L’Université Concordia cofonde l’Alliance mondiale des biofonderies
L’Université Concordia figure parmi les quinze établissements fondateurs de la nouvelle Alliance mondiale des biofonderies (Global Biofoundry Alliance ou GBA). Le lancement officiel de ce collectif de biofonderies issues de quatre continents a eu lieu au Centre de recherche intégrée de l’Université de Kobe, le 9 mai dernier.
Professeur au Départment de biologie de Concordia, Vincent Martin est codirecteur du Centre de biologie synthétique appliquée de l’Université, qui abrite la seule fonderie de génomes du Canada. « La GBA permettra aux chercheurs de mettre en commun leurs expériences et leurs ressources, explique-t-il. Ensemble, ils pourront travailler à relever les défis et à combler les besoins de la recherche en sciences et en génie. »
« L’usage de biofonderies exige un changement de paradigme dans la pratique du génie biologique, fait remarquer Vincent Martin. Apprendre à la prochaine génération comment exploiter efficacement ces technologies est aussi d’une extrême importance. »
« En dépit de ces difficultés, les représentants des quinze établissements fondateurs ont convenu que les biofonderies représentent une technologie habilitante capitale, grâce à laquelle les différents pays peuvent développer leurs capacités et concrétiser les promesses de la recherche biotechnologique. »
À la fonderie de génomes de Concordia, par exemple, on a pu accélérer et intensifier considérablement les travaux en biologie synthétique grâce à des robots qui automatisent des tâches de laboratoire notoirement laborieuses. Cette automatisation a éliminé les goulots d’étranglement dans une discipline en rapide évolution où l’on fusionne les principes de la conception technique avec les outils de la biologie afin de créer des systèmes biosynthétiques utiles.
Avant l’établissement de la fonderie en 2018, une large part du travail de laboratoire effectué par les biosynthéticiens de Concordia consistait à déplacer et à combiner manuellement d’infimes quantités de liquides et de cellules. Les systèmes de robotique de la fonderie de génomes procurent vitesse et exactitude, augmentant ainsi de beaucoup le nombre et la diversité des expériences qui peuvent être menées de front ainsi que la précision avec laquelle celles-ci peuvent être reproduites.
Les chercheurs et chercheuses de Concordia qui évoluent dans le domaine travaillent à concevoir de nouveaux systèmes biologiques qui permettront de produire des médicaments, des carburants écologiques et des substances biorenouvelables.
Objectifs de la GBA
La GBA s’est dotée d’un ensemble d’objectifs précis :
- développer, promouvoir et soutenir les biofonderies non commerciales établies dans le monde;
- intensifier la collaboration et la communication entre biofonderies;
- développer de manière collective des solutions aux divers défis – notamment technologiques et opérationnels – qu’ont en commun les biofonderies;
- rehausser la visibilité, l’impact et le caractère durable des biofonderies non commerciales;
- explorer la faisabilité de projets de collaboration d’envergure planétaire pertinents et significatifs sur le plan sociétal.
Pour réaliser ces objectifs, les membres de la GBA promouvront l’action collective ainsi que la mise en commun d’une infrastructure préconcurrentielle, de normes ouvertes, de protocoles, de pratiques exemplaires et de données, dans les limites du possible.
Parmi les autres occasions d’activités conjointes figurent l’échange de modèles d’affaires durables et l’élaboration de programmes d’enseignement et de formation destinés aux futurs utilisateurs des biofonderies.
Apprenez-en davantage sur les travaux d’avant-garde qui ont lieu au Centre de biologie synthétique appliquée de Concordia.