez les personnes atteintes d’épilepsie résistante aux médicaments. J’espère ainsi faire la lumière sur d’importants mécanismes liés à l’épilepsie et définir de nouveaux biomarqueurs, lesquels serviront à prédire l’évolution de la maladie chez les patients ayant reçu un traitement chirurgical. Je suis aussi membre du Laboratoire d’imagerie fonctionnelle multimodale (Multi FunkIm), dirigé par le Pr Grova. Cette installation relève du Département de physique de l’Université Concordia, et nous y travaillons en collaboration avec l’Institut-hôpital neurologique de Montréal et l’Université McGill.
Quels sont les avantages de poursuivre vos études supérieures à Concordia, après y avoir fait un baccalauréat?
C’est plus facile d’être en terrain connu pour faire la transition vers les études supérieures. Vous avez déjà tissé des liens avec des membres du corps professoral et du personnel sur lesquels vous pouvez compter quand vous avez besoin d’aide, et vous connaissez les ressources à votre disposition. Amorcer des études supérieures est un immense défi. Après avoir évolué de manière plutôt indépendante, vous faites désormais partie d’une équipe qui travaille à des applications aux retombées concrètes.
Avez-vous un conseil à donner aux étudiantes et étudiants actuels qui envisagent de faire des études supérieures à Concordia?
Je leur dirais de garder l’esprit ouvert et d’examiner leurs options; de prendre le temps de parler aux professeurs de leur département et de se renseigner sur leurs travaux. Je leur recommande fortement de rechercher les occasions et de les saisir lorsqu’elles se présentent. La voie sur laquelle j’ai fini par m’engager n’est pas celle que j’imaginais il y a cinq ans, lorsque j’ai fait ma demande d’admission à Concordia. Mais j’ai suivi mon programme d’études en gardant l’esprit ouvert, en m’efforçant toujours de tirer le maximum des diverses possibilités qui m’étaient offertes.
Comment arrivez-vous à conjuguer vos études et votre vie personnelle?
Tout le monde a besoin d’un espace pour soi à l’extérieur des études ou du travail. Sinon, c’est l’épuisement assuré. Heureusement, différentes choses me passionnent, dont la musique. Je suis des cours de piano depuis dix-sept ans, et j’entends continuer longtemps. Au cours de mes deux dernières années au premier cycle, j’ai été membre de la division Santé du Club spatial de Concordia, et à ma dernière année, je me suis jointe à la CUBCAPS, l’association des étudiants du premier cycle en chimie, biochimie et physique de Concordia. J’ai tellement aimé mon expérience que j’ai décidé de prolonger ma participation aux activités de leadership pour le Département de physique, mais au sein de la section des cycles supérieurs.