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Conversations publiques sur l’embourgeoisement et la marginalisation

Le cycle L’université autrement : dans les cafés de Concordia dévoilera sa programmation automnale sur l’appartenance communautaire le 1er octobre
25 septembre 2019
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Cycle de conversations publiques tenu par Concordia, L’Université autrement : dans les cafés lancera sa programmation automnale en octobre.

Sous le thème de cette saison, « Nos communautés », six conversations publiques auront lieu à Bâtiment 7, un site industriel patrimonial du quartier montréalais de Pointe-Saint-Charles devenu un centre communautaire des plus actifs.

Comment lutter contre la montée de l’islamophobie dans nos communautés? En quoi l’agriculture urbaine change-t-elle nos villes pour le pire? Comment la justice en matière de genre se reflète-t-elle dans le mouvement coopératif?

Ces questions et bien d’autres constitueront les points de départ de discussions stimulantes sur les enjeux d’actualité – tels que l’embourgeoisement et la xénophobie – auxquels font face les communautés montréalaises.

« Avec ce thème, nous voulions savoir qui peut éprouver un sentiment d’appartenance à la communauté », explique Alex Megelas, coordonnateur des programmes au Bureau de l’engagement communautaire. Il souligne que, dans le cas de nombreux résidents de quartiers en voie d’embourgeoisement, le sentiment d’appartenance s’avère beaucoup plus fragile que pour d’autres.

« Appartenir à une communauté, c’est avoir accès à des espaces publics où vous vous sentez bien, qui reflètent vos valeurs et votre culture, et qui suscitent votre enthousiasme, poursuit M. Megelas. Ce sentiment de communauté et d’appartenance est important et doit pouvoir être entretenu. »

Il ajoute que ces questions ne sont pas simplement liées au développement résidentiel, mais dépendent aussi d’aspects socioéconomiques et politiques.

« Il se passe beaucoup de choses en ce moment qui touchent de manière disproportionnée les membres de la communauté musulmane et les personnes de couleur. Quel est donc l’impact sur votre sentiment d’appartenance lorsque, soudainement, vous réalisez que la façon dont vous exprimez vos croyances religieuses servira de motif pour limiter votre participation sociale? »

« Ces questions méritent d’être posées »

Alex Megelas note que si nous assistons à l’émergence d’une intolérance envers les communautés religieuses et ethniques à Montréal, cette intolérance est récurrente dans le Québec contemporain.

« On peut alors se demander pourquoi notre contexte et nos politiques permettent à ces vagues d’apparaître à quelques années d’intervalle au Québec, affirme-t-il. Dans notre première conversation, le 1er octobre, nous aborderons la manière de combattre l’islamophobie dans nos communautés. »

M. Megelas espère que si les participants et participantes retiennent une chose du cycle de conversations publiques cet automne, ce sera qu’ils ont la capacité d’induire le changement.

« Je veux que les personnes qui assistent à nos conversations se voient comme des acteurs potentiels et modifient le discours public en conséquence », précise-t-il.

Alex Megelas dit aimer voir les participants tisser des liens, poursuivre les discussions, demeurer en contact et échanger des ressources utiles.

« Les gens viennent à nos conversations parce qu’ils pensent que ces questions méritent d’être posées, conclut-il. Lorsque l’activité se termine, ils ne rentrent habituellement pas chez eux tout de suite. »


Apprenez-en davantage sur
L’Université autrement : dans les cafés et ses conversations publiques à venir.

 



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