Sélectionné parmi les propositions de quelque 600 autres artistes, l’ouvrage de Marc Séguin occupera la future station Langelier. L’artiste travaille l’idée d’une installation composée de plusieurs panneaux peints à la main. Par son œuvre, il espère conférer au milieu souterrain et urbain le sentiment d’évoluer dans un environnement naturel.
Dans le cadre de ce projet transdisciplinaire, Marc Séguin travaille en étroite collaboration avec l’architecte de la station à mesure que celle-ci prend forme. De l’avis de l’artiste, cette approche s’est révélée efficace pour faire en sorte que son œuvre atteigne une certaine permanence.
« Souvent, l’art est soumis aux contraintes d’un espace déjà construit et n’y est intégré qu’après coup », fait remarquer Marc Séguin. « Dans le cas présent, il s’agit d’un véritable processus de discussion, notamment à propos des matériaux, de la place exacte qu’occupera l’œuvre et de la façon dont celle-ci sera mise en lumière. »
Marc Séguin vit à Montréal depuis 1992. C’est sa mère – qui a déjà travaillé comme technicienne de laboratoire à Concordia – qui l’a encouragé à présenter une demande d’admission au programme d’arts plastiques de la Faculté des beaux-arts.
« J’ai fini par me bâtir un portfolio et présenter ma demande – et c’est ainsi que j’ai accédé à ce que je crois être la meilleure école d’art au Canada », relate l’artiste.
Il se souvient avec affection de ses professeurs – en particulier de Guido Molinari, de Betty Goodwin et de Françoise Sullivan – qui à l’époque avaient tous une pratique artistique bien établie.
À titre de mentor de la faculté depuis deux ans, Marc Séguin a aidé des artistes en devenir à trouver leur propre voie créative. L’étudiant est devenu l’enseignant – un rôle qu’affectionne particulièrement l’artiste.
« Mes rencontres avec des professeurs établis m’ont procuré un sentiment d’identité », estime-t-il. « Concordia m’a beaucoup donné – il y existe un esprit communautaire que je juge essentiel. Trente ans plus tard, c’est un sentiment que j’ai envie de perpétuer. C’est pourquoi je donne en retour aujourd’hui. »