Concordia lance une nouvelle mineure en journalisme scientifique, une première au Canada
Pour la toute première fois, les étudiantes et étudiants de Concordia pourront, dès cet automne, faire une demande d’admission à une mineure en journalisme scientifique.
« Nous sommes le seul établissement au Canada qui mise sur l’avenir du journalisme scientifique, déclare David Secko, professeur et directeur du Département de journalisme. Nous voulons aider les étudiants à innover dans la façon d’aborder les obstacles du battage médiatique et de la désinformation scientifique. »
La mineure de 24 crédits en journalisme scientifique sera offerte à tous les étudiants de premier cycle inscrits à un baccalauréat ès sciences.
Ces étudiants auront accès à des cours pratiques en reportage et en multimédia au sein du Département ainsi qu’à deux cours de journalisme scientifique.
L’objectif de cette mineure est d’accroître les aptitudes en communication des étudiantes et étudiants de premier cycle en sciences de l’Université. Cette mineure est un avantage pour les étudiants en sciences, leur donnant l’occasion de participer aux échanges publics sur les pandémies, les changements climatiques, la santé, le génie génétique, la biologie synthétique, la durabilité, et plus encore.
« J’ai très hâte de montrer aux étudiantes et étudiants au B. Sc. comment raconter des histoires et améliorer le contenu offert sur des sujets scientifiques importants qui ont un impact sur notre monde », commente le professeur Secko.
Cette mineure, unique au Canada, est une innovation pour les départements des sciences de la Faculté des arts et des sciences, et pourrait éventuellement être offerte à d’autres programmes, départements et facultés.
L’avenir du journalisme scientifique
Emily Brass (B.A. 2012), ancienne étudiante de Concordia, titulaire antérieure de la bourse d’études Joan-Donaldson de CBC News et actuelle présentatrice de nouvelles pour CBC Radio, affirme qu’elle utilise encore aujourd’hui les compétences en journalisme scientifique qu’elle a acquises à l’Université.
Puisqu’aucune mineure en journalisme scientifique n’était offerte à l’époque, Mme Brass a demandé au Département de journalisme si elle pouvait suivre les cours qui l’intéressaient, comme des cours en sciences et en études environnementales.
« Je recommande le journalisme scientifique à tout le monde, car c’est une discipline qui nous apprend à résumer de l’information complexe et à la rendre facile à comprendre. »
Après avoir reçu son diplôme, Mme Brass a travaillé dans diverses stations de CBC News, y compris à Toronto, à Terre-Neuve-et-Labrador, à Montréal et en Colombie-Britannique.
Maintenant à Winnipeg, Mme Brass travaille actuellement sur un projet de la CBC qui portera sur la santé et la science.
« La pandémie nous a montré à quel point il est important de parler avec les scientifiques et d’analyser l’information, fait-elle remarquer. Un journaliste scientifique sait comment approfondir un sujet et sait quelles questions poser. »
Le besoin de communiquer la science
Le Département de journalisme offre aussi Projected Futures, une école d’été intensive d’apprentissage expérientiel où les participantes et participants sont invités à repenser les modalités de la communication scientifique au sein de la société. La quatrième édition aura lieu du 12 au 16 juillet 2021.
Les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs qui participent au programme explorent les bases du journalisme scientifique fondé sur des données probantes et sont invités à expérimenter pour créer de nouvelles formes de récits scientifiques.
Cristina Sanza, enseignante en journalisme numérique et coordonnatrice de Projected Futures, explique que cette mineure continuera de rehausser l’image du journalisme scientifique au sein du département, surtout parce qu’elle multiplie les occasions pour les étudiantes et étudiants au premier cycle.
« Nous voyons de plus en plus de scientifiques et de chercheurs publier des articles de journalisme scientifique ou parler de leur travail sur les médias sociaux, constate-t-elle. En plus d’être une habileté supplémentaire, savoir communiquer efficacement sur différentes plateformes permettra aux étudiants en sciences d’approfondir leur travail et de rejoindre un plus large public. »
Pouria Nazemi, candidat à la maîtrise en innovation numérique dans le cadre du programme d’études journalistiques, a participé à Projected Futures il y a deux ans. Il affirme qu’une mineure en journalisme scientifique est d’une importance capitale.
« Nous assistons à la dérive des médias sociaux et aux effets pernicieux de la pseudoscience sur les gens et la communauté scientifique, explique-t-il. Apprendre à communiquer la science pourrait atténuer ces effets. »
Arun Dayanandan, candidat à la maîtrise en biologie et ancien participant de Projected Futures, cherche actuellement un poste doctoral. Il dit que de nombreux programmes potentiels ont noté sa formation en communication scientifique comme un atout important dans son dossier universitaire.
« La mineure en journalisme scientifique est un avantage pour tous les étudiants qui veulent enrichir leur cheminement de carrière en recherche avec des pratiques exemplaires en narration scientifique, affirme-t-il.
L’avenir des sciences dans la sphère publique requiert que les scientifiques et les non-scientifiques parlent la même langue. »
Visitez le Carrefour des sciences de Concordia et apprenez-en plus sur le Département de journalisme.