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Une famille montréalaise finance un nouveau programme d’éducation autochtone axée sur le territoire à Concordia

S’établissant dans les six chiffres, le don contribuera à améliorer la santé et le bien être des étudiants
10 mars 2022
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Kahérakwas Donna Goodleaf Kahérakwas Donna Goodleaf de l’Université Concordia a rédigé la proposition qui a donné lieu au programme d’éducation autochtone axée sur le territoire.

Un don totalisant près d’un demi-million de dollars de la Fondation Chamandy à la Campagne pour Concordia servira à financer un nouveau programme d’éducation autochtone axé sur le territoire à l’Université.

Assorti de 15 crédits universitaires, le microgramme a pour principal objectif d’offrir aux étudiantes et étudiants autochtones comme allochtones une plateforme éducative dirigée par des autochtones, où l’on proposera notamment des expériences immersives axées sur le territoire et visant l’acquisition d’habiletés de survie. Des cours – où l’on explorera les droits à la terre et à l’eau, les changements climatiques, la souveraineté alimentaire et d’autres enjeux politiques et socioéconomiques qui touchent les communautés autochtones et la société en général – feront également partie du cursus.

« C’est un programme important qui contribuera à améliorer la santé et le bien-être des étudiants et étudiantes », fait valoir Kahérakwas Donna Goodleaf, directrice de la décolonisation des programmes d’études et de la pédagogie à l’Université Concordia. « Ce programme leur permettra de renouer avec le territoire et d’approfondir leur compréhension de soi en relation avec la terre, la descendance, la communauté et les responsabilités qui viennent avec l’acquisition d’une meilleure connaissance des approches visant à contrer l’impact des changements climatiques en tant que futurs leaders au sein de leurs communautés. »

L’Université Concordia est profondément reconnaissante envers la famille Chamandy pour ce généreux don. « Par son geste, la fondation vient appuyer notre engagement à faire progresser l’exécution de notre plan d’action sur les directions autochtones », déclare le recteur Graham Carr. « Cet appui témoigne de notre volonté d’offrir des expériences d’apprentissage expérientiel à tous les étudiants – notamment ceux et celles qui n’ont pas toujours été bien servis par l’Université. Il nous permet de nouer des partenariats concrets avec les communautés autochtones. Cette initiative place la terre, l’eau et l’environnement au cœur du cursus et du bien-être des étudiants. Qu’une fondation située ici, à Tiohtià:ke – tout comme Concordia – décide d’appuyer une telle vision, c’est un geste particulièrement fort. »

Mme Goodleaf est à l’origine de la proposition de programme d’éducation autochtone axée sur le territoire soumise à la Fondation Chamandy.

Chargée de représenter l’organisme sans but lucratif, Floriane Lemoine explique : « Quand nous avons reçu la proposition, nous avons immédiatement su que ce projet s’harmoniserait bien avec la mission de la fondation. »

« La famille Chamandy est passionnée de nature et d’environnement. Humbles et discrets, ces philanthropes de longue date s’efforcent de rester à l’affût des besoins actuels de la société. Ce don reflète bien selon moi cette attitude. »

Des outils pour soutenir la société et faire face aux changements climatiques

Le lancement du microprogramme est le fruit d’un partenariat entre la Fondation Chamandy, l’École Ionhntionhnhékwen Wilderness Skills de Kahnawake, l’École des affaires publiques et communautaires de l’Université Concordia et le programme d’études des peuples autochtones offert par l’établissement.

« La cocréation d’un tel programme en collaboration avec les communautés autochtones locales s’inscrit dans une stratégie visant à décoloniser le système universitaire », souligne Donna Goodleaf. « Il permettra d’outiller de futurs leaders autochtones et allochtones, afin qu’ils puissent soutenir les communautés autochtones et la société en général. Ils seront également mieux préparés à participer aux efforts visant à s’attaquer plus efficacement à divers enjeux environnementaux interreliés. »

S’inspirant de programmes sanctionnés de mise en valeur du territoire offerts par d’autres établissements tels que le Collège Red River, l’Université d’Algoma, l’Université de la Saskatchewan, l’Université de l’Alberta, l’Université de la Colombie-Britannique et le Centre de recherche et d'apprentissage Dechinta, l’Université Concordia – en partenariat avec l’École Ionhntionhnhékwen Wilderness Skills et le programme d’études sur les peuples autochtones – a proposé un cours axé sur le territoire, l’automne dernier, en guise de projet pilote.

Les étudiants participants ont affirmé que l’expérience, outre d’avoir eu un impact positif sur leur santé et leur bien-être, avait renforcé leurs liens à la terre et leur identité culturelle, en plus de les inciter à en apprendre davantage sur les possibilités qu’offre l’enseignement axé sur la mise en valeur du territoire.

L’expérience s’est révélée extrêmement encourageante, note Floriane Lemoine.

« La fondation espère que le programme recueillera un appui suffisant pour être sanctionné, afin que les étudiants et étudiantes de différents horizons puissent fréquenter l’université et y trouver des cours qui répondent à leurs besoins. Nous espérons aussi que ce don inspire d’autres bienfaiteurs à en faire autant. »

Le vice-recteur à l’avancement de l’Université Concordia, Paul Chesser, B.A. 94 et dipl. 2e cycle 97, affirme que la Fondation Chamandy est l’une des fondations familiales privées ayant le plus de retombées à Montréal grâce au soutien transformateur qu’elle procure, notamment dans le cadre de programmes de soins de santé et d’initiatives de réduction de la pauvreté infantile.

« Nous sommes extrêmement reconnaissants et privilégiés d’avoir un partenaire aussi généreux et dévoué. L’appui de la fondation au programme pédagogique de mise en valeur du territoire autochtone constitue un jalon important dans l’enseignement et l’apprentissage nouvelle génération à Concordia. »

Selon M. Chesser et d’autres intervenants, les liens de longue date que cultive Concordia avec les étudiants et les communautés autochtones ont nul doute contribué à ouvrir la voie à ce nouveau programme.

Depuis près de trois décennies, le Centre étudiant Otsenhákta [anciennement le Centre de ressources pour les étudiantes et étudiants autochtones] offre soutien et services aux étudiantes et étudiants autochtones.

Concordia a aussi été la première université au Québec à offrir une majeure en études des peuples autochtones. La mise en œuvre actualisée de son plan d’action sur les directions autochtones est dirigée par un conseil composé de membres autochtones issus du corps professoral, du personnel et de l’effectif étudiant de l’Université.



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