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Le studio de visualisation de la Bibliothèque de Concordia repousse les limites des technologies immersives et interactives

Ce lieu novateur favorise l’enseignement, l’apprentissage et la recherche en plus d’offrir des possibilités de collaborations multidisciplinaires
31 octobre 2023
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Silhouette d'une personne devant un grand écran de cinéma avec une sorte d'objet organique non identifiable avec un flou de mouvement sur les bords.
"SELF ABSORBED" - montage brut, 12 mai 2023, par Tim Murray-Browne. | Toutes les images sont une gracieuseté du Studio de visualisation.

Le studio de visualisation de la bibliothèque Webster de l’Université Concordia est à la disposition des étudiants et des professeurs depuis son dévoilement officiel à la fin de 2017. Élément clé du projet de transformation de la bibliothèque Webster, le studio a été inauguré le 23 mars 2018.

Au fil des ans, le studio a considérablement renforcé les capacités numériques de la communauté universitaire, en offrant des outils numériques de pointe dans des espaces d’apprentissage collaboratifs.

Des possibilités illimitées de recherche et de collaboration

Le lieu novateur du studio offre des visualisations immersives de même que des analyses visant à soutenir l’apprentissage, l’enseignement et la recherche dans toutes les disciplines. Il sert également d’espace d’enseignement et de présentation pour les cours, les séminaires, les conférences, les soutenances de thèse et les vitrines pour les partenaires industriels.

« Le studio de visualisation de la bibliothèque Webster permet aux membres de la communauté de Concordia d’améliorer leurs capacités numériques grâce à l’intégration et à l’utilisation de technologies et d’outils immersifs et interactifs dans le cadre de leurs activités scientifiques et créatives », explique David Somiah Clark, (B. Bx-arts 2016, responsable des technologies immersives à la bibliothèque.

« Les expériences immersives et incarnées peuvent révéler de nouveaux détails. Des professeurs et des étudiants de toutes les disciplines exploitent les capacités du studio pour la recherche, pour développer et présenter des projets ainsi que pour l’enseignement et l’apprentissage », ajoute David Somiah Clark, qui gère le studio.

« Nous travaillons de près avec les utilisatrices et utilisateurs du studio. Ces collaborations nous aident à orienter la technologie et les services du studio afin de répondre aux besoins changeants des professeurs et des étudiants. Nous repoussons sans cesse les limites de l’espace tout en développant des voies d’accès pour garantir que la technologie soit accessible aux professeurs et aux étudiants de toutes les disciplines et de tous les horizons. »

Plusieurs écrans placés contre un mur, formant un long écran avec des images de personnes et de mouettes en plein air. "As the Gull Flies" - photo de l'installation/film immersif d'Elizabeth Miller.

Explorer le « potentiel immersif » du studio

« Notre communauté d’utilisateurs a développé des projets incroyables. Ils font souvent appel à des collaborations multidisciplinaires entre des professeurs et des étudiants de différentes facultés et de différents départements », souligne David Somiah Clark.

Dans un de ces projets, le studio de visualisation a servi d’espace de développement. Elizabeth Miller, documentariste, chercheuse et professeure au Département de communication de l’Université Concordia, est productrice et réalisatrice de L’errance du vol. Ce film éducatif immersif et cette installation ont été conçus pour un écran sphérique distinctif de 360 degrés à la Biosphère de Montréal.

La Pre Miller note que le studio de visualisation est devenu un lieu de répétition idéal pour la projection du film. « Le studio nous a permis de mieux percevoir le potentiel immersif du matériau avec lequel nous travaillions », indique-t-elle.

« Nous avons organisé une projection d’ébauches dans le studio de visualisation afin d’inviter les conservateurs du musée et d’autres collaborateurs à visionner un travail en cours. Non seulement nous avons reçu d’excellents commentaires, mais c’était aussi un moyen idéal de créer une nouvelle communauté – d’amener des professeurs, des artistes, des étudiants et des conservateurs au studio de visualisation pour un échange fructueux. »

Plusieurs personnes munies d'écouteurs et d'ordinateurs portables sont assises à des bureaux et dans des fauteuils dans un intérieur sombre. "Interstellar Sanctuaries" interprété par le Concordia Laptop Orchestra (CLOrk) le 23 mars 2023.

Des performances musicales et spatiales à couper le souffle

Ricardo Dal Farra, professeur au Département de musique, et Eldad Tsabary, directeur et professeur agrégé, ont familiarisé leurs étudiants avec l’environnement particulier du studio et ses ressources technologiques interactives. Le Pr Dal Farra décrit le studio comme une ressource fantastique qu’il utilise avec ses étudiants en composition de musique électroacoustique avancée.

« Le studio de visualisation permet à mes étudiantes et étudiants de s’immerger de manière créative dans un environnement qui facilite l’interaction perceptive et physique avec le monde audiovisuel qui compose l’espace », souligne-t-il.

« Les 27 écrans interactifs ainsi que le système sonore multicanal spatialisé avec des logiciels avancés, des capteurs de mouvement et des appareils de RV créent un excellent environnement d’expérimentation pour les travaux de recherche-création de mes étudiants. »

L’orchestre d’ordinateurs portables de Concordia (CLOrk) – créé par le Pr Tsabary en collaboration avec ses étudiantes et étudiants – a grandement bénéficié de l’espace du studio. CLOrk l’utilise pour des performances novatrices qui mettent l’accent sur l’interaction avec le public et sur des configurations démocratiques pour des performances spatiales en direct.

« Un nombre croissant de nos étudiantes et étudiants, tant au premier cycle qu’aux cycles supérieurs, se tournent vers le studio de visualisation pour leurs projets de recherche-création, leurs appareils de RV et leurs diverses explorations de la performance et de la création technologiques », indique Eldad Tsabary.

De nouvelles perspectives pour les artistes numériques

Artiste de l’interaction numérique, ingénieur et codeur, Tim Murray-Browne partage son temps entre Montréal, Glasgow et Londres. Au trimestre d’été, il a utilisé le studio pour continuer à travailler sur une installation interactive, Self Absorbed (Écogentrique), lors d’une résidence à l’Institut Milieux pour les arts, la culture et la technologie de Concordia.

« Le studio de visualisation m’a donné une toute nouvelle perspective sur une œuvre d’art que j’étais en train de développer, affirme-t-il. J’ai fait entrer des gens et je les ai complètement immergés dans l’imagerie de l’intelligence artificielle que je produisais en direct en réponse à leurs mouvements. »

« L’échelle a permis d’amplifier l’expérience, ajoute Tim Murray-Browne. J’ai également pu découvrir d’autres formats de présentation que je n’avais jamais eu l’occasion d’essayer auparavant. »

« Habituellement, on ne peut essayer ce type de matériel qu’une fois le travail terminé et installé sur le site. Au lieu de tout fixer immuablement, David avait installé le matériel d’une manière incroyablement flexible », raconte-t-il à propos de David Somiah Clark.

« Il était véritablement passionné par l’idée d’explorer un maximum de possibilités. Et il a compris que le matériel pouvait être utilisé d’autres façons que celles qu’il avait envisagées au moment d’aménager l’espace. »

Un espace vaste pour des idées multiples

Kasey Pocius, B. Bx-arts 2020, diplômé∙e du programme d’électroacoustique de Concordia, a également vécu au studio une expérience enrichissante.

« J’ai trouvé au studio un espace unique où travailler sur des pièces audiovisuelles avec un son spatial, explique Kasey Pocius. Il est rare qu’un lieu puisse fournir des installations de haute qualité pour ces deux aspects, tout en s’adaptant aux besoins de ses utilisateurs en matière de dispositifs d’entrée et de logiciels. »

« J’ai pu explorer de multiples facettes de mon travail, comme l’utilisation d’instruments de musique numériques, le codage audio et vidéo en direct et le travail en ambiophonie, ajoute Kasey Pocius. L’ambiophonie est un format audio qui me permet de transporter facilement des compositions immersives d’un espace à l’autre. »

« J’ai rarement eu à revoir mes intérêts artistiques à la baisse pour m’adapter à l’espace. La nature incroyablement souple de l’espace et la volonté du personnel de travailler avec moi tout au long du processus m’ont permis de résoudre la plupart des défis techniques que j’ai rencontrés. »


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studio de visualisation de la Bibliothèque de l’Université Concordia.

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