Pour Yanick Létourneau, B.A. 1996, avoir un film sur la courte liste en vue des nominations aux Oscars est aussi extraordinaire que le récit raconté par La nuit des rois (Night of the Kings).
Sa société montréalaise Périphéria a coproduit le film, reconnu par l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences dans la catégorie du meilleur film étranger.
« À la lecture du scénario, j’ai vu qu’il s’agissait d’un film comme nul autre », se rappelle-t-il.
Ce film de la Côte d’Ivoire, dirigé par Philippe Lacôte, raconte l’histoire d’un jeune homme incarcéré à la MACA (la tristement célèbre Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan) la veille de la nuit de la lune rouge. À son arrivée, il est choisi par le caïd de la prison pour tenir les détenus en haleine toute la nuit en leur racontant une histoire. L’enjeu : survivre.
Même s’il se déroule dans une prison, le film ne verse pas dans la violence. Il s’agit plutôt d’une œuvre immersive et poétique, selon M. Létourneau. « Il vous transporte dans un autre monde, quelque part entre le théâtre et une ambitieuse production hollywoodienne. »
Pour La nuit des rois, Périphéria s’est occupée de pourvoir à plusieurs postes importants, notamment à la direction photo, au montage, à la composition musicale, au montage de la bande sonore et à l’éclairage. M. Létourneau est fier que les membres de son équipe technique aient contribué, grâce à leur savoir-faire, à concrétiser la vision du réalisateur. En outre, Neon, la société cinématographique et de distribution derrière le film sud-coréen oscarisé Parasite, distribue également La nuit des rois en Amérique du Nord, ce que M. Létourneau considère déjà comme une victoire.