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RECHERCHE: Incidence des stéréotypes touchant la perception qu’ont les femmes de leur propre intelligence sur leur décision d’étudier en psychologie ou en philosophie

5 octobre 2023
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trois étudiants assisent à une table

Bien que les femmes obtiennent systématiquement d’excellents résultats scolaires au secondaire et à l’université, elles se butent toujours au stéréotype voulant que l’intelligence soit surtout l’apanage des hommes. Cette croyance exerce une forte incidence sur leur choix de domaine d’études et contribue à perpétuer des inégalités liées au genre en milieu universitaire, selon une étude réalisée récemment par une équipe interdisciplinaire de l’Université Concordia.

La philosophie et la psychologie entretiennent des liens historiques et thématiques, mais présentent un portrait opposé en matière d’écarts entre les sexes. En effet, la philosophie attire habituellement plus d’hommes, tandis que la psychologie a tendance à attirer plus de femmes, et ce, dès le premier cycle. Cette situation se perpétue aux cycles supérieurs et jusque dans la sphère professionnelle.

L’étude, qui a porté sur 467 personnes étudiantes du premier cycle réparties dans différentes régions des États-Unis et du Canada, a révélé que les croyances des répondantes et répondants sur l’intelligence avaient une forte incidence sur leur choix de domaine d’études. Ainsi, les femmes qui se considéraient comme moins intelligentes choisissaient plus souvent d’étudier en psychologie, domaine perçu comme nécessitant moins d’intelligence, plutôt qu’en philosophie, perçu comme un champ d’études où une plus grande intelligence est requise. À l’opposé, les choix que faisaient les hommes étaient moins influencés par la perception qu’ils avaient de leur propre intelligence. 

Ces constats soulignent la nécessité de s’attaquer aux croyances sociales sur la nature genrée de l’intelligence afin de réduire les disparités entre les différentes disciplines universitaires et de donner à toutes les personnes talentueuses la possibilité de réussir, sans égard à leur genre ou à leurs antécédents.  

L’équipe de recherche est composée de Maxine Iannuccilli, Katharina Nieswandt, Kristen Dunfield et Ulf Hlobil, de Concordia, ainsi que de l’autrice principale Heather M. Maranges, qui est actuellement chercheuse boursière au Département du développement humain et des sciences de la famille à l’Université d’État de la Floride. La recherche a été financée par la bourse Horizon obtenue par Heather M. Maranges, ainsi que par une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada accordée à la Pre Katharina Nieswandt de Concordia.



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