« Au début de la pandémie, comme on craignait une flambée de cas, nous avons livré de nombreuses bonbonnes d’oxygène aux communautés, poursuit-il. Puis, ça a été le tour des vaccins. Je me sens à la fois fier et utile quand je me rends au travail, car je sais que je contribue à améliorer la vie des gens. »
En vedette au palmarès Top 40 Under 40
Récemment, les réalisations d’Amr Yosry lui ont valu de figurer au palmarès Top 40 Under 40 (« 40 leaders de moins de 40 ans ») de 2021. Établi par la revue Wings, ce classement canadien recense les 40 meilleurs spécialistes de l’industrie aérospatiale dans ce groupe d’âge. Amr Yosry espère que l’honneur qu’on lui a conféré incitera des étudiantes et des étudiants de la nouvelle génération à s’inscrire en STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) et, tout comme lui, à réaliser un rêve d’enfance.
Lorsqu’il était petit, en Égypte, il souhaitait devenir pilote. À neuf ans, il a adhéré à une association semblable aux Cadets de l’Air; il n’en fallait pas plus pour attiser sa passion pour l’aviation! Il a décidé de faire carrière dans ce domaine après avoir découvert – par l’entremise d’un camarade – le simulateur de vol 2004, un jeu vidéo de Microsoft.
« J’y jouais tous les jours pendant des heures et des heures, raconte Amr Yosry. Le logiciel s’accompagnait de manuels, que j’imprimais, étudiais et surlignais comme si je fréquentais réellement une école de pilotage! Je me suis promis qu’une fois émigré au Canada, j’étudierais et je ferais carrière dans le domaine de l’aviation. »
Arrivé à Montréal en 2010, il s’est inscrit à une école de pilotage l’année suivante. Toutefois, il était fasciné depuis l’enfance par deux autres concepts : le mouvement et la propulsion. Il entendait bien les approfondir.
« Quand j’étais enfant, j’aimais beaucoup observer les mécanismes, les systèmes hydrauliques et les machines mobiles, indique-t-il. Je me souviens qu’un jour où mes parents m’avaient amené à un parc d’attractions, j’avais fait un tour de montagnes russes et qu’ensuite, j’étais resté à observer le manège, cherchant à comprendre son fonctionnement et ses dispositifs de freinage et d’arrêt. »
« Mes études ont élargi ma perspective »
En 2012, à sa plus grande joie, Amr Yosry a été admis à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody de l’Université Concordia. Il en est ressorti avec un diplôme de baccalauréat en génie mécanique, option aérodynamique et propulsion.
« Le génie complète parfaitement l’aviation, explique-t-il. La possession d’un diplôme dans ce domaine facilite la réflexion critique sur le plan de l’exploitation aérienne. Cela procure notamment un avantage en matière de recherche. De fait, un diplômé en génie saisira aisément les tenants et aboutissants d’un article spécialisé consulté en ligne. »
« Je profite ainsi d’une aide précieuse quand je me familiarise avec de nouveaux systèmes d’aéronef ou les mets à l’essai, continue-t-il. Je comprends le fonctionnement des commandes de vol, je sais pourquoi les soupapes de sûreté sont placées à tel ou tel endroit. J’ai une vision plus approfondie, globalement. Mes études ont élargi ma perspective de même que ma compréhension. »
Amr Yosry conserve un excellent souvenir des relations qu’il a nouées à Concordia, tant avec des camarades de classe qu’avec des membres de l’Institut aéronautique et spatial du Canada – une association étudiante où des expériences de vol relatées par des condisciples l’ont « énormément inspiré ».
« Une formation en STIM vous procure de nombreuses occasions, vous ouvre des centaines de possibilités de carrière et vous confère à la fois polyvalence et compétence », conclut-il.