Accroître la place des femmes en génie
Les raisons de redonner sont multiples. Pour Jieling Sheng, B. Ing. 1998, et son mari, Chrystian Roy, B. Ing. 1998, tout a commencé par le père de Mme Sheng, Shi Shi Sheng, maintenant décédé.
S’étant retrouvé orphelin en Chine pendant la Seconde Guerre mondiale, M. Sheng est devenu ingénieur mécanique et a ainsi échappé à la pauvreté. Plus tard, alors qu’il était veuf, il a su convaincre ses deux filles, Jieling et Lingling, de la valeur des études dans les domaines des STIM.
Créée en 2018 à sa mémoire, la bourse d’entrée aux cycles supérieurs de la famille Sheng accorde 5 000 $ à des étudiants, et surtout des étudiantes, qui se dirigent vers les études à la maîtrise ou au doctorat en génie électrique. Mme Sheng, étudiante en génie électrique, et M. Roy, diplômé en génie informatique, se sont rencontrés à Concordia en octobre 1996 et vivent maintenant en Californie.
Mme Sheng travaille au sein de Cadence, une entreprise de logiciels calculatoires. La création de la bourse a apporté au couple « un sentiment du devoir accompli et de l’espoir pour l’avenir du Canada », indique-t-elle. Il est important pour elle d’encourager les femmes à faire des études en génie, particulièrement aux cycles supérieurs, afin que plus de femmes se retrouvent à des postes de direction tant dans le secteur public que privé.
Le couple était d’ailleurs très heureux d’apprendre, un an après la conclusion de leur entente de bourse initiale, que l’Université Concordia allait nommer sa Faculté de génie et d’informatique en l’honneur de Gina Cody, M. Ing. 1981, Ph. D. 1989. Il s’agit de la première faculté de ce domaine au Canada à porter le nom d’une femme.
« Ce changement démontre à quel point nos objectifs vont de pair avec ceux de l’École », souligne Mme Sheng, qui est fière de pouvoir redonner à son alma mater et au pays qui l’a accueillie en tant qu’immigrante.
Parmi les autres raisons ayant motivé leur décision, Mme Sheng et M. Roy affirment également que leur appui financier produira selon eux plus de retombées à Concordia que s’ils l’avaient accordé à un collège aux États-Unis. La philosophie de l’Université, qui offre « une formation ancrée dans la réalité du monde », inspirait le couple. Tous deux estiment que c’est ce qui les a menés où ils sont aujourd’hui.
« Nous étions satisfaits des résultats, c’est pourquoi nous avons renouvelé notre engagement initial de cinq ans. Nous prévoyons créer un fonds de dotation pour la bourse », indique M. Roy. Nous espérons que d’autres donateurs et donatrices suivront nos traces. »
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