L’experte en communication Linda Tom a acquis une vaste expérience dans les communications en contexte de crise au sein de pays déchirés par les conflits – le Yémen, la Syrie, l’Afghanistan, la République centrafricaine et, plus récemment, le Soudan du Sud.
Elle a en effet passé des années au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) des Nations Unies ainsi qu’à l’UNICEF, où elle veillait à ce que des millions de personnes touchées par la guerre aient accès à de la nourriture, à un abri, à de l’eau et à des services de santé.
En janvier 2022, Linda Tom est devenue porte-parole de la mission des Nations Unies au Soudan du Sud, dont le mandat est d’établir une paix durable dans ce pays tourmenté par les violences.
« Nous ne voyons pas beaucoup de résultats, concède-t-elle, mais nous travaillons à ouvrir une petite fenêtre sur la paix, ce qui vaut absolument tous les efforts. »
Un moment de fierté professionnelle
« Ma nomination récente à titre de porte-parole des Nations Unies au Soudan du Sud. C’est une grande responsabilité et un immense honneur. J’ai travaillé dans des régions géopolitiquement complexes, où la situation était difficile et désastreuse à différents égards. C’était selon moi une excellente préparation pour ce poste. »
Un défi marquant
« Je travaillais avec un collègue dans le nord de la République centrafricaine quand le conflit a commencé. Il nous a fallu des jours pour nous rendre dans un lieu sûr temporaire, mais l’avion des Nations Unies ne pouvait pas venir nous chercher, car c’était trop dangereux. Nous avons donc dû trouver par nous-mêmes un moyen de nous échapper. Parfois, on se retrouve à deux collègues seulement, et il n’existe pas de guide sur la façon de quitter une zone de conflit. »
Une source de satisfaction professionnelle
« J’ai fait une visite en petit avion des quatre coins de l’Afghanistan; j’ignorais à quel point ce pays est magnifique. Je me souviens avoir rencontré une infirmière qui se consacrait à aider les femmes malades ne pouvant recevoir un soutien médical que par d’autres femmes. Cette mission lui tenait particulièrement à cœur. Rencontrer des gens exceptionnels est l’une des choses qui m’apportent le plus de joie dans mon travail. »
Le facteur Concordia
« Le programme de communication nous permettait d’expérimenter et de jongler entre cinéma, télévision, multimédia et design. J’ai également suivi des cours – notamment sur le son, la théorie des médias et la rédaction de scénarios – qui m’ont montré l’importance du récit. Ils m’ont vraiment aidée à me préparer à une carrière où tout peut arriver. »