Le mordu de design et entrepreneur Inder Bedi sonde les océans, les décharges, les chantiers et les dépôts de ferraille pour y trouver du matériel à transformer en articles élégants qui allient mode et durabilité.
« Je conçois des objets à partir de rebuts », explique-t-il.
En 1995, Inder Bedi lance MATT & NAT, entreprise d’accessoires de cuir végétalien. En 2013, après 18 ans à la barre de ce qui est devenu une marque réputée d’accessoires à Montréal, il quitte l’entreprise.
« Je voulais de nouveau mettre la main à la pâte », se souvient-il.
Il a alors fondé les Studios BEDI, entreprise d’articles de mode fabriqués au Canada dont la marque promet qu’un jour, tout ce qui est nouveau viendra de quelque chose d’ancien.
« Je suis très chanceux de pouvoir travailler dans un domaine qui s’aligne avec ma passion », note-t-il.
Un jalon
« Le courage de quitter une entreprise florissante (MATT & NAT) à 39 ans pour tout recommencer à zéro. C’était pour moi un choix très marquant. »
Éthique de la mode lente
« De la production locale au design minimaliste, en passant par de bons salaires et des matériaux choisis pour nettoyer l’environnement… tout cela oriente nos activités aux Studios BEDI. »
Difficultés
« Persister pendant des années, attendre que le monde finisse par changer d’avis. Les banques refusaient de financer MATT & NAT. Elles ne comprenaient pas. »
Persistance
« Il faut se dire : “Je vais y arriver, car il n’y a pas de plan B”. On croit en quelque chose à un point tel qu’on se dit qu’on va tout faire pour trouver la communauté qui y croit autant que vous. »
Le facteur Concordia
« Nos professeurs représentaient de grandes entreprises (Nestlé, Calvin Klein). Leurs histoires ont semé en moi les germes de l’entrepreneuriat. Durant ma dernière année, je devais suivre un cours d’entrepreneuriat qui ne m’attirait pas vraiment. Cela faisait partie du programme, alors j’ai monté un plan d’affaires pour une entreprise de mode végétalienne, qui a posé les fondements de MATT & NAT. »
Donner au suivant
« Nous donnons une partie des recettes de nos ventes à Plastic Oceans Canada. Je donne de mon temps à des entrepreneurs étudiants qui souhaitent faire du remue-méninge et trouver des idées. »