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Un diplômé de la maîtrise ès beaux-arts de l’Université Concordia obtient la bourse Claudine-et-Stephen-Bronfman en art contemporain de 2023

L’artiste interdisciplinaire Kyle Alden Martens ainsi que Maude Arsenault de l’UQAM reçoivent une somme de 60 000 $
30 mars 2023
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« Heavy Fabric » par Kyle Alden Martens, 2019. AXENÉO7, Gatineau. | Documentation de la performance par Brandon Brookbank
« Heavy Fabric » par Kyle Alden Martens, 2019. AXENÉO7, Gatineau. | Documentation de la performance par Brandon Brookbank

Kyle Alden Martens, diplômé de la maîtrise ès beaux-arts de l’Université Concordia en 2022, et Maude Arsenault, candidate à la maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), sont les deux bénéficiaires de la bourse Claudine-et-Stephen-Bronfman en art contemporain pour 2023.

Ces bourses, qui valent chacune 60 000 $ sur deux ans, sont les plus généreuses qui soient pour les artistes émergents au Canada inscrits à une maîtrise ou à un doctorat en beaux-arts. Elles offrent aux bénéficiaires la reconnaissance et le soutien dont ils ont besoin pour peaufiner leurs œuvres et développer leur profil de recherche-création à un point déterminant de leur carrière, c’est-à-dire lorsqu’ils quittent l’université pour entrer dans le milieu des arts professionnels.

Ces bourses sont remises annuellement à deux personnes étudiantes inscrites à une maîtrise ou à un doctorat en arts médiatiques ou visuels à la Faculté des beaux-arts de Concordia et à la Faculté des arts de l’UQAM.

« C’est avec humilité et reconnaissance que je reçois la bourse Bronfman, déclare Kyle Alden Martens. Elle m’apporte un soutien financier primordial, me permettant de me consacrer à mon travail et de créer des sculptures de plus grande envergure. »

Annie Gérin, doyenne de la Faculté des beaux-arts, a également souligné l’importance de cette bourse. « La bourse Bronfman est une rare occasion pour les artistes émergents comme Kyle Alden Martens de se vouer pleinement à leur art pendant les années déterminantes qui suivent l’obtention de leur diplôme et marquent le début de leur carrière », affirme-t-elle.

« Nous sommes extrêmement reconnaissants envers Stephen et Claudine Bronfman pour leur générosité et leur soutien renouvelés. »

Kyle Alden Martens : « C’est avec humilité et reconnaissance que je reçois la bourse Bronfman ». | © Brandon Brookbank Kyle Alden Martens : « C’est avec humilité et reconnaissance que je reçois la bourse Bronfman ». | © Brandon Brookbank

Kyle Alden Martens, boursier Bronfman Concordia de 2023

Kyle Alden Martens est titulaire d’une maîtrise ès beaux-arts en arts plastiques avec concentration en sculpture et en céramique. Il explique que, dans sa pratique, les vêtements sont des allusions aux notions d’adéquation et d’appartenance (« fitting » et « fitting in »).

« Dans certains cas, les objets s’insèrent parfaitement dans les espaces conçus avec soin et attention pour les contenir, explique-t-il. Dans d’autres, l’adéquation est plus théorique et interroge la manière dont les corps queers occupent l’espace. »

Pendant sa maîtrise ès beaux-arts, Kyle Alden Martens a réalisé les expositions Heavy Fabric à AXENÉO7, à Gatineau, et Muscle Worn & Wearing à CIRCA Art Actuel, à Montréal. L’artiste a récemment participé à l’exposition collective Personal Allegories à la Patel Brown Gallery, à Toronto.

Originaire de la Saskatchewan, Kyle Alden Martens a obtenu un baccalauréat ès beaux-arts en intermédias en 2015 du Collège d’art et de design de la Nouvelle-Écosse, à Halifax. Peu après, il a réorienté sa pratique, jusqu’alors fondée sur la vidéo et la performance, pour passer à la création d’objets.

« Avant, ma pratique était axée sur le placard, et le vêtement sculptural représentait en quelque sorte un corps se trouvant à l’intérieur ou à l’extérieur de ce proverbial placard queer », indique-t-il.

Grâce au soutien de la bourse Bronfman, Kyle Alden Martens créera de nouvelles œuvres inspirées d’objets comme les boîtes à bijoux ou à gants, les gants et les chaussures. L’artiste explique que ses nouvelles sculptures transformeront l’intime et le délicat en installations à grande échelle.

« À certains égards, ma pratique pivotera de l’étoffe au métal, de la douceur à la dureté. Le geste de percer – coup vif et tranchant – et l’idée du perçage – petit trou aux marges adoucies par le tissu cicatriciel – sont les deux points de départ de ma recherche », ajoute-t-il.

« Dernièrement, les diverses facettes des bijoux et de leurs écrins imprègnent mon œuvre, de leur intérieur tactile à leur dure coquille extérieure en passant par les matières qui les composent comme le bois, la soie et les métaux lourds. »

« Muscle Worn & Wearing » par Kyle Alden Martens, 2022. Circa Art Actuel, Montréal. | Documentation par Jean-Michael Seminaro « Muscle Worn & Wearing » par Kyle Alden Martens, 2022. | Documentation par Jean-Michael Seminaro

« Une immense communauté artistique »

Kyle Alden Martens raconte que, pendant ses études à la maîtrise en beaux-arts, ses pairs et le personnel technique dévoué de Concordia ont contribué à définir sa pratique et l’ont guidé dans son apprentissage des nombreux aspects de la production. Il a également souligné l’appui qu’il a reçu de Kelly Jazvac, professeure agrégée en arts plastiques.

« La professeure Jazvac m’a ouvert de nombreuses portes. Elle m’a accordé son soutien pendant tout le long processus de demande de financement en recherche-création », témoigne-t-il.

« Son soutien a laissé une marque profonde, qui influera longtemps sur ma carrière en tant qu’artiste. »

Outre le soutien financier, la bourse permet également à Kyle Alden Martens de continuer de faire évoluer sa pratique dans un lieu où il a fini par se sentir chez lui.

« Montréal m’attirait pour plusieurs raisons, dont son immense communauté artistique qui, avec Concordia, a façonné cette période dynamique de ma vie », indique-t-il.

« Cet accès aux ressources de Concordia au cours des deux prochaines années m’aidera à créer les sculptures et les installations plus complexes que j’ai en tête. »

Kyle Alden Martens ajoute qu’il se réjouit aussi d’avoir la chance d’enseigner à nouveau à Concordia. « Je porte un intérêt tout aussi grand à faire carrière en enseignement, alors c’est une occasion de gagner en expérience. »

Au cours des 13 dernières années, 26 autres artistes d’exception ont reçu la bourse Claudine-et-Stephen-Bronfman en art contemporain :

2022 : Rémi Belliveau (UQAM) et Diyar Mayil (Concordia)
2021 : Leila Zelli (UQAM) et Nico Williams (Concordia)
2020 : Heidi Barkun (UQAM) et Mara Eagle (Concordia)
2019 : Céline Huyghebaert (UQAM) et Madeleine Mayo (Concordia)
2018 : Frédérique Laliberté (Concordia) et Émilie Serri (UQAM)
2017 : Andréanne Abbondanza-Bergeron (Concordia) et Martin Leduc (UQAM)
2016 : Yannick Desranleau (Concordia) et Guillaume Adjutor Provost (UQAM)
2015 : Velibor Božović (Concordia) etMyriam Jacob-Allard (UQAM)
2014 : Marie Dauverné (UQAM) et Brendan Flanagan (Concordia)
2013 : Nadia Seboussi (UQAM) et Kim Waldron (Concordia)
2012 : Sébastien Cliche (UQAM) et Julie Favreau (Concordia)
2011 : Aude Moreau (UQAM) et Pavitra Wickramasinghe (Concordia)
2010 : Steven Bates (Concordia) et Véronique Savard (UQAM)


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