Avocate plaidante établie à Manhattan, Zoe Salzman ne s’en cache pas : elle adore gagner. À titre d’associée du cabinet Emery Celli Brinckerhoff Abady Ward & Maazel, elle a plaidé dans des procès hautement médiatisés traitant de justice sociale, de droits civils ou de droits de la personne. Elle a notamment défendu un homme emprisonné à tort pendant près de 20 ans, la famille d’un enfant afro-américain de 12 ans tué par la police, et des personnes survivantes de violence à caractère sexuel.
« La majeure partie de ma pratique est aujourd’hui axée sur l’espace #MoiAussi, explique-t-elle. Certaines décisions de cour – parfois gagnées avec l’aide de mon cabinet – ont ouvert de nouvelles avenues de justice. On constate une sensibilisation sociale plus importante face à l’étendue du problème. C’est incroyable de voir à quel point tant de choses ont changé en seulement quelques années. »
Des expériences formatrices
« Survivants de l’Holocauste, mes grands-parents pensaient que chacun d’entre nous se devait de lutter contre l’injustice si on en était témoin. Je me souviens être allée à des marches antiapartheid avec ma grand-mère, et avoir accompagné ma mère qui faisait du bénévolat dans des refuges pour victimes de violence familiale. Je pense que j’ai été attirée par le droit parce que j’aimais l’idée d’utiliser mon travail pour défendre des causes et m’attaquer à des problèmes qui me tiennent à cœur. »
À Concordia
« J’étais inscrite au Collège d’études humanistes, où l’on fait beaucoup de lectures avant de se rencontrer dans des classes de taille relativement petite afin de discuter des sujets et en débattre. C’est encore ce que je fais : je lis beaucoup, puis j’en discute avec les juges, les médiateurs ou mes adversaires. »
Le droit en tant que profession créative
« Avant tout, les avocats qui plaident des causes en cour façonnent des récits. Les meilleurs dossiers juridiques sont ceux qui ne nécessitent pas de formation en droit pour être compris et être intéressants. L’un des aspects les plus agréables de mon travail est que je peux faire preuve de créativité quand je présente un argument. »
Un défi gratifiant
« La plupart des avocats ont un travail relativement stressant. Cela fait partie du jeu. Représenter des gens qui ont souffert d’une incroyable injustice implique d’avoir à relever une deuxième couche de défis. Ces personnes viennent vers vous avec un sujet traumatisant, sensible et personnel. En même temps, c’est exactement la raison pour laquelle c’est si gratifiant. »