Cluster of grasses, natural detritus, plastic waste, and sand, Lake Huron, Ontario, 2022. Photo by Bruno Sinder.
The Grantham Foundation, in collaboration with FOFA Gallery, is happy to invite you to the lecture Shadow Collection: Chemical Intimacies in the Museum and Archive by Kirsty Robertson, winner of the 2024 Research in Visual Arts award.
The conference (in English) will take place on 13 March at 5:30 p.m. in York Auditorium (EV-1.605), EV Pavilion, Concordia University, and will be followed by a drink around the marble table.
Admission is free.
About the conference
Museums are often described as “pristine” spaces. This is in part a reference to the apparent (but constructed) “neutrality” of the white cube, but is also due to what Fernando Domínguez Rubio calls the “aesthetic air” of the museum; the carefully controlled temperature and humidity levels and the filtration of unwanted particulate and pollutants from gallery environments.
The production of environments that slow and intervene in the action of time on materials is typically considered to be a crucial role of museums. But as museum “neutrality” has come to be challenged, so too should any notion of the pristine museum space. This research develops a theory for the shadowy, feral underside of collections, focusing on toxic and chemical elements that often invisibly accompany material objects.
The shadow collection includes, for example, DDT residues on natural history specimens, unidentified substances in artworks, chemicals used for pest control, arsenic in historical specimen preparations, and plasticizers migrating from degrading plastic artifacts. Feral plastics, fugitive toxic dust, and chemical legacies challenge the idea of museum purity, and profoundly impact the use, display, as well as the return/repatriation of documents, artefacts, artworks, and belongings.
Through a series of short case studies on mylar, carpets, and synthetic textiles, PCBs in industrial collections, and polyurethane artworks, this talk reflects on how the shadow collection warps linear models of time and permanence in the museum.
About the speaker
Kirsty Robertson is the 2024 Research in Visual Arts award. She is Canada Research Chair in Museums, Art, and Sustainability and Professor and Director of Museum and Curatorial Studies in the Department of Visual Arts at Western University where she also directs the Centre for Sustainable Curating (CSC).
Robertson has published widely on activism, visual culture and museums, culminating in her book Tear Gas Epiphanies: Protest, Culture, Museums (McGill-Queen’s University Press, 2019). Her new work focuses on small and micro-collections that repurpose traditional museum formats for critical and politically radical projects.
A book titled Countering the Museum: The Non-Institution as a Site for Activism is in preparation for the Museums in Focus Series (Routledge). Robertson is a founding member of the Synthetic Collective, a group of artists, scientists and cultural researchers working on plastics pollution in the Great Lakes Region and project co-lead on A Museum for Future Fossils, an ongoing “vernacular museum” that responds curatorially to ecological crisis.
********
La Fondation, en collaboration avec la Galerie FOFA, est heureuse de vous inviter à la conférence Le côté sombre des collections : Intimités chimiques dans le musée et les archives de Kirsty Robertson, lauréate 2024 du prix de la recherche en arts visuels. La conférence (en anglais) aura lieu le 13 mars à 17 h 30 à l’Auditorium York (EV-1.605), pavillon EV, Université Concordia et sera suivie d’un verre de l’amitié autour de la table de marbre.
Entrée libre
Quelques mots sur la conférence
Les musées sont souvent décrits comme des espaces « vierges ». Cela fait en partie référence à la prétendue (mais construite) « neutralité » du cube blanc, mais cela tient aussi à ce que Fernando Domínguez Rubio appelle l'« atmosphère esthétique » du musée : la température et l'humidité soigneusement contrôlées, ainsi que la filtration des particules indésirables et des polluants dans les environnements des galeries. La production d'environnements qui ralentissent et interviennent dans l'action du temps sur les matériaux est généralement considérée comme un rôle crucial des musées. Cependant, lorsque que la « neutralité » des musées est remise en question, il en va de même pour toute notion de l'espace muséal dit « vierge ». Cette recherche développe une théorie sur le côté sombre et les dessous des collections, en se concentrant sur les éléments toxiques et chimiques qui accompagnent souvent de manière invisible des objets matériels. Les dessous de la collection inclus, par exemple, les résidus de DDT sur les spécimens d'histoire naturelle, les substances non identifiées dans les œuvres d'art, les produits chimiques utilisés pour la lutte contre les parasites nuisibles, l'arsenic dans les préparations de spécimens historiques et les plastifiants migrants provenant des artefacts plastiques en dégradation. Les plastiques sauvages, la poussière toxique fugitive et les héritages chimiques remettent en cause l'idée de la pureté muséale, et ont un impact profond sur l'utilisation, l'exposition, ainsi que sur le retour/restitution de documents, d'artefacts, d'œuvres d'art et d'objets personnels. À travers une série de courtes études de cas sur le mylar, les tapis et textiles synthétiques, les PCB dans les collections industrielles, et les œuvres d'art en polyuréthane. Cette conférence réfléchit à la manière dont le côtés sombres d’une collection déforment les modèles linéaires du temps et de la permanence dans le musée.
Biographie
Kirsty Robertson est la lauréate 2024 du prix de la recherche en arts visuels. Elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les musées, l'art et la durabilité, ainsi que professeur et directrice des études muséales et curatoriales au sein du département des arts visuels de l'université Western, où elle dirige également le Centre for Sustainable Curating (CSC). Mme Robertson a publié de nombreux ouvrages sur l'activisme, la culture visuelle et les musées, qui ont abouti à son livre Tear Gas Epiphanies : Protest, Culture, Museums, (McGill-Queen's University Press, 2019). Son nouveau travail se concentre sur les petites et micro-collections qui réaffectent les formats muséaux traditionnels à des projets critiques et politiquement radicaux. Un livre intitulé Countering the Museum : The Non-Institution as a Site for Activism est en préparation pour la série Museums in Focus (Routledge). Robertson est membre fondateur du Synthetic Collective, un groupe d'artistes, de scientifiques et de chercheurs culturels qui travaillent sur la pollution par les plastiques dans la région des Grands Lacs. Elle est également co-responsable du projet A Museum for Future Fossils, un « musée vernaculaire » en cours qui répond par le commissariat à la crise écologique.