Le CRSH octroie 100 000 $ à deux chercheuses de Concordia pour la poursuite d’activités en matière de capacité de recherche autochtone et de réconciliation
Dans le cadre d’un appel à propositions spécial pour l’attribution des subventions Connexion – Capacité de recherche autochtone et réconciliation, le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) verse respectivement 50 000 $, soit le subside maximal, à deux membres du corps professoral de Concordia.
Heather Igloliorte, historienne de l’art et titulaire de la chaire de recherche de l’Université Concordia en histoire de l’art et en engagement communautaire autochtones, et Nadia Myre, artiste contemporaine et titulaire de la chaire de recherche du Canada en pratique de matériaux autochtones, sont toutes deux attachées à la Faculté des beaux-arts. Le financement qu’elles ont obtenu leur permet de poursuivre des activités de sensibilisation à l’appui d’importantes contributions holistiques aux modèles de connaissance autochtones.
« Nos chercheuses et chercheurs font preuve d’innovation dans leur approche des travaux que réalisent des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuits ou auxquels ils collaborent, explique Christophe Guy, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures. Véritables leaders, Nadia Myre et Heather Igloliorte orientent des démarches et des méthodes interdisciplinaires transformatrices qui contribuent à la réconciliation. »
Intitulé Supporting Inuit Research, Academic and Professional Capacities in the Arts: Pathways for Best Practices (« aide aux capacités de carrière, d’études supérieures et de recherche inuites dans le domaine des arts : itinéraires vers de meilleures pratiques »), le projet de Heather Igloliorte lui permet de pousser plus loin ses travaux. En effet, la chercheuse entend accroître de manière radicale la participation des Inuits aux recherches et à la pratique professionnelle axées sur les arts. Menée en partenariat avec la Fondation de l’art inuit, un organisme communautaire sans but lucratif, l’initiative a pour but d’inciter les Inuits à participer, d’une part, à une conversation pancanadienne sur leur expérience du monde universitaire et, d’autre part, à des programmes de mentorat à dimension artistique, et ce, en vue de proposer des cursus de formation conçus expressément pour les Inuits.
Ayant pour titre Dish with One Spoon: The Country where the Beavers, Deers, Elks and such Beasts Keep (« bol à une seule cuillère : le pays où subsistent des castors, des chevreuils, des wapitis et d’autres animaux du genre »), le projet de recherche-création de Nadia Myre se fonde sur le Pacte de la ceinture wampum faisant référence au concept du « bol à une seule cuillère » ainsi qu’au traité de la Grande Paix de Montréal, conclu en 1701, pour amorcer un cycle de conversations entre érudits, artistes et travailleurs communautaires autochtones et non autochtones. Ces échanges visent à schématiser, à enrichir et à diffuser les connaissances sur les ententes territoriales entre Haudenosaunee et Algonquins. En outre, ils montrent comment ces ententes forment les fondements de la reconnaissance territoriale à l’échelle des municipalités. À cette fin, Nadia Myre s’est fixé pour objectif de réunir des méthodes de travail ancestrales et actuelles qui favorisent des échanges enrichissants et intersectionnels entre les peuples autochtones et la société non autochtone.
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