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L’actrice-devenue-réalisatrice aux multiples talents

Mariloup Wolfe, B. Bx-arts 2003
6 novembre 2023
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Par Luke Quin, B.A. 2007


Portrait d'une femme aux longs cheveux blonds ondulés, portant des lunettes à monture métallique et un haut noir.

Au cours de sa carrière de plus de vingt ans dans le cinéma et la télévision, Mariloup Wolfe s’est aisément démarquée tant comme prodige à l’écran que comme visionnaire derrière la caméra.

Après son rôle qui l’a révélée dans la série jeunesse à succès Ramdam (2001-2008), diffusée à Télé-Québec, sa réputation d’actrice est montée en flèche. Parallèlement, elle est restée fidèle à sa première passion – la réalisation – et a mis à profit son temps sur les plateaux pour glaner tout ce qu’elle pouvait sur la profession.

« Le métier de comédienne m’a donné une précieuse occasion d’examiner comment les meilleurs réalisateurs arrivent à concrétiser leur vision », témoigne Mme Wolfe, qui a depuis réalisé de nombreuses productions à succès, y compris les longs métrages Jouliks (2019), Arlette (2022) et Cœur de Slush (2023).

Ses talents multiples lui ont permis de se tailler une place dans le milieu du cinéma francophone : elle a notamment reçu six nominations aux prix Gémeaux.

Être une vedette d’une série à succès tout en étudiant

« J’étais en plein milieu de mon programme de baccalauréat ès beaux-arts quand j’ai décroché mon rôle dans Ramdam.L’équipe tournait 100 épisodes par an, dont 70 avec mon personnage. J’adorais être sur le plateau, mais ce sont mes cours à l’École de cinéma Mel-Hoppenheim qui ont renforcé mon désir d’être réalisatrice. »

Passer d’actrice à réalisatrice

« Quand j’ai quitté Concordia, seules quelques femmes travaillaient comme réalisatrices au Québec. De plus, mon image de jeune actrice s’était cimentée dans l’esprit de la plupart des professionnels de l’industrie. Ma formation à l’École de cinéma Mel-Hoppenheim, cependant, m’a permis d’avoir la crédibilité et les qualifications requises pour présenter mon argumentaire et avoir une chance de faire de la réalisation. »

Diriger des acteurs chevronnés

« D’un côté, c’est facile, car ils sont si expérimentés. D’un autre côté, ils veulent quand même être dirigés. Ils veulent qu’on les pousse à se dépasser et à expérimenter. C’est important de trouver les bons mots et la bonne approche pour les encadrer. Mes années de comédienne me servent beaucoup. Je sens que les actrices et acteurs voient que j’apprécie ce qu’ils font. Cela nous permet d’établir une confiance réciproque. »

Un conseil professionnel

« Il faut persévérer et croire en son projet. Trouver du financement n’est pas facile. J’ai commencé à travailler sur mon dernier film, Cœur de Slush (2023), en 2016. »



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