Stephanie Weber
À propos de Stephanie
Stephanie Weber est une écrivaine et chercheuse qui vit à Calgary, en Alberta. Titulaire d’une maîtrise en histoire de l’art (2020) de l’Université Concordia, elle s’intéresse à la culture visuelle canadienne et a publié plusieurs articles sur l’histoire sociale et matérielle de l’architecture et du cadre bâti. Professionnelle des arts et du patrimoine, elle a exercé des fonctions d’archiviste et de commissaire dans divers musées et galeries au Canada.
À propos du projet - Ce qui existe entre les choses
Le mot « atmosphère », en tant que catégorie et concept, est défini de façon vague. Nous l’utilisons aussi souvent pour décrire l’« impression » affective que suscite en nous un objet ou une idée que pour faire littéralement état de la qualité de l’air. Le concept d’atmosphère se situe au croisement de l’existence et de la non-existence; il est souvent évoqué pour décrire une chose résidant à la frontière de la perception qui n’est pas nécessairement visible, mais qui est néanmoins palpable, collective et accessible. Une idée vient aisément à l’esprit lorsqu’on nous demande d’évoquer l’« atmosphère » d’une manifestation, des années 1970 ou d’un centre commercial désaffecté. C’est probablement la raison pour laquelle le terme est si souvent employé dans les écrits sur les arts visuels, forme d’expression artistique qui communique (souvent indirectement) avec les visiteurs par la manipulation de différentes techniques et qui arrive tantôt à créer ce que l’on pourrait décrire comme une « sensation » se dégageant d’une œuvre au moyen de la couleur, du son ou de la forme, tantôt à susciter des émotions en faisant appel au pathos au moyen des mots, de la musique, des expressions faciales ou des gestes, et même parfois à changer distinctement la qualité de l’air dans l’espace où se trouve l’installation.
Dans le cadre de ma résidence, je me propose d’en arriver à quelque chose qui s’approcherait d’une définition du mot « atmosphère » tel qu’il est employé dans les écrits sur l’art, et de dégager les fils qui relient les différents usages de ce mot par les rédactrices et rédacteurs de plusieurs essais puisés dans les archives de la revue Esse.
Articles des archives de la revue Esse consultés :
Patrice Loubier – The Fortuitous Celebration
Caterina Albano – L’étrangeté : une dimension de l’art contemporain