Riya Dutta

Je n’avais pas du tout l’intention de m’engager dans un programme de maîtrise, mais la Pre Tajmel m’a recrutée et m’a encouragée à le faire.

Parlez-nous de vos travaux de recherche.

Je fais une maîtrise en génie logiciel. Dans mes travaux, j’examine l’intégration de la diversité dans la recherche en génie logiciel – particulièrement en ce qui a trait aux études menées auprès de participants.

La diversité et l’inclusion sont essentielles au façonnement de l’innovation technologique au profit de la société. La représentation de différents groupes sociaux parmi les chercheurs, les développeurs ainsi que les étudiants en génie logiciel constitue un indicateur commun de l’importance qu’on accorde à la diversité dans ce domaine. Toutefois, cela ne veut pas nécessairement dire que la diversité est prise en considération dans la recherche elle-même.

Dans le cadre de mes travaux, je sélectionne des comptes rendus techniques issus de l’International Conference of Software Engineering et j’y repère des phrases et des mots précis qui font référence à la caractérisation des participants aux divers projets de recherche. Pour ce faire, j’utilise des catégories de codes et un système de codage. Il s’agit d’établir la façon dont les chercheurs en génie logiciel tiennent compte des diverses catégories de participants et le rôle que jouent ces catégories dans leur démarche.

J’espère que ces travaux serviront de fondement à l’élaboration de nouvelles stratégies pour s’attaquer au manque de diversité et d’inclusion dans le domaine du génie logiciel.

Qu’est-ce qui vous a amenée aux études supérieures?

Durant mon baccalauréat en génie logiciel, je me suis jointe à l’association étudiante Femmes en ingénierie de Concordia. Cette participation a éveillé chez moi un intérêt certain pour l’équité, la diversité et l’inclusion (ÉDI). Durant ma dernière année du bac, j’ai siégé comme présidente de l’association. Au dernier trimestre, je me suis inscrite à un cours obligatoire de génie intitulé Impact of Technology on Society (« impact de la technologie sur la société »), donné par la Pre Tanja Tajmel. Ce cours a contribué à approfondir mes connaissances en matière d’ÉDI.

Je n’avais pas du tout l’intention de m’engager dans un programme de maîtrise, mais la Pre Tajmel m’a recrutée et encouragée. Elle m’a offert la possibilité de conjuguer ma formation en génie logiciel et ma passion pour l’ÉDI dans une démarche de recherche. À l’époque, je ne croyais pas qu’il était possible de combiner ces deux champs d’études totalement différents en un seul programme de diplôme technique fondé sur la science.

Je suis très heureuse de ma décision. Je dois cependant ajouter que je ne serais pas là où je suis aujourd’hui sans l’appui et l’encouragement de mes parents et de mes professeurs. La Pre Tajmel et mon codirecteur de maîtrise, le Pr Emad Shiab, ont aussi fait en sorte que je puisse obtenir des bourses pour couvrir mes frais de scolarité.

Quel est l’aspect le plus intéressant de votre programme?

Le plus beau, c’est que j’ai la possibilité de travailler dans un domaine que j’adore. Chaque jour est différent et une découverte en soi. Bien sûr, c’est un parcours qui comporte ses difficultés. En recherche, on ne sait pas toujours comment les choses vont tourner. Mais, c’est aussi ce qui rend ce travail stimulant.

Il y a deux ans, si quelqu’un m’avait dit que je deviendrais une scientifique qui fait de la recherche sur l’ÉDI dans le domaine du génie logiciel, je ne l’aurais jamais cru. Or, voyez où je suis aujourd’hui!