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Un cours du programme d’Études des peuples autochtones à Concordia se penche sur l'importance historique et contemporaine des ceintures wampum

« Nous avons aussi étudié l’idée d’objets vivants, qui continuent de parler, et dont les principes peuvent encore opérer dans le monde présent »
13 juin 2024
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Des femmes sont assises à une table, tandis qu'une femme tient une ceinture wampum et parle à quelqu'un hors champ.
« Nous avons exploré les visions politiques et philosophiques inscrites dans les ceintures de wampum, particulièrement au sein des cultures wendat et haudenosaunee. »

Le programme d'Études des peuples autochtones de l'Université Concordia a offert, cet hiver, un cours mettant en lumière l'importance de l’héritage culturel des ceintures de wampum et leur signification dans la société moderne. Sous la tutelle de Nicolas Renaud, professeur adjoint et directeur entrant du programme, les étudiant⸱es, autochtones et non-autochtones, ont exploré les profondeurs culturelles et symboliques de cet art traditionnel.

Les ceintures de wampum, fabriquées à partir de coquillages tels que les quahogs pourpres et les coquilles de buccins blanches, ont une longue histoire au sein des peuples autochtones d'Amérique du Nord. Traditionnellement, ces ceintures étaient utilisées à des fins cérémonielles, diplomatiques et historiques. Elles servaient de moyens de communication et de préservation de la mémoire, racontant des récits, des traités et des alliances entre les nations autochtones ainsi qu’avec les colonies européennes.

Une immersion expérientielle dans l’histoire

La classe FPST 498 – Advanced Topics in First Peoples Studies: Wampum Belts a été une expérience immersive, offrant aux étudiant⸱es une occasion unique d'explorer les richesses de la culture autochtone à travers l'art des ceintures de wampum. Sous la direction de Renaud, lui-même créateur d’art autochtone, les étudiant·es ont pu exprimer leur créativité tout en honorant les traditions.

Les œuvres en résultant témoignent de l’engagement personnel des étudiant·es avec les enseignements et le langage du wampum.

En plus de créer des ceintures de wampum, les étudiant·es ont plongé dans l'histoire et la signification de ces pièces uniques. Iels ont appris sur les techniques traditionnelles de fabrication, exploré les récits et les croyances qui y sont associés, et ont découvert leur importance dans la culture autochtone.

« Nous avons exploré les visions politiques et philosophiques inscrites dans les ceintures de wampum, particulièrement au sein des cultures wendat et haudenosaunee », explique Renaud.

« Nous avons aussi étudié l’idée d’objets vivants, qui continuent de parler, et dont les principes peuvent encore opérer dans le monde présent. Les projets étudiants ont offert une éloquente démonstration de ce pouvoir du wampum, chacun chargeant de sens les matériaux et techniques choisis, et composant un langage visuel pour symboliser des relations, que ce soit avec une communauté, un territoire ou une famille. »   

A man sits at a desk holding a wampam belt made of beads and talks to other people around the table.

Tresser des liens entre les cultures

L'approche pédagogique de Renaud a été saluée par les étudiant·es, qui ont apprécié sa passion, son engagement et son respect pour la culture autochtone. Ses connaissances approfondies et son approche inclusive ont permis aux membres du groupe, peu importe l’origine de chacun, de se sentir valorisés et encouragés.

Les étudiant·es non-autochtones, ou ceux et celles dont la culture autochtone n’est pas liée à la tradition du wampum, étaient invité·es dans leurs projets à s’inspirer des principes du wampum pour exprimer des expériences personnelles et y trouver des liens avec leur propre héritage culturel.

"Ce cours a été mon préféré à Concordia parce qu'il m'a permis de mieux comprendre le passé et le présent tout en étant un exutoire créatif ", affirme Lexi Trubiano, l'une des étudiantes de Renaud, qui poursuit une majeure en Sciences politiques et une mineure en Études des peuples autochtones.

Son collègue, Zephyriah Roberts, un étudiant autochtone qui suit un double cursus en Études humanistes et en Études des peuples autochtones, ajoute : "J'ai découvert la richesse de la tradition orale qui transmet les principes de la politique et d'une société harmonieuse. Je pense que l'étude des ceintures wampum a été essentielle dans mes études, tout comme l'étude des classiques littéraires en Études humanistes".

Pascale Sicotte, doyenne de la Faculté des arts et des sciences, souligne que Renaud est déterminé à continuer d'offrir des expériences éducatives uniques et enrichissantes aux étudiant·es, dans son nouveau rôle de directeur du programme d'Études des peuples autochtones.

« Des cours comme celui de Nicolas permettent de développer des espaces de communications et de contacts entre les cultures, et sont un élément essentiel pour construire un environnement académique riche, où de multiples perspectives ont leur place, » explique-t-elle, en soulignant l'engagement continu de la Faculté envers le plan d’action sur les directions autochtones, ainsi que la décolonisation du curriculum.

« La passion de Nicolas pour l'art autochtone et son approche pédagogique permet aux étudiant·es autochtones et non-autochtones de mieux comprendre l’importance des wampums – ces étudiant·es contribuent donc personnellement à mieux faire connaitre ces éléments de la culture autochtones dans leurs propres environnements. »


Feuillettez l’
album photo des œuvres de ceintures wampums créées par la classe de Nicolas Renaud

Découvrez le programme d’Étude des peuples autochtones à Concordia.

 



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