Dire que l’Université fait partie intégrante de l’histoire de la famille Senez est un euphémisme.
Leona Senez, B.A. 1984, dipl. 2e cycle 1987, mère de Peter Senez, a obtenu deux diplômes à Concordia. De plus, son frère John Senez, B. Sc. 1991, ainsi que ses demi-sœurs
Jo-Anne Colby, B. Sc. 1970, et Claire Senez-Gates, B. Sc. 1969, jadis inscrits à la majeure en mathématiques, ont tous compté parmi les étudiants de John Senez. (Claire Senez, membre du personnel de la première heure du Collège Vanier de Montréal, est malheureusement décédée en 2002 après une longue et riche carrière.)
Or, Peter Senez, le plus jeune membre de la famille, n’a jamais songé à choisir une profession en mathématiques. Une brève expérience à titre de pompier volontaire à Otterburn Park – petite municipalité située à 40 km de Montréal où Peter Senez a grandi – lui a révélé sa véritable vocation.
« Je me suis engagé à 18 ans et j’ai immédiatement eu la piqûre, raconte-t-il. J’ai alors commencé à faire des liens entre la science du feu et le type de carrière que je pourrais mener comme ingénieur mécanicien. »
Peter Senez a suivi sa formation de pompier professionnel tout en étudiant à Concordia. Il est ensuite déménagé à l’ouest du pays afin de fréquenter l’Université de la Colombie-Britannique, où il a compté parmi les premiers étudiants d’un nouveau programme de maîtrise en génie de la protection contre les incendies.
Depuis lors, M. Senez mène une fructueuse carrière dans ce domaine dans la région de Vancouver, où il vit aujourd’hui avec sa femme et ses deux enfants, son père habitant également non loin de là, à Kelowna (C.-B.).
Fondateur de la société qui porte son nom, M. Senez a agi à titre de consultant en sécurité incendie dans le cadre de divers projets partout au Canada, que ce soit pour de grands réseaux de transport en commun, comme le nouveau Réseau express métropolitain (REM) de Montréal, ou encore des hôpitaux, des arénas ou des centres de congrès.
Tel père, tel fils
Peter Senez joue également un rôle de mentor auprès des élèves et des nouvelles recrues de l’industrie. À titre de président de la Fondation pédagogique et scientifique de la Society of Fire Protection Engineers (SFPE), il veille à « appuyer les projets de recherche qui forgent l’avenir de la profession en accordant chaque année un soutien financer à de nombreux étudiants et étudiantes tout en facilitant la recherche scientifique et technique, notamment dans une perspective de durabilité et de changement climatique ».
En parallèle, le diplômé de Concordia s’attache à poursuivre son parcours de formation. Chargé de cours à l’Université de Waterloo, il compte terminer bientôt sa thèse de doctorat sur la volatilité des combustibles dans les incendies à ventilation limitée.
« Ce domaine est très pluridisciplinaire, et cela me plaît beaucoup, indique-t-il. Il dépasse largement le cadre du génie mécanique. Il intègre notamment l’architecture et le génie civil, électrique et structural. Il nous amène en outre à participer à des enquêtes médico-légales assez complexes sur les incendies et les explosions. La gestion de l’aspect commercial fait également partie de notre travail. »
Trois décennies après que son père, aujourd’hui âgé de 97 ans, lui a remis son diplôme sur la scène de la Place des Arts de Montréal, M. Senez est fier du chemin parcouru grâce à la formation qu’il a reçue à Concordia et se sent privilégié d’avoir pu rendre hommage à l’un des anciens professeurs les plus admirés de l’Université.
« Mon père était un pédagogue passionné – à tel point qu’il a donné des cours de mathématiques au secondaire après son départ à la retraite. Je sais qu’il est heureux de savoir que le fonds de dotation de la Bourse d’études John-Senez en mathématiques aidera de futurs étudiants et étudiantes de Concordia. »