Comment les médias contribuent à la diffusion de la désinformation:
La désinformation est souvent associée à des groupes ou des individus de droite qui cherchent à déstabiliser les sociétés en place et à saper les institutions démocratiques. Cependant, les groupes et leaders religieux conservateurs sont également connus pour produire et diffuser des théories du complot et de la désinformation afin de présenter sous un jour négatif les institutions, les groupes et les visions du monde qui s'opposent à leur mode de vie préféré. Les journalistes, les militants et les universitaires estiment qu'il est de leur responsabilité de dénoncer les dangers de la désinformation pour la société. Malgré cela, très peu de recherches ont été menées sur la manière dont les médias contribuent parfois à la diffusion de la désinformation en rapportant de manière incorrecte les croyances et les pratiques des groupes religieux conservateurs et de leurs dirigeants. Cette communication vise à fournir des exemples de la manière dont les informations erronées des médias sur ces groupes peuvent conduire à la désinformation et exacerber les tensions entre les groupes religieux et la société civile.
Comment faire face au conspirationnisme à l'ère de COVID-19 ?
Face à la propagation de théories conspirationnistes qui compliquent la lutte contre la pandémie de COVID-19, quelle action collective doit être privilégiée ? Compte tenu du climat social tendu et du fait que ces théories sont récupérées et diffusées par des partis politiques, comment agir sans jeter de l'huile sur le feu ? L'interdiction des individus sur les réseaux sociaux pour stopper la propagation de fausses informations, l'interdiction (partielle) des manifestations ou la vaccination obligatoire sont-elles les meilleures options ? Et comment s'attaquer à la perte de confiance dans les institutions qui est en partie à l'origine du problème ? Le débat est ouvert.
Le nouvel âge des extrêmes ? Démocraties occidentales, radicalisation et extrémisme violent:
À l'heure où les identités, notamment religieuses, font un retour mouvementé, et dans un contexte d'érosion relative des solidarités civiques et des loyautés constitutionnelles, la polarisation sociale engendrée par les extrémismes de toutes sortes nuit à la cohésion sociale et fragilise les fondements de nos sociétés démocratiques. Quel est l'état actuel de la recherche en sciences sociales sur cette question ? Quels sont les débats récurrents et les questions qu'elle soulève ? Comment peut-elle contribuer à la recherche de solutions ? Théoriquement, en passant en revue les apports de plusieurs disciplines et modèles conceptuels qui éclairent les différents aspects de ce phénomène complexe. De manière empirique, en contextualisant l'extrémisme violent et en présentant des études de cas dans plusieurs pays occidentaux. Enfin, d'un point de vue pratique, en analysant les réponses et les politiques mises en place (ou non) pour contrer cet extrémisme en Occident.
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André Gagné est professeur titulaire et directeur du Département d'études théologiques. Son enseignement et ses recherches portent sur la théologie politique, la religion et la violence, ainsi que sur l'interprétation et la réception de la Bible. En 2023, M. Gagné a été nommé membre du Comité national d'experts sur la lutte contre la radicalisation à la violence de Sécurité publique Canada. Il est également membre du Centre d'études sur l'apprentissage et la performance (Concordia) et chercheur associé au Centre de recherche Société, Droit et Religions (Université de Sherbrooke).
Les travaux et les entretiens de Dr. Les travaux et les entrevues de M. Gagné ont été présentés plus de 300 fois dans des médias tels que le New York Times, le Washington Post, le Huffington Post, The Guardian, The Times Literary Supplement, The New Republic, Al-Jazeera, GQ, Salon, Mother Jones, Religion News Services, Religion Dispatches, Daily Kos, Le Monde, Libération, France Inter, Grands reportages RFI, Médiapart, France Culture, Le Figaro, Paris Match, Le Parisien, Le Devoir, La Presse, CTV W5, RDI 24/60, etc. Ses recherches sur les relations entre l'évangélisme et la droite radicale aux États-Unis sont un sujet essentiel pour cet événement, et ses références en tant qu'intellectuel public ouvrent cet événement au public de manière importante.
Professeure agrégée au Département de communication de l'Université de Sherbrooke, la professeure Carignan possède une vaste expérience professionnelle en communication au sein de petites et grandes organisations, dont le Conseil de presse du Québec, où elle a été analyste principale et responsable des communications. Ses recherches portent principalement sur l'impact des médias dans la société, ce qui l'amène à s'intéresser aux pratiques journalistiques, à l'éthique et à la déontologie, à la désinformation, à la communication de risque et de crise et à l'analyse du contenu des médias, y compris la couverture des sujets liés à la religion, au terrorisme et à la radicalisation. Mme Carignan a collaboré à plusieurs ouvrages collectifs et publié dans des revues nationales et internationales en communication, en journalisme et en histoire. Travaillant à l'intersection du journalisme et de la recherche universitaire, la professeure Carignan apporte un éclairage multi-perspectif à la discussion sur les effets pervers de la désinformation en termes sociaux et institutionnels.
David Morin est professeur agrégé à l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke. Son expertise et son expérience professionnelle portent sur la sécurité nationale et internationale. Il a cofondé l'Observatoire de la radicalisation et de l'extrémisme violent (OSR), un centre regroupant des chercheurs et des experts pour observer, documenter, comprendre et analyser les phénomènes de radicalisation et d'extrémisme violent. Depuis 2018, il est membre expert du Groupe de travail pour la mise en place du Réseau francophone de prévention de la radicalisation et de l'extrémisme violents (Francoprev) de l'Organisation internationale de la Francophonie. Ses projets de recherche portent sur la sécurité internationale et nationale, les opérations de paix, la politique étrangère canadienne, la radicalisation et l'extrémisme violent. Le professeur Morin apporte un éclairage québécois important à notre discussion sur la relation entre la désinformation et les extrémismes politiques.