RECHERCHE : Pour améliorer la cohabitation des humains avec les éléphants au Cameroun, il pourrait suffire de mettre en place des barrières dissuasives comme des ruches et du piment de Cayenne
Une équipe de recherche de l’Université Concordia a installé 17 pièges photographiques dans le parc national de Campo Ma’an, au Cameroun, afin d’analyser les déplacements des éléphants de forêt d’Afrique dans leur habitat. L’équipe a découvert que ces animaux ont tendance à migrer vers les zones riches en aliments, notamment en fruits.
Espèce en voie de disparition, l’éléphant de forêt d’Afrique se trouve parfois en conflit avec ses voisins humains lorsqu’il parcourt les terres agricoles à la recherche de nourriture.
Les pièges photographiques sont très utiles, car les éléphants à l’étude ont tendance à se déplacer la nuit.
Isaac Blaise Djoko, qui a récemment obtenu son doctorat en biologie sous la supervision de Robert Weladji, a étudié les images captées par ces pièges photographiques pendant des mois. Sa conclusion : pour préserver leurs terres et accroître leurs profits, les agriculteurs de la région pourraient employer des moyens naturels de dissuasion, par exemple des abeilles (dont les éléphants ont peur) et du piment de Cayenne (dont les éléphants détestent le goût).
En modifiant les pratiques agricoles et en encourageant les humains à adopter une attitude positive à l’égard des zones protégées, il est possible d’améliorer la cohabitation entre humains et éléphants.
Date de publication en ligne : juillet 2022