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Communiqué de presse

L’enseignement des mathématiques : un jeu d’enfant

Les relations avec la fratrie créent un contexte propice à l’apprentissage à la maison, révèle une nouvelle étude de l’Université Concordia

Young children and math. A study by Nina Howe shows that informal sibling play lays the groundwork for math acquisition in children.

Montréal, le 14 juin 2016 — Les vacances estivales approchent, mais la fin des classes ne met pas un terme à l’enseignement et à l’apprentissage pour les écoliers – en particulier les frères et sœurs qui s’amusent ensemble à la maison.

En effet, selon une nouvelle étude réalisée par des chercheuses de l’Université Concordia, à Montréal, le processus naturel d’enseignement des mathématiques entre les membres d’une fratrie offre aux enfants l’occasion d’explorer et d’acquérir une compréhension approfondie de leur environnement social et physique.

Ces travaux, dont le compte rendu a été publié dans la revue Infant and Child Development, ont été menés par une équipe de collaboratrices dirigée par Nina Howe, professeure au Département des sciences de l’éducation. Elle et ses collègues ont découvert que l’intérêt et l’engagement des jeunes enfants dans le processus d’enseignement des mathématiques au sein d’une fratrie – dans le cadre d’interactions informelles à la maison – contribuent à une meilleure compréhension de la matière, tant chez le sujet enseignant que chez l’apprenant.

Nina Howe Nina Howe | Photo by Concordia

« Parce que les enfants passent beaucoup de temps ensemble à la maison à s’amuser – entre autres avec des blocs et des jeux de construction et de mémoire –, ils se familiarisent avec certains concepts mathématiques avant même d’entrer à l’école », explique la Pre Howe, qui est titulaire de la chaire de l’Université Concordia en éducation et en développement de la petite enfance et membre du Centre de recherche en développement humain.

« Selon notre hypothèse, les relations avec la fratrie créent un contexte propice au développement des habiletés mathématiques », précise la chercheuse.

La Pre Howe et ses collaboratrices de Concordia et de l’Université de Waterloo ont étudié 39 paires d’enfants de même famille, ayant une différence d’âge de deux ans. Les jeunes sujets ont été évalués dans leur milieu à deux occasions – lorsqu’ils étaient âgés de deux et quatre ans, puis une seconde fois, à quatre et six ans.

Les chercheuses ont repéré et codé les séquences d’enseignement en fonction de l’intention claire et évidente, de la part d’un des deux membres de la fratrie, d’enseigner à l’autre. Elles ont ainsi observé les familles participantes durant 540 minutes au total à chaque étape de l’étude.

D’après les observations de l’équipe, tout au long de leur enfance, les aînés enseignaient à leurs cadets 80 pour cent du temps, l’inverse se produisant le reste du temps. Ces moments d’enseignement étaient marqués par des phrases telles que « Je vais te montrer comment… » ou « Pourquoi 4 vient-il après 3? ».

La Pre Howe et ses collègues ont en outre découvert que les couples d’enfants s’adonnaient à l’enseignement et à l’apprentissage des nombres, de la géométrie et des mesures durant le premier stade de l’enfance, pour se consacrer aux concepts de groupement, de relation et d’opération au cours de la deuxième phase.

« Cette étude prouve que les enfants apprennent les mathématiques dans le cadre d’expériences et de contextes qui ont une signification pour eux – et non pas seulement à l’école, conclut la Pre Howe. Au cours de la petite enfance, les jeux informels à la maison sont aussi importants que l’enseignement structuré en classe. »

Partenaire de recherche : La présente étude a été financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.


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