Un professeur de biologie de Concordia obtient une subvention de 6 millions de dollars pour ses travaux de recherche innovants axés sur les solutions génomiques
Dans le cadre d’un concours pancanadien, Adrian Tsang, professeur de biologie à Concordia, s’est vu accorder une subvention de 6 millions de dollars sur trois ans par le Programme de partenariats pour les applications de la génomique (PPAG).
Ce financement, qui permettra la production et la conception d’une solution de rechange aux antibiotiques dans l’alimentation des animaux d’élevage, est assuré par Génome Canada et Génome Québec, en partenariat avec Elanco Animal Health.
Le Pr Tsang est directeur du Centre de génomique structurale et fonctionnelle, l’une des 25 unités recherche reconnues par l’Université. Cette subvention lui servira à poursuivre le travail qu’il avait entrepris grâce à deux autres prix précédemment reçus de Génome Canada et de Génome Québec.
« Nous sommes ravis que le Pr Tsang ait obtenu un autre financement substantiel qui lui permettra de poursuivre sa recherche pluriannuelle dans ce domaine », se réjouit Paula Wood-Adams, vice-rectrice intérimaire à la recherche et aux études supérieures de Concordia.
Les projets antérieurs du Pr Tsang faisaient appel à des technologies fondées sur la génomique pour reconnaître et caractériser les lysozymes, des enzymes antibactériennes d’origine naturelle présentes dans le système immunitaire des animaux. Ces enzymes peuvent s’avérer aussi efficaces que les antibiotiques pour réduire l’incidence et la transmission des maladies. L’utilisation d’antibiotiques dans les élevages a été corrélée à la propagation de bactéries résistantes aux antibiotiques, qui peuvent être transmises aux humains par la chaîne alimentaire et constituer une menace pour leur santé.
Actuellement, le Pr Tsang et son équipe, formée de techniciens, d’adjoints et d’associés de recherche de Concordia, travaillent à stabiliser des compositions à base de lysozyme pour les granulés alimentaires. « Les travaux progressent : nous modifions les propriétés du produit et améliorons également le volume de production », affirme le Pr Tsang.
Une recherche ayant des retombées bien réelles
L’une des priorités du chercheur et de son équipe consiste à accroître la stabilité des formulations à base de lysozymes. Une stabilité accrue rendra ces enzymes plus résistantes à la chaleur et à d’autres conditions environnementales lorsqu’elles seront incorporées à la nourriture pour animaux, ce qui facilitera la production de ces aliments à grande échelle et leur entreposage à long terme, explique le Pr Tsang.
L’ajout de lysozymes dans la nourriture pour animaux comme solution de rechange aux antibiotiques contribuera également à améliorer la santé intestinale des animaux, à réduire les déchets et à prévenir les maladies, ce qui se traduira par d’importantes réductions de coûts pour les éleveurs canadiens.
Le Pr Tsang note que l’utilisation de lysozymes au lieu d’antibiotiques dans l’alimentation animale peut également avoir des effets positifs sur la santé publique.
« Limiter le recours aux antibiotiques dans les élevages peut contribuer à réduire la propagation des bactéries résistantes aux antibiotiques. Cette pratique pourrait également atténuer le risque de transmission de maladies des animaux aux humains. »
« S’attaquer à de grands défis et y apporter des solutions concrètes est une seconde nature pour les membres de la communauté de Concordia, souligne Mme Wood-Adams. Ce projet de recherche est assurément à la hauteur du talent et de l’ambition que nous nous attachons à cultiver comme université nouvelle génération. »
Apprenez-en plus sur le Centre de génomique structurale et fonctionnelle de Concordia et le Département de biologie.