Une doctorante de Concordia se voit remettre la somme de 100 000 $ pour poursuivre ses recherches en génie génétique
« Ma recherche vise à synthétiser des composés dont la production selon d’autres méthodes peut être difficile ou coûter cher », explique Tina Papazotos, doctorante à l’Université Concordia.
« L’utilisation de bactéries génétiquement modifiées pour produire des substances chimiques à valeur élevée pourrait se révéler plus efficiente et écologique que le recours aux méthodes classiques. J’espère voir plus d’entreprises adopter le même genre de technologie à l’avenir. »
Tina Papazotos s’est vu récemment octroyer la bourse d’études supérieures et de recherche Miriam-Aaron-Roland de 2021 par l’Université Concordia, afin qu’elle puisse poursuivre ses recherches en biologie synthétique. Ce domaine – où la collaboration et l’interdisciplinarité revêtent une grande importance – englobe notamment la mise au point de systèmes biologiques génétiquement modifiés, dont des cellules.
Tina Papazotos a été choisie première à l’unanimité par les membres du comité de sélection des bourses. Ces derniers se sont fondés sur sa proposition de recherche et son dossier scolaire pour en arriver à leur décision.
Chaque année, deux doctorants se voient remettre cette bourse s’élevant à 100 000 $, la somme étant répartie sur quatre ans, soit la durée du programme de doctorat. Cette récompense vise à reconnaître les étudiantes et étudiants de Concordia dont les travaux interdisciplinaires rehaussent le profil de recherche de l’Université.
« Les idées les plus créatives sont souvent issues d’une collaboration »
Tina Papazotos évolue sous la direction de Laurent Potvin-Trottier, professeur adjoint de biologie à la Faculté des arts et des sciences. Au laboratoire Potvin où elle travaille, la doctorante applique à la biologie une démarche propre au génie pour construire des circuits génétiques dans des bactéries. À l’instar des circuits électriques, ceux-ci régissent la manière dont les gènes sont activés ou désactivés dans une cellule.
Au fil de son parcours de chercheuse, Tina Papazotos est passée de l’étude des virus qui s’attaquent aux poissons à celle de l’impact des produits pharmaceutiques sur l’environnement. Selon elle, les biosynthéticiens ont de la chance de pouvoir collaborer en laboratoire avec des physiciens et des ingénieurs.
« Les idées les plus créatives sont souvent issues d’une collaboration entre personnes de différents parcours scolaires qui apportent leur perspective unique à un concept. »
En tant que chercheuse et étudiante, Tina Papazotos a également appris à envisager les difficultés différemment.
« J’avais l’habitude de considérer une mauvaise note ou une expérience ratée comme un échec personnel », admet-elle. « Bien que sur le coup, cela ne semble pas très productif, prendre du recul et m’accorder du temps m’aident à mettre les choses en perspective. »
« Le soutien que j’ai reçu tout au long de mes études m’a inspirée à donner au suivant », ajoute-t-elle. C’est pourquoi elle est mentore bénévole auprès d’une équipe étudiante du premier cycle qui participera prochainement au Concours international de mécanismes génétiquement modifiés (« iGEM »).
Alors qu’elle amorce son programme de doctorat ce mois-ci, Tina Papazotos se dit très enthousiaste à l’idée de pouvoir poursuivre ses recherches. Elle espère aussi contribuer à façonner les politiques en matière de biologie synthétique dans l’avenir.
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