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Une nouvelle œuvre du diplômé Marc Séguin verra le jour dans cadre du prolongement du métro de Montréal

« C’est un grand honneur pour moi, car j’ai un énorme penchant pour l’art public. »
26 avril 2023
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Par Jean-Pierre Karwacki, B.A. 2011


Image of a painting of a wolf with a smaller red wolf painted across its body. The painting is by artist Marc Séguin. "I love America and America loves me, part I" by artist Marc Séguin.

Diplômé de l’Université Concordia, Marc Séguin, B. Bx-arts 1995, figurera parmi les cinq artistes qui contribueront à une installation d’art public dans le cadre du projet de prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal, dont l’annonce a été faite en février dernier.

Des œuvres de deux autres Concordiennes – Nadia Myre, M. Bx-arts 2002, professeure agrégée au Départment des arts plastiques, et Jocelyne Alloucherie, M. Bx-arts 1981, sculptrice et lauréate du prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques (2000) – trouveront également vitrine dans de nouvelles stations de la ligne bleue.

Marc Séguin a déjà fait sa marque dans le paysage de l’art public montréalais grâce à des œuvres comme le film d’art Les aurores Montréal et la sculpture Anima. Ses tableaux font en outre partie des collections de plusieurs grands musées au Canada.

Bien qu’il soit encore à s’imaginer la prépondérance que prendra cette nouvelle œuvre dans la vie quotidienne des usagers du transport en commun, il se sent déjà extrêmement privilégié.

« C’est un grand honneur pour moi, car j’ai un énorme penchant pour l’art public », affirme l’artiste.

« Cette œuvre sera vue par des dizaines de milliers de personnes chaque jour. C’est quelque chose d’immensément rare dans le monde, surtout à Montréal. [De tels projets] constituent des actifs de grande valeur pour la ville – où chaque station de métro fait une place à l’art. Ces œuvres sont le reflet de la politique et de la morale culturelles de la province comme du désir d’intégrer l’art [dans la vie quotidienne] et de le rendre accessible au public. »

Un processus collaboratif

Black and white portrait of a man sitting on a white sofa with large photograph in the background. He is wearing a dark button-down shirt and jeans. Marc Séguin | Photo par Éliane Excoffier

Sélectionné parmi les propositions de quelque 600 autres artistes, l’ouvrage de Marc Séguin occupera la future station Langelier. L’artiste travaille l’idée d’une installation composée de plusieurs panneaux peints à la main. Par son œuvre, il espère conférer au milieu souterrain et urbain le sentiment d’évoluer dans un environnement naturel.

Dans le cadre de ce projet transdisciplinaire, Marc Séguin travaille en étroite collaboration avec l’architecte de la station à mesure que celle-ci prend forme. De l’avis de l’artiste, cette approche s’est révélée efficace pour faire en sorte que son œuvre atteigne une certaine permanence.

« Souvent, l’art est soumis aux contraintes d’un espace déjà construit et n’y est intégré qu’après coup », fait remarquer Marc Séguin. « Dans le cas présent, il s’agit d’un véritable processus de discussion, notamment à propos des matériaux, de la place exacte qu’occupera l’œuvre et de la façon dont celle-ci sera mise en lumière. »

Marc Séguin vit à Montréal depuis 1992. C’est sa mère – qui a déjà travaillé comme technicienne de laboratoire à Concordia – qui l’a encouragé à présenter une demande d’admission au programme d’arts plastiques de la Faculté des beaux-arts.

« J’ai fini par me bâtir un portfolio et présenter ma demande – et c’est ainsi que j’ai accédé à ce que je crois être la meilleure école d’art au Canada », relate l’artiste.

Il se souvient avec affection de ses professeurs – en particulier de Guido Molinari, de Betty Goodwin et de Françoise Sullivan – qui à l’époque avaient tous une pratique artistique bien établie.

À titre de mentor de la faculté depuis deux ans, Marc Séguin a aidé des artistes en devenir à trouver leur propre voie créative. L’étudiant est devenu l’enseignant – un rôle qu’affectionne particulièrement l’artiste.

« Mes rencontres avec des professeurs établis m’ont procuré un sentiment d’identité », estime-t-il. « Concordia m’a beaucoup donné – il y existe un esprit communautaire que je juge essentiel. Trente ans plus tard, c’est un sentiment que j’ai envie de perpétuer. C’est pourquoi je donne en retour aujourd’hui. »



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