L’écrivain montréalais Adam Leith Gollner est surtout connu pour ses livres analysant des incidents criminels réels; nombre de ces œuvres ont d’ailleurs été adaptées à l’écran sous forme de films de fiction ou de documentaires.
Anciennement rédacteur en chef de VICE Magazine, Adam Leith Gollner est aussi l’auteur de cinq livres : The Fruit Hunters: A Story of Nature, Adventure, Commerce and Obsession, The Book of Immortality, Working in the Bathtub: Conversations with the Immortal Dany Laferrière, Wildness: An Ode to Newfoundland and Labrador et An Illustrated Catalog of American Fruits & Nuts.
Publiées entre autres dans The New Yorker, Vanity Fair et GQ, ses œuvres de non-fiction comportent des éléments proches du langage cinématographique. Adam Leith Gollner enseigne également l’écriture narrative non fictionnelle à Montréal et à Turin, en Italie.
L’écriture
« Il faut beaucoup de persévérance et de détermination. La ténacité que requiert l’écriture en fait un métier plutôt insensé. Il me fait penser à ces fascinantes chèvres de montagne qui arrivent à grimper des parois rocheuses. Comment se rendent-elles aussi haut? Il faut prendre des risques. Une fois qu’on atteint le sommet, la vue est spectaculaire. »
La réussite
« Je suis sans cesse étonné de pouvoir gagner ma vie par l’écriture. Lorsque je travaille, tout seul à mon bureau, je n’ai pas l’impression d’être le portrait de la réussite. Je suis particulièrement satisfait lorsque je construis une phrase qui coule bien ou une scène efficace. Ce qui me motive en tant qu’écrivain est le désir de partager des histoires. »
Les défis du métier
« Chaque projet nécessite des mois de recherche. Il faut démontrer qu’on a accès aux personnes et aux documents nécessaires à l’écriture de l’histoire, ce qui est essentiel pour obtenir le feu vert des éditeurs ou signer un contrat de publication. Par exemple, lorsque j’ai écrit “The Secrets of the World’s Greatest Jailbreak Artist” pour GQ, Rédoine Faïd était en isolement cellulaire et donc inaccessible. J’ai enfin pu recueillir son histoire lorsque sa nièce a accepté de faire l’intermédiaire entre lui et moi. »
Un professeur inspirant
« J’ai été assistant d’enseignement pour Marc Gervais, un prêtre jésuite qui était professeur au Département de communication. Il était également l’un des plus grands spécialistes du monde de l’œuvre du cinéaste et écrivain suédois Ingmar Bergman. Le père Gervais a instillé en moi la certitude que les histoires peuvent transformer nos vies. »