Le laboratoire d’innovation de Concordia porte les étudiantes et étudiants au-delà des disciplines traditionnelles
Le laboratoire d’innovation de l’Université Concordia boucle une première année phare en célébrant les réalisations étudiantes et en repoussant les limites des disciplines et de l’innovation.
Le laboratoire est dirigé par Ann-Louise Davidson, professeure agrégée au Département des sciences de l’éducation, directrice adjointe de l’Institut Milieux de recherche en arts, culture et technologie et titulaire de la chaire de recherche de l’Université Concordia en culture maker (niveau 2).
« Les étudiantes et étudiants font réellement progresser l’innovation, d’une manière dont ils ne pensaient pas être capables », affirme la Pre Davidson.
Une expérience des plus extraordinaires
Membre de la première cohorte d’étudiants de premier cycle à participer au laboratoire, Geneviève Lamarche raconte que la Pre Davidson l’a inspirée à se joindre au projet sur-le-champ, à la suite d’une activité « portes ouvertes » virtuelle.
« J’y ai vécu une expérience des plus extraordinaires, à laquelle je ne m’attendais pas du tout », raconte-t-elle.
Étudiante adulte, Mme Lamarche affichait déjà un parcours professionnel diversifié à son retour sur les bancs d’école. Après plusieurs années de travail en formation et en gestion auprès de grandes entreprises de télécommunications, elle était mûre pour un changement de rythme. Elle s’est alors tournée vers l’industrie de la restauration.
C’est alors qu’elle a commencé à explorer la culture maker d’une manière entièrement nouvelle, en incorporant l’impression 3D dans ses projets culinaires. Les motifs de superhéros sont devenus un thème central de ses œuvres, et une passion qu’elle partage avec son fils.
Puis est arrivée la COVID-19. La pandémie a frappé très durement le milieu de la restauration. C’est alors que Mme Lamarche a décidé de quitter ses études en gestion de la restauration pour se diriger vers l’Université Concordia.
Un apprentissage pragmatique
Bien que la culture maker puisse sembler une nouvelle idée, elle se fonde sur une pratique très ancienne – celle de créer des objets de ses mains.
« Plus vous travaillez avec vos mains, plus les connexions neurales qui vous permettent de développer de nouvelles idées se multiplient », souligne Geneviève Lamarche. « Au lieu de vous asseoir et de consommer la technologie de manière passive, vous devenez un utilisateur actif et créatif de cette technologie. »
La Pre Davidson explique que le laboratoire privilégie une approche d’apprentissage hybride, axé sur la résolution de problèmes. « Les étudiantes et étudiants explorent le contexte entourant un problème donné, le recadrent, créent des prototypes en vue de le résoudre et enfin, partagent leurs apprentissages lors d’un exposé public. »
À titre d’exemple de projet étudiant mené en contexte maker, mentionnons un jeu d’adresse de type « buzz wire », réalisé dans le cadre d’un défi d’autonomisation des jeunes.
Apprendre de ses erreurs
Geneviève Lamarche raconte que son expérience lui a enseigné de précieuses leçons de vie, bien au-delà de l’. Elle vient tout juste de signer un contrat avec le Collège Saint‑Sacrement, à Terrebonne, au Québec.
« Le collège est en train d’aménager un espace maker, et ils ont besoin d’aide et de conseils sur la façon d’élaborer différents types de projets », fait-elle remarquer.
Mme Lamarche note qu’en fait, le laboratoire d’innovation encourage l’apprentissage par l’erreur. « Ann‑Louise nous dit : “Ça va aller. Apprends de ton erreur. Adapte-toi. Continue de progresser. Reprends-toi et poursuis ton chemin. Tu vas apprendre de tes erreurs. »
Un autre avantage? Une véritable approche d’équipe interdisciplinaire.
« “Travail d’équipe” ne signifie pas toujours “travail de rêve”, mais la collaboration fait des miracles », tient toutefois à préciser Geneviève Lamarche. « Néanmoins, quand nous commencions à discuter, tout le monde était sur un pied d’égalité. »
Forte du soutien du coordonnateur Ariel Harlap, l’équipe du laboratoire d’innovation entrevoit le trimestre d’hiver avec beaucoup d’enthousiasme.
« Nous n’en sommes qu’à nos débuts », indique la Pre Davidson. « Le secteur de l’éducation vit une période incroyablement stimulante. »
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