Natalie Cousineau s’est distinguée sur plusieurs plans. Elle est notamment la première femme à occuper les postes de chef du service de médecine d’urgence du Royal Victoria Regional Health Centre et de chargée d’enseignement adjointe à la Temerty Faculty of Medicine de l’Université de Toronto.
Or, c’est son travail auprès des patients dans la salle d’urgence qui lui procure la plus grande satisfaction.
« Je me sens à ma place en médecine d’urgence, explique-t-elle. J’adore la plupart de mes interactions avec les patients, j’adore les émotions fortes, j’adore l’incertitude. »
Ayant travaillé en première ligne de la pandémie de COVID-19, Natalie Cousineau affirme que les plus grandes difficultés ne venaient pas de la maladie, mais plutôt du test de résistance sans précédent infligé au système de soins de santé, qui avait besoin d’être réformé depuis des décennies.
« Nous n’avions jamais eu à faire face à des pénuries de personnel de ce genre », précise-t-elle.
Un message au public
« Les gens n’ont pas accès aux soins dont ils ont besoin et cela les frustre. Je souhaite que les patients se souviennent que les professionnels de la santé qu’ils voient ne sont pas responsables de la situation dans laquelle nous nous trouvons. »
Le facteur Concordia
« La chose la plus précieuse que j’aie tirée de mon baccalauréat? Réaliser que je pouvais transformer ce qui me passionnait le plus en une carrière. J’avais la liberté d’autogérer mon apprentissage et de me concentrer sur mes centres d’intérêt. »
S’épanouir dans la salle d’urgence
« Les crises majeures mettent vraiment l’accent sur l’aspect collaboratif de la médecine d’urgence, par exemple lorsqu’un enfant est très malade ou qu’il y a une catastrophe soudaine. »
« Il y a plusieurs années, il y a eu une explosion dans une maison, et nous avons dû traiter six adultes et 14 enfants. Ou juste l’été dernier, une grosse tornade a frappé la ville de Barrie. »
« Ce sont dans ces moments que tous les obstacles semblent tomber comme par magie. Tout le monde travaille à l’unisson et se concentre sur ce qu’il fait le mieux. »
Un défi professionnel
« Le plus gros défi est de ne pas sentir le poids de la responsabilité pour toutes les failles du système de soins de santé, et d’essayer de se concentrer sur ce qu’on peut contrôler. »
Un moment fort dans sa carrière
« J’aime penser que le moment fort de ma carrière n’est pas encore arrivé, car j’ai encore beaucoup d’années de pratique devant moi. »