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Les boursiers postdoctoraux Horizon explorent des sujets allant de la consommation d’énergie dans les bâtiments à l’implication des immigrants dans la société québécoise

Chaque année, jusqu’à 30 projets de recherche de deux ans liés aux vecteurs stratégiques de l’Université sont financés grâce à ce programme de Concordia
7 janvier 2019
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Fatima Amara (à gauche) et Jean-Philippe Gauvin : deux nouveaux titulaires d’une bourse de recherche postdoctorale Horizon.
Fatima Amara (à gauche) et Jean-Philippe Gauvin : deux nouveaux titulaires d’une bourse de recherche postdoctorale Horizon.

Chaque année, des centaines de boursières et de boursiers postdoctoraux entrent à Concordia pour concevoir des solutions à certains des problèmes les plus pressants de notre société. Parmi eux figurent les boursiers postdoctoraux Horizon — une cohorte de jeunes chercheuses et chercheurs qui mettent au défi leurs pairs, qui agissent comme mentors auprès de la nouvelle génération et qui stimulent la recherche universitaire et la productivité créative.

De l’étude des processus du cerveau propres au bilinguisme en passant par l’imagerie cérébrale, jusqu’à la découverte de façons innovantes de contrer le capacitisme ou d’administrer un médicament antiviral, ces jeunes chercheurs issus d’universités de partout au pays et dans le monde, apportent ici diverses expertises inusitées.

Le programme de bourses de recherche postdoctorale Horizon permet de financer chaque année de 24 à 30 bourses bisannuelles dans toute une gamme de disciplines. Cette initiative constitue un élément clé de la concrétisation du vecteur stratégique de Concordia Doubler notre effort de recherche.

Jean-Philippe Gauvin et Fatima Amara comptent parmi les nouveaux titulaires des bourses de recherche postdoctorale Horizon.

La participation immigrante au Québec : un portrait quantitatif

Le contexte local influence-t-il la façon dont les immigrants participent à la vie citoyenne au Québec? C’est la question à laquelle tentera de répondre Jean-Philippe Gauvin, en collaboration avec une équipe de chercheurs du Département de science politique.

Sous la direction d’Antoine Bilodeau et de Mireille Paquet, l’équipe de recherche travaille actuellement à la conception et à l’administration d’un sondage d’envergure provinciale. Cet outil aidera les chercheurs à étudier et à comparer les modèles comportementaux de résidents nés au Québec et d’immigrants de première génération.

« Il existe beaucoup de théories sur l’immigration, mais peu reposent sur des facteurs empiriques, explique Jean-Philippe Gauvin. Dans le cadre de ce projet, nous voulons rétablir le lien entre la théorie et les données, tant qualitatives que quantitatives. »

L’expertise que possède Jean-Philippe Gauvin sur l’étude des comportements et des attitudes au moyen de modèles quantitatifs en fait un candidat idéal pour ce poste de chercheur postdoctoral.

Juste avant de s’installer à Concordia, le jeune chercheur assumait une fonction postdoctorale à l’Université Queen’s. Il est titulaire d’un doctorat de l’Université de Montréal.

Jean-Philippe Gauvin s’intéresse principalement à la politique canadienne, aux valeurs et aux attitudes en politique, ainsi qu’au fédéralisme. Sa thèse de doctorat portait sur les relations intergouvernementales canadiennes et leur structure. Il s’est également penché sur la façon dont les idéologies façonnent les choix politiques.

Cofinancé par le Fonds Société et culture et le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion du Québec, le projet de sondage sera mené dans plus de 30 localités à l’échelle de la province, y compris dans 18 quartiers de Montréal. Cet outil servira à établir dans quelle mesure les immigrants s’impliquent dans la communauté d’accueil et leurs communautés ethniques, selon leur quartier de résidence.

« Ce type de démarche n’a été mené nulle part dans le monde auparavant, affirme Jean-Philippe Gauvin. Comment la sphère sociale d’un immigrant se développe-t-elle? Qu’est-ce qui contribue à faire de l’immigrant un citoyen actif? »

Les conclusions de l’étude aideront les chercheurs à comprendre les effets structurants des facteurs sociétaux sur la participation des immigrants au Québec, plus particulièrement au regard des dimensions suivantes : économique; culturelle; communautaire; linguistique, identitaire; et citoyenne.

Par ailleurs, l’ensemble des données recueillies se révélera utile pour déterminer les valeurs fondamentales des Québécois et des Québécoises, tout en contribuant à enrichir le corpus de recherche sur l’identité nationale.

L’exploration de données pour des bâtiments plus durables et écoénergétiques

Fatima Amara travaille à un autre projet hautement structurant : l’étude de nouvelles applications de l’énergie solaire aux bâtiments et à l’infrastructure.

Le projet est piloté par Andreas Athienitis, professeur au Département de génie du bâtiment, civil et environnemental et titulaire de la chaire de recherche industrielle CRSNG-Hydro-Québec en exploitation optimisée et en efficacité énergétique : Vers des bâtiments à haut rendement énergétique.

Cette recherche vise à mieux comprendre comment intégrer des panneaux solaires dans les bâtiments afin de les rendre plus résistants et écoénergétiques. Ce projet est mené sous la gouverne du Centre d’études sur les bâtiments à consommation énergétique nulle.

Fatima Amara possède une formation d’ingénieure en télécommunications, obtenue dans son pays natal, l’Algérie. Alors qu’elle était en stage dans le cadre d’une maîtrise axée sur la consommation énergétique résidentielle à l’Université de Moncton, elle s’est découvert un nouvel intérêt pour le génie du bâtiment.

Elle a alors décidé de déménager à Trois-Rivières pour poursuivre un doctorat. C’est là qu’elle a pu mettre la main à la pâte et s’attaquer à un problème qui nous concerne tous : la gestion de l’énergie dans les résidences québécoises. Le projet a été mené en partenariat étroit avec les intervenants de l’industrie (dans ce cas-ci, Hydro-Québec). Pour Fatima Amara, ça s’équivalait à gagner le gros lot.

« Depuis toujours, j’entretiens un lien avec la nature. Je sais désormais que je veux faire carrière dans un domaine connexe à l’environnement. En tant que chercheuse, il est très important pour moi que mon travail ait des retombées concrètes. »

Pourquoi les données sont-elles importantes pour le génie environnemental et du bâtiment?

« Les ingénieurs civils et mécaniques ne se penchent pas nécessairement sur ce qui se passe à l’intérieur des bâtiments ou sur la manière dont les occupants interagissent avec l’édifice », explique la jeune chercheuse. C’est là où son expertise en traitement du signal lui est utile.

« Un immeuble est comme un patient. Les données que je recueille m’aident à diagnostiquer les problèmes. Je transmets ensuite ces renseignements aux ingénieurs mécaniques et du bâtiment, qui eux agissent davantage comme des chirurgiens. »

Grâce à l’apprentissage machine et à l’intelligence artificielle, elle est en mesure d’ajouter une dimension analytique aux données statistiques sur un bâtiment, d’où elle peut tirer d’importants indices sur le comportement, tant des occupants que de l’édifice.

« Est-ce un problème de sur chauffage ou d’isolation? Nous tentons de déterminer les causes », ajoute-t-elle.

Au chapitre de la consommation d’énergie, les données recueillies profiteront aux deux parties en jeu : d’abord aux résidents, qui feront des économies d’argent et d’énergie au bout du compte, puis à Hydro-Québec, qui doit souvent composer avec des pics de consommation et confier à des tiers la production d’électricité durant les périodes où la demande est élevée.

L’objectif ultime est de compléter l’offre hydroélectrique actuelle en l’assortissant d’une source d’énergie durable — solaire, dans ce cas-ci. Finalement, les résidents gagneront en autonomie pour ce qui est de leur consommation d’énergie, et ce, tout en allégeant le fardeau imposé aux pourvoyeurs gouvernementaux.


Apprenez-en plus sur le programme de bourses postdoctorales Horizon de Concordia.



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