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Colleen Leonard, lauréate de la nouvelle bourse Concordia-CCGV

Le Département d’éducation artistique et le Centre culturel Georges-Vanier créent une bourse d’études qui permettra aux étudiants des cycles supérieurs d’exposer leurs œuvres et d’enseigner dans la communauté.
19 mars 2019
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Par Kenneth Gibson


Colleen Leonard, Allium. Colleen Leonard, Allium.

Colleen Leonard, étudiante à la maîtrise en éducation artistique, a été sélectionnée à titre de toute première lauréate de la bourse Concordia-CCGV – un prix annuel créé pour honorer et resserrer les liens qui unissent le Centre culturel Georges-Vanier (CCGV) et le Département d’éducation artistique de l’Université Concordia.

« Nous voulons travailler ensemble afin d’accroître les retombées des efforts déployés par l’Université et le centre culturel dans la collectivité », souligne Kathleen Vaughan, professeure adjointe au département.

« Les étudiantes et étudiants artistes-enseignants des programmes de premier cycle et des cycles supérieurs du Département d’éducation artistique animent déjà des programmes d’art dans des dizaines de communautés, musées et écoles à travers la ville, explique la professeure Vaughan. Le CCGV est une ressource culturelle et éducative importante pour les diverses populations de l’arrondissement Sud-Ouest de Montréal et des alentours. Nous sommes ravis de rendre cette collaboration plus officielle. »

Période de floraison : dès le 21 mars au CCGV

Colleen Leonard, process. Colleen Leonard, processus.

Du 21 mars au 25 avril 2019, au CCGV, Colleen Leonard exposera une série de ses œuvres créées par la technique du cyanotype, processus d’impression inventé au 19e siècle.

Pour produire un cyanotype, une solution photosensible de sels de fer est appliquée sur du papier ou du tissu, puis un objet est placé tout contre la surface pendant que celle-ci est exposée à un rayonnement ultraviolet, comme la lumière du soleil. Où les rayons s’infiltrent, la surface devient bleu-cyan; où ils ne peuvent pénétrer, la surface demeure blanche.

« Je cherchais une technique qui me donnerait la possibilité de travailler la photographie à l’extérieur, explique-t-elle, loin des chambres noires et des écrans d’ordinateur. » Le cyanotype lui permet de créer des œuvres photographiques au moyen de matières naturelles translucides, comme des plantes, des feuilles ou des pétales de fleur.

Dans le cadre de son séjour au CCGV, Colleen Leonard exposera également des imprimés numériques grand format qu’elle a réalisés à la grappe sur le traitement post-image de l’Institut Milieux de Concordia. Faisant environ 100 cm sur 150 cm (40 po x 60 po), les imprimés sont des agrandissements des cyanotypes originaux. On peut y voir les détails du tissu constituant le washi, un papier artisanal japonais, que l’artiste a utilisé dans leur fabrication.

La beauté du cyanotype : sa simplicité

Colleen Leonard, chemical. Colleen Leonard, produit chimique.

Colleen Leonard animera en outre un atelier d’initiation aux cyanotypes botaniques le 7 avril prochain, de midi à 15 h, où les participants pourront créer leur propre œuvre et l’emporter à la maison.

« La beauté du cyanotype réside dans sa simplicité », précise l’artiste.

Les produits chimiques utilisés sont non toxiques et peuvent être éliminés en toute sécurité par dilution dans les sources d’eau naturelle. Par ailleurs, les matériaux employés sont économiques. Qui plus est, on risque peu de manquer son coup en produisant ce type d’image photographique, ce qui rend la technique du cyanotype idéale pour les débutants.

Pour le CCGV, la facilité du processus artistique adopté est en partie ce qui rend le projet de Colleen Leonard si attirant. En effet, dans son mandat, le centre s’est engagé à rendre l’art accessible aux artistes amateurs et au grand public.

« Cette manière qu’elle a d’appréhender l’art, sur le plan de la technique et des thèmes… c’est une chose à laquelle beaucoup de gens peuvent s’identifier », fait remarquer Hanieh Ziaei, directrice par intérim du CCGV.

Une occasion pour les étudiants de faire connaître leur travail au grand public

La bourse annuelle Concordia-CCGV vise à reconnaître la qualité des activités artistiques et le potentiel à titre d’enseignant des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs du Département d’éducation artistique, ainsi qu’à souligner l’engagement commun qu’entretiennent le département et le CCGV envers la communauté.

« C’est une occasion pour les étudiants de faire connaître leur travail au grand public », souligne Kathleen Vaughan.

La professeure Vaughan ajoute que l’exposition – par son titre – fait écho à l’arrivée du printemps. En effet, Période de floraison souligne le renouveau de la nature, ainsi que l’importance de la justice environnementale et de la vie végétale dans la ville. Elle est d’avis que cet alignement des forces a aidé l’artiste à décrocher la bourse.

Au-delà de la vocation éducative du CCGV, Hanieh Ziaei mentionne que l’établissement souhaite miser davantage sur l’espace d’exposition dont il dispose en le mettant à la disposition d’artistes émergents.

« Parfois, les jeunes artistes à la recherche d’un espace se font dire par les galeristes qu’ils peuvent exposer leurs œuvres durant une semaine ou 10 jours. Ce n’est pas assez, compte tenu de toute l’énergie et du temps qu’ils investissent dans leur travail. Ces artistes méritent que leurs œuvres soient exposées plus longtemps, durant trois à cinq semaines, au minimum. »



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