Il est délégué jeunesse au congrès de 1956 à la chefferie du parti, à Ottawa, et prend part à de nombreuses simulations parlementaires. Membre étoile de l’équipe de débat, il remporte plusieurs concours d’art oratoire et tournois interuniversitaires.
Forcé d’interrompre ses études à l’école de droit de l’Université Dalhousie en raison d’une grave maladie, il reprend par la suite ses études de droit à l’Université Laval, à Québec, et obtient son diplôme en 1964.
Brian Mulroney ne tarde pas à faire sa marque dans le domaine en émergence du droit du travail, au Québec, et entreprend sa carrière au sein du cabinet d’avocats montréalais qui porte aujourd’hui le nom de Norton Rose Fulbright.
En 1971, il s’illustre en contribuant à mettre fin à une grève acrimonieuse au journal La Presse, à Montréal.
Un leader canadien
Attiré par la politique, il se porte pour la première fois candidat à la direction du PC en 1976, mais il est battu par le futur premier ministre Joe Clark. Il se tourne alors vers le monde des affaires et devient président de la Compagnie minière Iron Ore Company of Canada, filiale de la société américaine Hanna Mining.
En 1983, il réussit à se faire élire chef du PC, et l’année suivante, le parti rafle 211 sièges aux élections générales, un record dans l’histoire politique du Canada. Le parti remportera une autre majorité en 1988.
Au cours des neuf années qu’a duré son mandat, Brian Mulroney a pris des positions fermes sur de nombreuses questions internationales, notamment en s’opposant à l’intervention des États-Unis en Amérique centrale et en condamnant ouvertement l’apartheid en Afrique du Sud, contribuant ainsi à mettre fin à ce régime répressif.
Au pays, ses ambitieuses tentatives de promouvoir l’unité nationale en mettant de l’avant les accords du lac Meech et de Charlottetown se soldent par un échec.
Brian Mulroney a d’importantes réalisations à son actif sur le plan intérieur, son gouvernement ayant entre autres indemnisé les Canadiens d’origine japonaise internés durant la Deuxième Guerre mondiale.
Également soucieux de protéger l’environnement, le gouvernement Mulroney a amené le Canada à signer un accord sur les pluies acides avec les États-Unis.
Sous sa gouverne, le Canada est devenu le premier pays industrialisé à ratifier la Convention sur la diversité biologique à Rio de Janeiro, au Brésil, en 1992. Trois nouveaux parcs nationaux ont également été créés au pays.
Brian Mulroney a reçu plusieurs distinctions, dont l’Ordre du Canada en 1998, l’Ordre national du Québec en 2002 et le prix Citoyen du monde décerné par l’Association canadienne pour les Nations Unies, en 2001.
Il a également fait un don au profit des étudiantes et étudiants de l’Université Concordia. « Le don versé par Brian Mulroney pour établir la bourse Irene-Mulroney à l’École des études irlandaises de Concordia était pour lui une façon significative de rendre hommage à sa mère et de célébrer son propre héritage », a déclaré Paul Chesser, B.A. 1994, dipl. 2e cycle 1997, vice-recteur à l’avancement.
« Les racines de M. Mulroney, issu d’une famille ouvrière irlando-québécoise, l’ont bien préparé à une vie d’habile négociateur, d’arbitre impartial, d’expert en résolution de problèmes et d’as de la réconciliation, des qualités extrêmement précieuses dans toute société, mais particulièrement utiles dans ce Canada si diversifié qui est le nôtre », a fait valoir Claude Lajeunesse, ancien recteur de l’Université, lorsque Concordia a décerné à Brian Mulroney un doctorat honorifique, en 2005. « Il nous a poussés à l’action, il nous a inspirés, et notre démocratie n’en est que plus forte. »
Brian Mulroney laisse dans le deuil son épouse, Milica (Mila) Pivnički, étudiante en 1973, ainsi que leurs quatre enfants, Caroline, Ben, Mark et Nicholas.