Sarah-Mecca Abdourahman
À propos de l’artiste
Sarah-Mecca Abdourahman est une artiste indo-somalienne multidisciplinaire émergente basée à Ottawa et Montréal, qui travaille principalement avec la peinture et l'art vidéo. Elle utilise des albums de photos de famille pour explorer les thèmes de la migration, de l'histoire familiale et de l'occupation des terres, en se reconnectant avec sa culture d'origine en tant que Canadienne de première génération.
Elle a obtenu un diplôme en beaux-arts de l'Université Concordia en 2020. Elle a exposé dans de nombreuses galeries incluant le Sénat du Canada (2023), l'hôtel de ville d'Ottawa (2023), Rubenstein Arts Center at Duke University (2022), Digital Art Resource Centre (2022), Gallery 101 (2022), La Maison d’Haïti (2022), L'Institut national d'art contemporain (2022) et la Galerie d'art d'Ottawa (2021). Sa pratique a aussi été présentée dans le cadre du CBC Arts Documentary Series: Exhibitionists (2020). De plus, Abdourahman à réalisé des murales pour le centre communautaire de Vanier, le Lansdowne et le Glebe Park (2020-2021) et à animer des ateliers créatifs avec la Galerie d'art d'Ottawa et le Somerset West Community Health Centre (2021-2022). Ses œuvres figurent parmi des collections privées et la collection de la ville d'Ottawa. Plus récemment, elle a présenté une exposition solo intitulée «L'exil» à la Galerie d'art Eugène-Racette du MIFO (2022).
Chez soi
Chez soi, de Sarah-Mecca Abdourahman, s’inscrit dans la continuité de L’exil, une exposition récente où l’artiste abordait l’idée d’être chassé de chez soi telle que définie par Warsan Shire dans son poème intitulé Home. Le poème décrit l’expérience des migrants et des réfugiés somaliens forcés de fuir leur pays natal. Sarah-Mecca Abdourahman explore cette idée à travers son vécu de Canadienne de première génération habitée par le sentiment d’être à nouveau chassée, dans un pays où les communautés diasporiques se heurtent à la discrimination et à la xénophobie.
Sarah-Mecca Abdourahman fait état de son processus de reconnexion à son pays d’origine au moyen d’un personnage évoluant dans un monde pseudodystopique rappelant les comédies de situation traditionnelles tournées à plusieurs caméras. Le personnage tente d’échapper à ce cauchemar en trouvant des façons de reprendre contact avec ce qui constitue pour elle son chez-soi. La vidéo jouée en boucle accentue l’impression de cycle continu menant à une nécessaire reconnexion à la communauté, à la famille et au pays. L’histoire se conclut sans trouver de résolution, à l’image des innombrables questions liées au tiers-espace (notion définie par Homi K. Bhabha) où se situent les communautés diasporiques.