Tandis que l’intelligence artificielle (IA) s’enracine de plus en plus dans l’écosystème numérique, Ibrahim Haddad se donne pour mission de rendre la technologie de l’IA accessible à tout le monde, et ce, gratuitement et sous libre licence. Vice-président aux programmes stratégiques de la Fondation Linux, à San Francisco, il s’emploie à faciliter la création d’un environnement ne faisant pas appel à des fournisseurs pour développer des plateformes d’IA libre. La mise en œuvre de pôles neutres et sécuritaires permettra à des programmeuses et programmeurs ainsi qu’à diverses personnes innovatrices de coder, de gérer et d’adapter des projets technologiques à source ouverte.
Avant d’entrer à la Fondation Linux, il a occupé tout au long de sa carrière différents postes de gestion de portefeuille et de la technologie, notamment dans ces organisations : Ericsson Research, Open Source Development Labs, Motorola, Palm, Hewlett-Packard et Samsung Research.
Alors qu’il étudiait aux cycles supérieurs à Concordia, Ibrahim Haddad s’est vu décerner la bourse d’études supérieures commémorative J.-W.-McConnell ainsi que la bourse d’études du 25e anniversaire de l’Université Concordia. Après l’obtention de son diplôme, il a vécu dans plusieurs villes américaines : Austin, au Texas; Los Gatos, en Californie; et Seattle, dans l’État de Washington. Dernièrement, pour se rapprocher de ses parents et de sa famille élargie, il s’est installé au Liban, son pays natal.
Adopter l’intelligence artificielle
« Les défis à relever s’échelonnent de la puissance de calcul nécessaire pour exécuter des algorithmes à des questions d’ordre législatif, précise-t-il. Je ne crois pas que les robots s’empareront de la Terre; ils nous aideront plutôt à mieux gérer nos vies. Désireuses de recruter les meilleurs candidats et candidates, les grandes entreprises se livrent aujourd’hui à une véritable guerre des talents. Si vous êtes aux études et que le domaine de l’IA vous allume, votre avenir s’annonce des plus prometteurs. En effet, l’IA est bien établie, et les codes sources libres dominent cet univers. »
Trouver l’inspiration à Concordia
« Mon expérience à Concordia s’est révélée très fructueuse, déclare-t-il. J’y ai étudié au doctorat, travaillé à titre d’analyste de données et effectué mes propres recherches. Gregory Butler, mon superviseur de 1999 à 2006, et Bill Atwood – qui, en congé sabbatique, a plus tard fait partie de mon équipe chez Ericsson – ont exercé une forte influence sur moi. Ils m’ont notamment appris à travailler au sein d’un groupe et permis de développer mes compétences en matière de collaboration. Aujourd’hui, j’apporte ma contribution à des centaines d’organisations et de projets. »
L’apprentissage continu
« J’aime bien consacrer mes temps libres à actualiser mes connaissances, entre autres, affirme-t-il. Il est toujours possible d’enrichir son savoir. »