Huit professeurs de Concordia présentent leurs travaux au 87e Congrès de l’Association francophone pour le savoir
Concordia fera de nouveau sa marque au Congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas). Cybersécurité et organisation communautaire ne sont que deux des domaines d’intérêt des huit chercheuses et chercheurs de l’Université qui exposeront leurs travaux lors de la 87e présentation de ce congrès incontournable, le plus important du genre dans le monde francophone.
L’événement aura lieu cette année du 27 au 31 mai, à l’Université du Québec en Outaouais, en collaboration avec le cégep de l’Outaouais.
Durant cinq jours, universitaires et experts dévoileront les progrès réalisés dans plusieurs domaines de recherche d’une grande actualité, dont l’intelligence artificielle, les changements climatiques, la réconciliation autochtone et l’entrepreneuriat.
Proposant le thème Engager le dialogue savoirs – sociétés, l’Acfas réunira cette année des milliers de conférencières et conférenciers de plus de 30 pays. Pendant la semaine que durera le congrès, plus de 2 500 exposés seront présentés dans le cadre de quelque 200 colloques, et ce, entièrement en français. Les huit chercheuses et chercheurs de Concordia qui y prendront part mettent en évidence toute la diversité des travaux menés à l’Université.
Restauration écologique, défis en matière de parentage et plus encore
Professeur agrégé de sciences de l’éducation, Vivek Venkatesh est directeur du Centre d’études sur l’apprentissage et la performance. Il prononcera une conférence sur les cyberdiscussions au sujet de l’islamophobie au Québec entre 2014 et 2018.
L’article sur lequel repose son exposé porte sur la compréhension qu’ont les Canadiennes et les Canadiens des questions nationales liées à la citoyenneté, à l’identité et à l’appartenance culturelle. Vivek Venkatesh a analysé de multiples conversations tenues sur la cyberplateforme de discussion Reddit au sujet de la charte des valeurs proposée par le gouvernement du Parti québécois, en 2013, et de l’attentat meurtrier du 29 janvier 2017 au Centre islamique de Québec.
Dale Stack est professeure de psychologie à la Faculté des arts et des sciences. Elle parlera de ses travaux sur le parentage en contexte d’adversité et fera état de certains enseignements tirés d’une étude intergénérationnelle sur les familles vulnérables.
Les recherches de Dale Stack ont d’importantes retombées en matière d’acquisition des compétences parentales et d’adaptation de l’enfant, ainsi que pour l’élaboration de politiques publiques destinées à habiliter les enfants désavantagés sur le plan socioéconomique et leurs familles, afin de briser le cycle du risque intergénérationnel.
Anna Kruzynski est professeure agrégée et directrice du programme d’études supérieures à l’École des affaires publiques et communautaires. Elle étudie le concept de biens communs dans le contexte des luttes populaires au sein du quartier montréalais de Pointe-Saint-Charles.
Plutôt que de définir le bien commun comme un « objet » associé à la propriété publique ou à l’accès libre, Anna Kruzynski fait plutôt appel à trois études de cas locaux pour conceptualiser la notion de biens communs en tant que processus constitué d’éléments humains.
Wahab Hamou-Lhadj est professeur de génie électrique et informatique à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody. Il parlera de cybersécurité et du recours à l’apprentissage profond pour la détection d’anomalies dans un environnement d’accueil.
En raison d’une série d’attaques récentes non détectées au moyen d’approches axées sur les réseaux, les systèmes de détection fondés sur l’environnement d’accueil suscitent de plus en plus d’intérêt. Wahab Hamou-Lhadj discutera des résultats d’un projet de recherche axé sur plusieurs aspects de ce problème et proposera des solutions allant des techniques d’extraction de données aux méthodes d’apprentissage profond.
Professeur de sociologie et d’anthropologie, David Howes est codirecteur du Centre d’études sensorielles. Sa présentation à l’Acfas propose une approche culturelle à l’étude des sens doublée d’une approche sensorielle à l’étude de la culture. C’est-à-dire que les sens sont traités à la fois comme objet d’étude et comme outil de recherche.
L’article sur lequel repose son exposé présente des études de cas sur l’enculturation des sens et propose un paradigme pour l’étude des dimensions sensorielles de la culture matérielle (par exemple : l’art, les artéfacts et les biens de consommation).
Valérie De Courville Nicol est professeure au Département de sociologie et d’anthropologie. Elle parlera d’anxiété généralisée en faisant la synthèse de 21 ouvrages populaires (1970 – 2010) destinés à aider le lecteur à composer avec un trouble anxieux.
Dans un contexte de pratiques tant individuelles que collectives et d’expériences dynamiquement et stratégiquement générées par les auteurs, mais aussi par des lecteurs, des experts et des non‑spécialistes, elle fait état de six modes de souffrance socioaffective. Après avoir passé en revue ces six modes, la Pre De Courville Nicol axera son propos sur l’anxiété généralisée, particulièrement en ce qui a trait aux défis cognitifs liés à la complexification du savoir dans une société du risque et une culture de la peur.
Pascale Biron est directrice du Département de géographie, d’urbanisme et d’environnement et professeure. Elle proposera une approche durable en matière de gestion et de restauration des écosystèmes aquatiques. Selon ses arguments, le fait de laisser les processus riverains se dérouler librement non seulement réduit les risques en matière de sécurité publique associés aux inondations et à l’érosion des berges, mais comporte aussi de nombreux bienfaits pour la faune aquatique.
Pascale Biron donnera une deuxième conférence sur les avantages écologiques et économiques d’une gestion des eaux véritablement intégrée au Québec. Elle montrera dans quelle mesure cette démarche considère l’eau comme une ressource et en quoi les activités administratives doivent être coordonnées dans le cadre d’un plan de gestion et d’une approche cohérente à l’utilisation des terres à l’échelle du bassin hydrographique.
Professeure agrégée en sciences de l’éducation, Ann-Louise Davidson est titulaire de la chaire de recherche de l’Université Concordia en culture maker. Elle discutera des travaux de son équipe francocanadomexicaine autour du mouvement maker en éducation, et de robotique éducative.
L’équipe souhaite former des acteurs et actrices de l’éducation afin d’élargir les possibilités offertes aux résidents de quartiers défavorisés et de stimuler l’acquisition de compétences utiles à la vie quotidienne au 21e siècle. Les membres de l’équipe entendent arriver à leurs fins en aménageant des espaces maker, en formant des étudiants, en organisant des ateliers et en élaborant des méthodes de perfectionnement professionnel à l’intention des enseignants et des intervenants communautaires.
En 2014, Concordia avait organisé l’événement. À cette occasion, plus de 3 000 conférences sur le thème La recherche : zones de convergence et de créativité avaient été prononcées.
Apprenez-en plus sur les présentations que les membres de l’Université Concordia donneront au 87e Congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas).