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Finissage; urgence incarnée

15 février, 2024, 16h à 19h

Description de l'événement

La Galerie FOFA est heureuse de vous inviter au finissage de l'exposition annuelle des étudiant.e.s du premier cycle, urgences incarnées! Joignez vous à nous pour une visite commenté avec la commissaire María Escalona et Laurence Poirier notre Coordonnatrice à la médiation culturelle à 16h00, suivie d'une série de performances de danse contemporaine à 17h00.  

Les performances incluent le travail d’Heather Anderson & Laura Borello Bellemare, Léa Bonenfant & Sage Fabre-Dimsdale, Anne-Marie Latulippe, et Aly Turgeon. 

Des collations et des rafraîchissements seront disponibles, et toustes sont les bienvenu.e.s ! 

Le lieu est accessible aux personnes en fauteuil roulant.

Consultez la page de l'exposition pour plus d'informations sur les urgences incarnées

Performances de dance

Anne-Marie Latulippe (alias "Steel Toes") est photographiée assise sur une chaise à côté de l'œuvre d'art Mastication de Lucy Gill. Elle tient un téléphone dans sa main gauche et une pomme dans sa main droite. Elle filme le public qui circule dans l'espace de la galerie. Anne-Marie Latulippe (alias "Steel Toes") présentant Apple en dialogue avec l'œuvre Mastication de Lucy Gill. Crédit photo : Laurence Poirier

Apple

Anne-Marie Latulippe (alias “Steel Toes”) 

En réponse à l’œuvre de Lucy Gill, Mastication, qui nous invite à réfléchir sur la consommation d’art en ingérant le produit de leur travail, Apple est une performance qui consiste à s’asseoir sur une chaise, en « sous-vêtements », avec une pomme dans une main et un iPhone dans l’autre, à proximité de l’œuvre de Lucy Gill. Ne regardant jamais le public directement avec mes yeux, je me concentre sur mon téléphone, qui filme le public, qui, je l’espère, me regardera. L’immobilité est le mouvement principal de cette performance. Pourtant, je la romps de temps en temps, en m’ajustant pour trouver du confort ou pour prendre une bouchée du fruit. Alors que le regard est défié, le public devient l’objet d’un divertissement pour le performeur et se transforme en un produit « artistique » ... sans nécessairement en être conscient, ou conscient d’y avoir consenti. Apple est une œuvre qui joue avec le symbole du « fruit défendu, » tout en réfléchissant à la crudité actuelle de l’institution artistique et à la manière dont elle est consommée.

Laura, the performer is captured squatting in the middle of the gallery while holding different objects given by friends, in this scene we see most predominantly a black and white sweater and a house plant. Laura Borello Bellemare performant Being With en dialogue avec l'œuvre de Cassi Camille Self-preservation, an act of political warfare. Crédit photo : Laurence Poirier

Being With

Heather Anderson & Laura Borello Bellemare 

Being With est une performance de 15 à 20 minutes développée et interprétée par Heather Anderson et Laura Borello Bellemare. En se référant au titre urgences incarnées et aux mots-clés de l’exposition : repos, lenteur, urgence et survie, notre performance étudie le repos en tant que pratique de rencontre avec ce qui est déjà. En considérant le repos comme une forme de résistance (telle que décrite par l’artiste d’USE Cassi Camille), nous remettons en question le désir de bouger de manière urgente pour répondre aux exigences de notre temps en recherchant le repos comme un moyen de trouver de nouveaux rythmes et de nouvelles attentions afin d’être avec. Comment une pratique de la lenteur peut-elle permettre l’émergence de nouveaux points d’entrée et de nouvelles perspectives dans nos relations avec nous-mêmes, avec les autres et avec notre environnement ? En créant un « nid de repos » dans la cage d’escalier de la galerie, les artistes se relaient pour s’engager dans l’espace principal de la galerie ou pour rester à l’intérieur du « nid de repos. » Nous jouerons avec le respect ou le refus de la limite de temps ainsi qu’avec les frontières du « nid de repos. » Le matériel de mouvement a été développé à partir d’états somatiques de curiosité soutenue et de notre expérience sensorielle ; pour trouver la nouveauté dans ce que nous pourrions déjà trouver familier (c’est-à-dire l’œuvre d’art dans la galerie et nos réponses corporelles). 

Aly Turgeon interprétant erode me en dialogue avec l'œuvre Ambigü d'Em Laferrière. Crédit photo : Laurence Poirier

erode me

Aly Turgeon 

erode me est un solo de 15 minutes chorégraphié et interprété par moi-même, Aly Turgeon. Ce solo est en dialogue avec l’œuvre photographique Ambigü d’Em Laferrière. Je suis très inspirée par la comparaison des formes, l’embellissement simpliste du corps trans* et le message profond qu’il envoie à une époque où les personnes transgenres sont diabolisées et déshumanisées dans tout le pays. Alors que la rhétorique anti-trans se déchaîne, les personnes trans* ont été appelées à se défendre à maintes reprises. La résilience de la communauté a été mise à l’épreuve depuis que nous avons mis des mots sur nos identités. Dans le cadre de ce projet, je réfléchis à la résilience des esprits et des corps trans*. Plus précisément, je m’appuie sur mon expérience personnelle de la résilience des trans* et j’établis des liens avec les processus terrestres. J’incarnerai trois phénomènes naturels dans la vitrine, à côté des portraits. La cire et le déclin de la lune reflètent les phases de présence dans les espaces sociaux. L’érosion reflète la détérioration constante de l’intégrité d’une personne, en érodant les choses mêmes qui la rendent entière. L’incandescence traduit l’insistance, le fait de brûler, de lutter et de persister contre vents et marées. Ces concepts seront incarnés par l’improvisation, chaque concept disposant de quatre minutes pour m’émouvoir (me traverser). Afin d’approfondir les concepts, je danserai la même phrase à la fin de chaque improvisation conceptuelle. Cette phrase sera différente à chaque fois qu’elle sera dansée, car elle est influencée par chaque concept.

Léa Bonenfant et Sage Fabre-Dimsdale sont à chaque coin de la Black Box, n'exposant qu'une petite partie de leur corps pour que le public puisse le toucher. Léa Bonenfant et Sage Fabre-Dimsdale exécutant Feel you Sweat do you en dialogue avec l'installation d'Emma McLean An Invitation to Touch. Crédit photo : Laurence Poirier.

Feel you Sweat do you

Léa Bonenfant & Sage Fabre-Dimsdale 

Feel you Sweat do you est une performance immersive de Sage Fabre-Dimsdale et Léa Bonenfant qui se penche sur le concept de consentement dans les arts. Plus précisément, les artistes explorent la manière dont les publics interagissent dans les espaces des galeries avec différentes pratiques. En plaçant le corps humain à proximité de l’installation d’Emma McLean, An Invitation to Touch, nous souhaitons susciter une réflexion sur la signification et les implications du toucher dans le contexte des galeries d’art. Nous souhaitons étudier la définition du « toucher respectueux » et la manière dont il s’applique à l’individu. Nous souhaitons susciter une réflexion sur l’impact du toucher d’un objet inanimé par rapport à un objet animé, en espérant favoriser la conscience de soi et la responsabilité dans les interactions du public. Vous êtes invités à toucher / tâter les parties exposées.  

À propos des danseur.euse.s

Heather Anderson (elle/iel) est danseur.euse, poète et rêveur.euse. Dans son travail, iel considère la danse comme une fiction spéculative, une pratique qui change de forme et voyage dans le temps et qui soutient une investigation somatique critique pour vivre une relation plus profonde, plus large et plus complexe. Iel poursuit actuellement son baccalauréat en danse contemporaine à l’Université Concordia et a été l’un.e des boursier.ère de premier cycle nommé.e en 2023 pour LePARC (Performance Arts Research Cluster) à l’Institut des arts du Milieu. Les recherches actuelles d’Heather portent sur le plastique en tant que parenté et en tant que site pour les pratiques et les récits de deuil incarnés. 

Laura Borello Bellemare (elle) est une artiste du mouvement, autant en tant qu’interprète que chorégraphe. En plus de sa formation en danse contemporaine, Laura aime jouer dehors, se déplacer à vélo, découper, coller, écrire et jongler, entre autres choses. Dans les dernières années, elle prend part à plusieurs projets collaboratifs de création dansés et interdisciplinaires. S’intéressant à la force qu’ont les arts comme outil pour être ensemble, Laura co-dirige le collectif d’évènementiel très bonne idée en repensant les espaces de diffusion et d’échange entre artistes du mouvement, hors des dispositifs scéniques traditionnels. Laura complète présentement un BAC en danse à l’Université Concordia (2019-) et travaille dernièrement aux idées entourant les thématiques de la familiarité, de la maison et de notre relation avec le territoire.

Léa Bonenfant est un.e artiste montréalais.e qui explore les domaines de la chorégraphie, de la danse contemporaine, du drag, du chant et de la conception de costumes et d’accessoires. Non-binaire, sa démarche artistique aborde les sujets de la marginalité, de la culture du consentement, du questionnement de la performativité, de la culture du soin (individuel et collectif) et de la valorisation de nos archives corporelles à travers l’idée d’une douceur radicale. Ayant complété un DEC en danse au Cégep de Saint-Laurent, iel prévoit compléter son baccalauréat en danse contemporaine à l’Université Concordia au printemps 2024. La danse moderne, la gymnastique, le cheerleading, le piano, la chorale et la couture ont également enrichi son bagage artistique. Ses processus créatifs développent des environnements où les uns et les autres peuvent collaborer et se sentir plus en sécurité pour être profondément authentiques avec eux.elles-mêmes et les autres à travers la danse et les idées. Iel est profondément engagé.e dans le développement de systèmes de soutien communautaire à travers l’art et le corps. 

Je m’appelle Sage Fabre-Dimsdale, , je suis une artiste autochtone du Dehcho Dene et d’ascendance européenne mixte. Originaire du Territoire du Nord-Ouest, je vis maintenant à Tiohtià:ke/Montréal. Je viens d’un milieu de danse basé sur la rupture et la danse contemporaine, et je travaille aussi avec des médias mixtes et le collage. La danse est un espace où l’on se concentre sur le moment présent dans un acte rituel de prise de risque et d’expression de soi. Le mélange du conscient et du subconscient conduit les sens vers l’inconnu, laissant l’imagination utiliser les capacités du corps physique. Cette pratique permet à de nouvelles sensibilités d’exister et d’informer ma prise de décision, qui fait partie intégrante de ma compréhension globale du monde qui m’entoure. Mon travail est le reflet de mon expérience en tant qu’autochtone postcoloniale dans un environnement urbain, éloignée de mes communautés et rappelant le coût des systèmes dans lesquels nous vivons aujourd’hui. Mon existence est une déclaration, et je crée en appréciant ceux qui m’ont précédé. Je cherche à établir des liens par le biais de l’art et de la narration, à donner un sentiment de communauté à ceux qui ne se sentent pas à leur place et à partager les espaces de mon imagination avec d’autres. 

Née à Montréal, Anne-Marie Latulippe a été initiée au mouvement par les arts martiaux, mais a rapidement bifurqué vers la danse durant son enfance dans les années 1990. Après avoir étudié les sciences sociales et voyagé durant de nombreuses années, Anne-Marie a réalisé son rêve d’étudier la danse au CÉGEP de Saint-Laurent, d’où elle a obtenu un diplôme en 2019. Elle poursuit actuellement sa troisième année dans la majeure en danse contemporaine à l’Université Concordia. En tant qu’athlète de Roller Derby connue sous le nom de « Steel Toes, » elle a collaboré avec le Musée d’Art Contemporain de Joliette en 2023 dans le cadre d’une performance itinérante incluant l’utilisation de technologie de réalité virtuelle, initiée par l’artiste sonore Lauren Tortil. Celle-ci impliquait de faire du patin à roulettes dans les rues de Joliette tout en jouant la composition de Tortil sur un haut-parleur.

Aly Turgeon (il/iel) est un artiste de danse interdisciplinaire queer originaire d’amiskwacîwâskahikan (Edmonton, AB), actuellement basé à Tiohtià:ke (Montréal, QC). Aly est étudiant en danse contemporaine à l’Université Concordia, où il s’est concentré sur l’approfondissement de son approche de la génération et de la mise en scène d’œuvres chorégraphiques. Son travail porte principalement sur des questions d’humanité et de langage, sur l’identité et l’expérience queer et expose les complexités au sein de la communauté et des relations interpersonnelles. Aly est passionnément investi dans les intersections qui existent entre les médiums d’art visuel et d’art de la performance. Son processus implique l’écriture et le dessin libres, le collage, la conception graphique, l’installation et l’animation multimédia. Le récent film de danse d’Aly, PERMISSIONTODREAM? a été présenté en juillet 2023 dans le cadre du festival REELING : Dance on Screen à Mile Zero Dance (Edmonton). Il présentera une œuvre chorégraphique en collaboration au Festival Art Matters (Montréal) en mars 2024. 

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