U.lab réunit des membres du public et de la communauté de Concordia dans le cadre d’une expérience d’apprentissage mixte hors du commun
Pour une quatrième année, l’Université Concordia se prépare à mener une expérience immersive d’apprentissage unique en son genre au carrefour d’innovation sociale u.lab.
« Nous transcendons les frontières grâce à cette nouvelle approche pédagogique », affirme l’animatrice Eva Pomeroy. Innovatrice sociale en résidence à Concordia, Mme Pomeroy est attachée au Département de sciences humaines appliquées.
« La Faculté des arts et des sciences appuie u.lab depuis ses débuts à l’Université, et sa réussite reflète les efforts de notre innovatrice sociale en résidence, Eva Pomeroy. Elle et son équipe rassemblent en effet la communauté de Concordia et ses partenaires externes on ne peut plus efficacement.
Le carrefour u.lab concourt ainsi à l’objectif du plan stratégique FAS 2025 visant à tisser de nouveaux réseaux et à transcender les frontières », déclare le doyen de la faculté, André Roy.
À l’approche de son lancement le 12 septembre prochain, u.lab organise une série de démonstrations pour donner au public un avant-goût de l’expérience dans son ensemble.
Un processus évolutif
Les étudiantes et étudiants qui souhaitent y participer peuvent s’inscrire au cours Leadership, Change and Social Innovation (« leadership, changement et innovation sociale » – AHSC 498).
U.lab privilégie une approche innovante en ouvrant ses portes à la fois aux étudiants inscrits et aux membres de la communauté. Ensemble, ils suivent le cours de onze semaines, donné en classe et en ligne.
La méthode u.lab a été mise au point par le chercheur Otto Scharmer et son équipe de l’École de gestion Sloan (MIT), au Presencing Institute de Cambridge (Massachusetts), sous la forme d’un cours en ligne ouvert à tous. Ce cours fait appel aux sciences sociales, à la pleine conscience et à la pensée critique, et ce, dans l’espoir de créer un monde meilleur, tant pour l’individu que pour la société civile.
« Je suis très emballée cette année, parce qu’u.lab continue d’évoluer, souligne Eva Pomeroy. La première fois que je l’ai présenté, j’étais encore moi-même à apprendre en quoi il consistait. Aujourd’hui, je vois u.lab comme l’incubateur d’une nouvelle démarche en enseignement supérieur. »
À propos du parcours u.lab
Les participantes et participants à u.lab suivent un parcours en trois grands « mouvements », représentés par une courbe en U. Au premier mouvement, les participants renforcent leur capacité d’écoute et d’observation à l’égard d’eux-mêmes, d’autrui et du monde qui les entoure, dans la perspective d’une plus grande ouverture. Le deuxième mouvement implique une profonde introspection et une démarche de pleine conscience, suivies d’une période d’action orientée vers la réalisation d’un projet.
Il peut s’agir tout simplement d’engager une conversation sous un nouvel angle ou, à l’opposé, de lancer une nouvelle entreprise sociale, avec toute la complexité que cela suppose.
« Tout au long du processus, nous accordons une attention particulière à la capacité de reconnaître le point de vue d’où nous exerçons nos activités – qu’il s’agisse de percevoir, de penser, d’agir ou de communiquer. En adoptant cette attitude, les participants renforcent leur capacité d’agir consciemment, efficacement et en tenant davantage compte du système dans son ensemble », explique Eva Pomeroy.
Étudiante aînée inscrite au programme d’études libres, Marlene Chan a déjà participé à u.lab.
« J’y ai vécu un parcours introspectif profondément personnel et stimulant au sein d’un cadre communautaire, voire mondial », mentionne-t-elle. « Cette expérience s’est révélée un catalyseur de changement. Elle m’a permis de transformer l’intention en action et de laisser se manifester le système de mon soi. »
Une invitation aux membres de la communauté de Concordia
L’an dernier, u.lab a enregistré une participation accrue de la part des membres du corps professoral et du personnel de Concordia, notamment du directeur de la vie étudiante, Andrew Woodall.
« U.lab est sans doute l’une des expériences les plus innovantes et utiles qu’il m’a été donné de vivre en contexte d’enseignement postsecondaire, affirme M. Woodall. Cette approche qui allie conception créative, animation experte et contenu attrayant s’est révélée très inspirante sur le plan intellectuel. Elle m’est aussi extrêmement utile dans l’exécution de mes tâches quotidiennes. »
Cette année, outre des étudiants et des membres de la communauté, Eva Pomeroy souhaite attirer encore plus de membres du corps professoral et du personnel de Concordia.
Dans cette perspective, l’horaire d’u.lab a été modifié : au lieu de se donner le jeudi matin comme à l’habitude, le cours se tiendra l’après-midi, de 15 h 30 à 18 h. Mme Pomeroy espère que ce changement permettra d’attirer plus de professionnels, qui pourront entrer au bureau le matin, travailler durant leur heure de lunch pour ensuite assister au cours plus tard dans la journée, au lieu de manquer plusieurs heures de travail.
« C’est un essai, mais jusqu’à maintenant, les commentaires sont positifs », indique-t-elle.
L’innovation sociale en action
« Cette année plus que jamais, je veux utiliser un nouvel encadrement pour approfondir l’expérience interactive d’u.lab », annonce l’innovatrice sociale en résidence.
« Qui sommes-nous? Que voulons-nous devenir? À quoi souhaitons-nous que ressemble l’avenir de l’enseignement? Ce sont toutes des questions que nous voulons explorer. »
Eva Pomeroy prévoit en outre faire appel à son expérience actuelle de collaboration avec le Presencing Institute, laquelle l’a convaincue d’entamer une nouvelle saison à u.lab Concordia.
« Je suis impatiente à l’idée de colancer le carrefour u.lab, le 12 septembre prochain. J’espère par ailleurs que nos démonstrations attireront des gens de divers horizons qui souhaitent en apprendre davantage sur cette initiative.
U.lab offre deux démonstrations publiques le 29 août et le 4 septembre sur le campus Sir-George-Williams. Pour en savoir plus, consultez la page Web du carrefour d’innovation sociale.