RECHERCHE : La cartographie des ofrendas et le deuil dans le contexte de la migration
De la présence de crânes et de squelettes dans l’art traditionnel jusqu’à la célébration de la fête des Morts, la vie et la mort se côtoient dans la culture et les traditions annuelles mexicaines.
Les ofrendas sont des offrandes que les familles font à leurs proches décédés et qu’elles posent sur un petit autel dans leur maison le jour de la fête des Morts, début novembre.
La migration peut compliquer la célébration de la fête des Morts pour les migrants mexicains et d’autres nationalités qui vivent loin de leur pays – un défi qui a été exacerbé par la pandémie de COVID-19.
José Alavez, titulaire d’un doctorat du Département de géographie, urbanisme et environnement, et Sébastien Caquard, professeur au même département, ont cocréé deux « cartes d’ofrendas » accessible en ligne, avec deux femmes d’origine latino-américaine dont des proches sont décédés alors qu’elles se trouvaient au Québec.
En concevant ces cartes posthumes, les participantes ont pleuré à distance leurs proches décédés, leur ont rendu hommage et ont renforcé leurs liens affectifs avec parents et amis.
À l’aide d’exemples tels que des photos, des cartes en ligne et des témoignages, l’étude brosse un portrait du rôle des cartes d’ofrendas dans la vie des migrants, au pays et à l’étranger.
José Alavez s’est inspiré de sa propre expérience, donnant ainsi un caractère personnel à ses travaux.
Les cartes permettent aux membres d’une même famille de rester en contact et d’honorer la mémoire de leurs proches décédés en créant une représentation visuelle des ofrendas observées partout dans le monde dans le contexte de la migration.
L’article de José Alavez et de Sébastien Caquard, dont la version originale s’intitule « Mapping-Ofrenda: mapping as mourning in the context of migration », a été publié récemment dans la revue Journal of Cultural Geography.
Le Pr Caquard dirige le Centre d’histoire orale et de récits numérisés.
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