Des oeuvres de trois artistes de Concordia enrichiront la Banque d’art du Conseil des arts
Dans le cadre des célébrations entourant son 50e anniversaire, la Banque d’art du Conseil des arts a récemment fait l’acquisition de 72 œuvres inédites, réalisées par des artistes – émergents ou établis – des quatre coins du pays. Comptant plus de 17 000 oeuvres de quelque 3 000 artistes, la Banque d’art forme la plus exhaustive collection d’art contemporain canadien du monde.
Parmi les œuvres sélectionnées figurent trois oeuvres de diplômées et diplômés de la Faculté des beaux-arts et d’artistes de la Collection Art Volte de Concordia, soit Dayna Danger (M. Bx-arts 2017), Louis-Charles Dionne (B. Bx-arts 2017) et Laïla Mestari (B. Bx-arts 2017).
« La Collection Art Volte représente un véritable tremplin pour les personnes ayant récemment obtenu un diplôme en beaux-arts, souligne Annie Gérin, doyenne de la Faculté des beaux-arts. Je me réjouis particulièrement de voir leur talent et leurs efforts reconnus à cette étape de leur carrière. »
Novateur, ce service sans but lucratif se spécialise dans la vente et la location d’œuvres d’art réalisées par des artistes en émergence. Du coup, il facilite tant la transition de ces derniers vers le monde artistique professionnel que le démarrage de leur carrière.
Photographie numérique de Dayna Danger, End of the World (« fin du monde ») a été choisie parmi 1 748 créations proposées pour enrichir la collection permanente de la Banque d’art. L'œuvre fait également partie de la Collection Art Volte.
« End of the World s’inscrit dans une série de portraits représentant mes proches, explique l’artiste visuel·le bispirituel·le de descendance métisse – anishinaabe (bande Saulteaux) et polonaise. La photo montre Alex surplombant la kisiskāciwani-sīpiy (ce qui signifie “‘rivière torrentueuse”’ en français), un cours d’eau aussi appelé “‘rivière Saskatchewan Nord”’. »
« Je voulais refléter le courage et la beauté qui émanaient d’elle au moment où elle sortait de cette vallée empreinte de tranquillité », explique Dayna Danger, dont la pratique questionne la frontière entre autonomisation et objectivation en revendiquant l'espace avec des œuvres plus grandes que nature.
Accès élargi à une diversité d’œuvres d’art
« Je suis extrêmement fière que la collection permanente de la Banque d’art du Conseil des arts intègre désormais la photo remarquable de Dayna, affirme Camille Bédard (B. Bx-arts 2011), directrice de la Collection Art Volte. Décidément originales, la vision et la perspective de l’artiste font de sa création un complément tout à fait approprié à cette prestigieuse collection d’art canadien. »
Pour Dayna Danger, l’ajout de sa photographie à la Banque d’art donnera l’occasion à un plus grand nombre de personnes d’avoir accès à l’art autochtone et de s’y familiariser.
« Selon moi, il importe que des œuvres d’artistes autochtones – et aussi queers – figurent dans la collection, souligne Dayna Danger. Pour qu’une création fasse vibrer quelqu’un ou qu’elle lui plaise tout simplement, nul besoin de partager la même appartenance culturelle. Destinées à tout le monde, les œuvres d’art sont faites pour être vues. »
Une importante réalisation pour des artistes de Concordia
Sculpture de Louis-Charles Dionne, Manila Legal Folder (« dossier juridique Manille ») compte également parmi les nouvelles acquisitions de la Banque d’art. Bien que l’oeuvre sélectionnée ne figure pas dans la Collection Art Volte, elle appartient à une série de douze dossiers en marbre taillé à la main, dont cinq font partie de la collection concordienne.
« Je suis très heureux que la Banque d’art du Conseil des arts ait fait l’acquisition d’un Manila Legal Folder, déclare Louis-Charles Dionne, professeur à temps partiel au Département des arts plastiques de Concordia. C’est pour moi un honneur de voir une de mes créations s’insérer dans cette collection. »
L’un des aspects de l’œuvre de Louis-Charles Dionne étant de se questionner ouvertement sur les archives, il est donc fort à propos que celle-ci soit présente dans une collection permanente.
Enfin, les nouvelles acquisitions de la Banque d’art incluent une oeuvre de Laïla Mestari, diplômée en beaux-arts associée à la Collection Art Volte. Intitulée Monabamqueb, l’œuvre sélectionnée figurait dans Fragments, retours, amas, la récente exposition de la créatrice tenue à la Galerie 3.
Influencées par le passé immigrant de la famille de l’artiste, les œuvres interdisciplinaires de Laïla Mestari illustrent les notions d’identité et de culture.
L’acquisition par la Banque d’art de réalisations de trois artistes concordien·ne·s représente un important accomplissement pour la gent créatrice et témoigne des efforts déployés dans le cadre de la Collection Art Volte.
« À Concordia, la Collection Art Volte a pour mission d’appuyer et de promouvoir les artistes en émergence au moment où ils abordent le monde professionnel, précise Camille Bédard. Le fait que la Banque d’art accueille des oeuvres de trois artistes de notre collection représente à la fois une réussite majeure pour eux et la consécration de notre travail. »
Les nouvelles acquisitions de la Banque d’art du Conseil des arts seront offertes en location à compter d’avril 2023.
Apprenez-en davantage sur la Collection Art Volte de l’Université Concordia.