Concevoir des mécanismes favorisant la diversité

Asefeh Salarinezhad est venue au Canada pour obtenir un diplôme aux cycles supérieurs – son troisième. Elle vivait auparavant à Téhéran, où elle travaillait dans une firme d’experts-conseils en génie.

Lorsqu’elle a commencé son doctorat en sciences économiques à Concordia en 2015, Mme Salarinezhad était déjà titulaire d’une maîtrise en mathématique et d’une maîtrise en administration des affaires. Elle souhaitait explorer de plus près la théorie des jeux, un domaine des mathématiques qui s’intéresse à l’analyse des stratégies en situation de compétition.

« Je cherchais un professeur-superviseur, et Szilvia Pápai était la personne tout indiquée, affirme Mme Salarinezhad. Elle est réputée dans le domaine de la théorie des jeux et de la conception des mécanismes d’incitation, et ses publications sont fort intéressantes. J’étais donc très heureuse de la trouver. Elle m’a guidée dans le processus de demande et j’ai heureusement été admise. »

Depuis, Mme Salarinezhad a obtenu cinq bourses. La plus récente, et celle qui a une grande importance à ses yeux, est la bourse du professeur Jaleel Ahmad. Cette bourse est accordée aux étudiants et étudiantes du Département des sciences économiques qui s’intéressent aux sciences économiques, au commerce et au développement internationaux, ainsi qu’aux relations économiques entre l’Orient et l’Occident.

« Les sources de financement des étudiants et étudiantes étrangers sont très limitées, souligne Mme Salarinezhad. Toutes les bourses que j’ai reçues m’ont été grandement utiles, car j’ai pu me centrer sur mes travaux sans trop me soucier de mon budget. Par contre, celle-là est arrivée à un moment clé.

« Je rédigeais mon deuxième article d’une série de trois, et j’avais pratiquement épuisé mes fonds. La bourse m’a donné le coup de pouce nécessaire pour me rendre jusqu’au bout. »

La recherche doctorale de Mme Salarinezhad porte sur divers volets de la conception des mécanismes d’incitation (mechanism design ou reverse game theory). Les fruits de ses travaux pourraient offrir des solutions à de véritables enjeux, par exemple pour fournir une aide ciblée, de la formation et des emplois aux réfugiés.

Mme Salarinezhad espérait obtenir son diplôme l’an dernier, mais la pandémie a contrecarré ses plans. Elle devrait maintenant terminer son doctorat cet été. Par la suite, elle espère décrocher un poste de chercheuse universitaire à temps plein.