Skip to main content

Exposition de finissant.e.s

12 juin – 29 juin 2023
 

Les galeries FOFA et le VAV ont le plaisir de co-présenter un corpus dynamique d’œuvres dans le cadre de l’exposition des finissant.e.s de la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia. Partagée entre les deux galeries, cette exposition démontre la diversité et l’exellence des pratiques des finissant.e.s du premier et deuxième cycle.

Hannah Berger

Tennis Skirt, 2022,

Bronze coulé,

15” x 17” x 13”

Bronze casted tennis skirt placed on the floor

Courtoisie de l'artiste

Bio

Hannah Berger est une artiste pluridisciplinaire dont le travail aborde la culture visuelle contemporaine et la féminité à travers des méthodes de fabrication historiques. En interprétant les questions de sexe et de pouvoir à travers des matériaux monumentaux tel que le bronze, son travail établit une relation complexe avec le canon de l'histoire de l'art, à la fois en s'inspirant de son langage visuel et en le remettant en question. Elle vit dans le territoire non cédé de Tiohti:àke/Mooniyang et est maintenant diplômée du programme de premier cycle en histoire de l'art et en arts visuels de l'université Concordia.

Statement

La jupe de tennis est un symbole de la féminité juvénile qui a été raccourcie et resserrée par la marque American Apparel. Maintenant qu'elle a été déterrée (ou arrachée de son socle), nous constatons qu'elle est toujours là et qu'elle ne se désintégrera pas de notre vivant. Où pouvons-nous la mettre ?

David Osé Bipolo Demba

Des souvenirs, 2020,

Pastel sur paper, 

24" x 20" (les dimensions varient) 

portrait with pastel on paper.  foreground: a figure with a red-ish face is standing wearing white clothes, facial features seems inspired by religious iconography with halo, background: multi-colour flowers

Courtoisie de l'artiste

Bio

Né à Libreville, au Gabon, David Bipolo (nom complet : David Osé Bipolo Demba) a quitté son lieu de naissance pour la ville de Québec, au Canada à l'âge de cinq ans. Résidant maintenant  dans la région de Montréal où il étudie pour obtenir un baccalauréat en arts visuels à l'université Concordia, Bipolo explore différents médias et techniques afin d'entamer de multiples dialogues avec le processus, les spectateurs.trices et lui-même.

L'expérience de l'immigration, la proximité avec la famille, la sensibilité aux valeurs et l'observation de son environnement sont des points de recherche qui reviennent dans le travail de Bipolo.

 

Description de projet

Des souvenirs sont des œuvres que j'essaie encore d'appréhender: j'y explore la notion de la mémoire et la connection avec une personne ou un lieu.

J'ai dessiné des personnages masqués et je les ai placés dans une situation qui s’inspire des photographies de ma famille et moi. Cacher ces identités est un choix intentionnel. Des souvenirs n'aborde pas le point de vue de l'individu, mais plutôt le retraçage de quelque chose de familier.

Ces dessins sont des capteurs d'émotions. Ils sont la cause d'un véritable changement de trajectoire : une séparation visuelle dans le motif exploré, mais surtout émotionnel. Je continue à vouloir comprendre cette poussée abstruse.

Nick Everett

Vessels', 2022-continue,

Céramique, intermédia, arts informatiques, art cinétique, sculpture numérique,

10' x 10' (installation), 4-6 cubic inches (pièces individuelles)

suspended fragments of ceramic cups and containers, under the suspended ceramics 3D modeled copy of the object in movement sit on a minimalist on a shelf fixed on a grey wall

Crédit photo: Guillaume Knobloch

Bio

Nick Everett, artiste et compositeur à Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal, travaille avec des objets trouvés et construit des machines. Il a récemment obtenu son diplôme de l'université Concordia. Nick invente des systèmes pour une expression engagée.

Description de projet

Vessels’ invites the viewer to consider healing, resilience, and rebirth. Broken pots and cups spin in the air, their motion a dance of reconstruction. Life's fractures provide creative constraints and give way to beauty. 

Computation transforms the spinning objects, creating new forms through 3D printing. The vessels honor their past and celebrate renewal. Vessels’ reminds us that in vulnerability lies strength, and that we can reshape our stories. It urges us to confront our lives, embracing the power of transformation within us.

Chris M. Forsyth

Montana Road Wreck, 2021-2022,

Impressions pigmentées,

273" x 35" (installation), 16" x 20" (individuellement)

Black and white photograph depicting a rural road and three white crosses planted in the grass as markers of deadly road accidents.

Courtoisie de l'artiste

Bio

Chris M. Forsyth est un artiste visuel qui travaille aux États-Unis et au Canada. Sa pratique de la photographie et de la création de livres basée sur la recherche, explore les relations complexes et imbriquées que nous entretenons avec les lieux. Dans ses projets qui relient l'histoire et la géographie humaine, il aborde le paysage comme une archive stratifiée. Son travail s'articule autour des diverses manières de définir et de redéfinir notre environnement, du monumental au personnel. Chris a obtenu son baccalauréat en photographie à l'université Concordia en 2023.

Description de projet

Montana Road Wreck examine deux phénomènes qui s'enchevêtrent : les milliers de croix identiques qui jalonnent les routes de l'État du Montana aux États-Unis et son histoire en tant que lieu où la vitesse est illimitée. En réaction à un week-end de la Fête du Travail qui était particulièrement meurtrier durant l'été précédent, le poste de la Légion américaine de Missoula a instauré en 1953 un rituel : marquer d'une croix blanche chaque site au long de la route où il eu un accident mortel. Cet acte simple visait à réduire le taux remarquablement élevé d'accidents de la route dans l'état en rendant la mort omniprésente dans la mémoire culturelle réunissant les vivants, les morts et la terre en une seule entité. Des photographies de bornes de signalisation et des extraits de journaux sont imbriquées et présentent deux récits partiels et croisés reconstituant vaguement l'histoire identitaire du Montana en tant que l'un des derniers grands avant-postes de l'Ouest américain. Un endroit où les défenseurs.euses de la liberté bien-pensant.e.s, libres de toute limitation de vitesse, tiennent à distance la main lourde du gouvernement. Et un endroit où la légende et la réalité deviennent indiscernables.

Katia Gosselin

La vallée des aurores 008, 2023

La vallée des aurores 011, 2023

C-Prints 

80 x 100 cm chacune

Black and white photograph, abstracted mundane objects, becoming an aerial view of what can be read as an ice bank surrounded by dark waters,

Courtoisie de l'artiste

Bio

Gosselin a récemment gradué de la maîtrise en arts visuels à l’université Concordia et son travail a été diffusée à travers de nombreuses expositions au niveau national, international et fait partie de collections privées au Canada et en Belgique. Depuis 2009, elle a reçu l’appui du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts du Manitoba ainsi que des bourses d’études au mérite de plusieurs fondations. Récemment, son vidéo Il faudra en revenir a été exposé au centre d’artistes Vaste et Vague (2022), sa série True Stories (géologie de la mélancolie) au centre d’artistes Skol (2018) et sa série Espaces périphériques  au Centre VU (2017).

Elle a publié plusieurs livres alliant textes et photographies dont Entre Havre-de-paix et L’Avenir, Rawnessness et Stay in Touch, tous disponibles à la BANQ. Enfin, son travail peut également être vu dans Maureen party mix méli-mélo (OK Stamp Press release, 2023), les revues des éditions IndeKeuken (Belgique), YYY3 (Finlande), ainsi que dans le magazine Ciel variable (CV108, Québec).

Description de projet

La vallée des aurores se compose d'une douzaine de photographies et de deux projections dont une sélection est montrée ici. Le projet se présente comme une fresque anthropocosmique mettant en scène notre rapport à l'espace, propre et figuré, à l'immatérialité et à la transformation de la matière par la matière. Dans les photographies, on distingue parfois des éléments familiers (graines de papaye, organes d'animaux domestiques), mais aussi des traces, des mouvements, des présences, des empreintes, du sang et des minéraux. Les sculptures qui apparaissent dans les photographies ont été façonnées avec des préoccupations non destructives autour de l'anxiété écologique dans l'intimité de mon espace de vie.

Suzanne Kite

Hél čhaŋkú kiŋ ȟpáye (There lies the road), 2021

Documentation audio et peinture sur verre

80" x 80" (chaque panneau)

Peinture sur verre par 2 Lettreurs

Four geometrical black digital graphics on white background arranged as a square, graphics are drawn from Lakȟóta ontologies

Courtoisie de l'artiste

Bio

Kite alias Dr. Suzanne Kite est une artiste de performance, d’arts visuels et une compositrice Oglála Lakȟóta qui a grandi en Californie du Sud. Elle est titulaire d'une licence en composition musicale de CalArts et d'une maîtrise en composition musicale de la Milton Avery Graduate School du Bard College. La recherche et la pratique de Kite portent sur les ontologies de Lakȟóta contemporaines par le biais de la recherche-création, des médias informatiques et de la performance souvent en collaboration avec des membres de sa famille et de sa communauté.

Description de projet

Dans les ontologies Lakȟóta, les matériaux tels que les métaux, les roches et les minéraux sont capables de volition et de parenté avec les êtres humains. De ce point de vue, Kite crée des nouveaux espaces de rencontre avec l'intelligence artificielle, en élaborant des méthodologies innovantes pour aborder les relations humaines et non-humaines d'une manière éthique. Cette approche appelle à repenser le statut ontologique de chaque élément qui compose et crée l'intelligence artificielle depuis les ressources terrestres exploitées pour la technologie jusqu'aux œuvres d'art qui finissent par les utiliser. En apportant des épistémologies autochtones aux questions de l'IA, le travail de Kite en tant que chercheuse et artiste développe des cadres conceptuels et des protocoles par lesquels nous pouvons concevoir des relations élargies avec la technologie computationnelle non-humaine et l'IA pour leur faire une place dans notre avenir collectif.

Penelope L'Ecuyer

Untitled, 2022

Coton imprimé à la planche d'encre

10’ x 6’

close up capture of a large black and white bloc printing on textile with repetitive and abstract motif inspired by organic forms

Courtoisie de l'artiste

Bio

Née et élevée à Montréal, Penelope L'Ecuyer a obtenu un baccalauréat en histoire de l'art en 2020. Elle a récemment complété un deuxième baccalauréat en éducation artistique.  

 

Description de projet

Cette impression a été réalisée à l'aide de blocs de caoutchouc qui ont été sculptés progressivement, afin de réduire peu à peu la surface du bloc. Trois blocs de tailles différentes ont été utilisés pour créer trois motifs distincts qui ont été cousus ensemble pour former des panneaux. La partie supérieure de l'œuvre représente le bloc complet et, à mesure que l'on descend, le bloc se réduit, laissant de moins en moins d'encre sur le tissu. L'œuvre est une manifestation du temps et des efforts que j'ai consacrés à mon processus de création artistique. Je n'ai jamais aimé faire de l'art figuratif ou représentatif, je me concentre plutôt sur la quantité et les processus de répétition pour montrer le temps et le travail que je consacre à mon travail.

Quang Hai Nguyen

in these eyes lie an endless ocean, 2021 - en cours 

Impressions jet d'encre sur papier photo  

16x20/20x16 ou 24x36/36x24 pouces chaque tirage

photographic portrait in colour of young person of vietnamese descent standing in a river and gently touching the water on a warm summer day

Courtoisie de l'artiste

Bio

Quang Hai Nguyen est photographe originaire du Viêt Nam, né.e et basé.e à Tiohtia':ke/Mooniyang/Montréal qui explore la notion de foyer et de deuil au sein des communautés diasporiques. À travers la contemplation de la vie quotidienne et des gens qui les entourent, la photographie est un outil d'introspection, un miroir qui reflète l'éphémère et la solitude de notre être tout en révélant des sentiments universels. Iel a obtenu un diplôme d'études collégiales en photographie au Cégep du Vieux Montréal et a récemment complété son baccalauréat à l'Université Concordia.

 

Description de projet

in these eyes lie an endless ocean navigue entre la lutte émotionnelle de l'isolement et de l'incertitude partagée par les communautés vietnamiennes diasporiques. Cette série intime de photographies explore la manière dont l'identité culturelle vietnamienne, qui sans être totalement ancrée, continue se fluidifier. Alors que cette communauté s'étend progressivement à travers le monde, nous assistons à l'émergence d'une nouvelle génération de jeunes vietnamiens.nes qui hérite des histoires du passé sans avoir vécu ces tragédies. Cela crée une barrière émotionnelle invisible entre les familles intergénérationnelles et un sentiment d'aliénation identitaire et culturelle. En isolant chaque expérience personnelle dans un récit visuel singulier, le projet crée un espace qui comble le fossé entre les ancêtres et les descendants.es vietnamiens.nes, retrace les histoires non racontées de notre lignée historique enchevêtrée et tente de réimaginer un avenir qui s'affranchit de sa rhétorique postcoloniale.

Sabrina Sherman

Until the Body No Longer Exists, 2023

Projection vidéo sur tissu réutilisé, 37 min 

Dimensions variables

Digital photograph of a tattoo session, we see two hands wearing blue gloves with a tattoo gun tracing abstract lines on someone's lower backside.

Courtoisie de l'artiste

Bio

Sabrina Sherman est un.e artiste interdisciplinaire basé.e à Montréal. Iel réalise des installations multimédias qui explorent les thèmes des relations humaines et de la bienveillance à travers la création d'environnements favorables et confortables qui attirent les spectateurs.trices et les confrontent à des sujets plus complexes.  

Dans ses oeuvres, iel utilise typiquement des objets avec lesquels iel interagit quotidiennement ou des articles avec une vie antérieure qu’iel a acquis par le biais de sa famille ou d'étrangers. Sherman s'intéresse à la manipulation d'objets naturels et les place en conversation avec des objets fabriqués afin de remettre en question leur valeur. Iel détruit leurs matériaux pour les reconstituer et leur donner une nouvelle vie.

Description de projet

Until the Body No Longer Exists explore la relation entre la forme, la mémoire et le corps à travers la pratique du tatouage. Dans cette installation vidéo, un tatouage préserve la mémoire d'un morceau de tissu. L'œuvre répond à l'idée de la permanence de l'objet et de la relation entre le corps et l'espace. J'ai toujours eu du mal à croire que je méritais de prendre ma place. Dans cette œuvre, le tatouage crée une permanence en marquant le corps d'un.e ami.e avec une image qui représente la mémoire d'un tissu. Ce tissu m'a été donné par un membre de ma famille et placé sur le corps de mon ami.e dans un moment de sollicitude éphémère. Le tissu ne conserve une forme que s'il y est forcé, par la couture ou l'épinglage, mais après un certain temps, la mémoire de ce qui était là reste présente à travers une ride. Les tatouages durent jusqu'à ce que le corps n'existe plus. Je réunis ces deux formes pour créer un souvenir permanent de l'acte de confiance entre le tatoueur et la personne tatouée, en écho au geste de soin lorsque le tissu est drapé sur un corps.

Joel Young

What Can I Do?, 2022

Porcelaine et contreplaqué de bouleau,

Pièces de porcelaine entre 1" et 4" de diamètre ;

Contreplaqué :18” x 17” x 10”, 32” x 32” x 27”, 12” x 12” x 60” 

300 glazed porcelain sculptures cast from rocks in Montreal displayed on a wooden table

Courtoisie de l'artiste

Bio

Joel Young est un artiste et travailleur culturel basé à Montréal/Tiohtià:ke/Mooniyang qui réalise des sculptures et des installations environnementales. En 2018, il a été le récipiendaire de la bourse Jeunes volontaires d'Emploi Québec pour Vague Magazine, une publication en ligne qui explore l'art vestimentaire et la mode. Depuis, son travail est apparu dans des expositions collectives au Eastern Bloc et à Art Mûr. Il a été le coordinateur administratif et financier du Festival Art Matters  en 2020 et a été artiste résident d'été à la galerie VAV en 2021. Son travail fera partie d'une exposition à l'Espace Loulou en juillet 2023.

Description de projet

What Can I Do? est un projet d'installation multimédia qui explore les processus matériels, le dialogue politique et la relation au territoire. L'œuvre s'ancre autour de 300 sculptures en porcelaine émaillée moulées à partir de débris géologiques (c.-à-d. des roches) trouvés dans la zone urbaine de Montréal/Tiohtià:ke/Mooniyang. La taille et l'emplacement de ces objets, leur matérialité et leurs textures variées invitent l'interaction humaine. Ils sont tactiles et demandent à être tenus: lorsque je les montre aux gens, je remarque que c'est une manière douce d'entamer une conversation, d'entrer en relation avec une autre personne par le biais d'une expérience haptique. En tant qu'artisan introverti, je crois que l'acte de fabriquer et de partager avec les autres est essentiel. De cette manière, nous sommes capables de transcender le langage et de découvrir de nouvelles façons d'entrer en relation les uns avec les autres.

Les visiteurs.euses sont invité.e.s à s'asseoir sur les bancs, à toucher et à interagir avec les pièces de céramique.

Retour en haut de page

© Université Concordia