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Un cadeau né d’une histoire d’amour

« Bon nombre d’étudiants et étudiantes ayant reçu une bourse Brucebo avaient un lien avec Concordia »
11 mai 2021
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Au milieu des années 1880, dans le Paris postimpressionniste, deux jeunes artistes – un peintre canadien et une sculptrice suédoise fortunée – sont tombés amoureux.

Aux prises avec des problèmes de santé dus à l’incertitude financière et au stress, lesquels ont été exacerbés par la perte de 200 de ses toiles dans un naufrage, le peintre est revenu au Canada à la hâte en 1884. Un an plus tard, la sculptrice visite l’Amérique pour le convaincre de retourner. La flamme s’étant ravivée, ils se sont rendus en Europe séparément, se sont mariés en 1888, se sont installés en 1905 sur Gotland, une île suédoise, et ont baptisé leur demeure Brucebo. Mais le malheur n’était pas bien loin.

Un an plus tard, William Blair Bruce de Hamilton, en Ontario, l’un des premiers impressionnistes du Canada, s’est éteint à l’âge de 47 ans. Sa veuve, Carolina Benedicks-Bruce, est décédée en 1935 à 78 ans. Elle a légué la maison, son aménagement intérieur, la majorité des oeuvres qu’elle contenait ainsi qu’une dotation pour créer la Fondation Brucebo.

Pour commémorer leur remarquable union, deux bourses d’études ont été créées en 1972 pour les Canadiens : la bourse de stage d’été en beaux-arts Brucebo et la bourse européenne de voyage des beaux-arts William-Blair-Bruce. À partir de 2020, ces bourses ont été accordées à des étudiants et étudiantes à temps plein qui ont presque terminé leurs études supérieures à la Faculté des beaux-arts (arts visuels) de Concordia.

« Bon nombre d’étudiants et étudiantes ayant reçu une bourse Brucebo avaient un lien avec Concordia », raconte la présidente du conseil d’administration de la fondation, Liv Berntsson. « Il était clair pour nous que Concordia attire des étudiants en arts intéressants et talentueux depuis longtemps. Elle constituait donc une bonne candidate pour notre don. »

Au fil des ans, la fondation a octroyé 62 500 $ à des étudiants de Concordia. « Rencontrer les boursiers en personne provoque un sentiment des plus merveilleux », confie Mme Berntsson. « Voir leurs oeuvres et être témoin de leurs échanges artistiques avec nos étudiants suédois est une preuve gratifiante que nos bourses sont appréciées. »

Reprenant les paroles d’un ancien président-directeur général d’une fondation des Nations-Unies, Mme Berntsson affirme : « “Donner ne se limite pas à faire un don. Le but est de changer la donne.” Nous sommes également de cet avis. Nous avons l’extraordinaire privilège de gérer l’héritage de Mme Benedicks-Bruce. Nous encourageons toute personne qui en a les moyens de contribuer à cet objectif. Nous pouvons tous aider à améliorer les choses pour de bon. » 


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